Il ne reste plus que deux mercredis avant la pause estivale (cet été, normalement, vous retrouverez une nouvelle rubrique) et vous allez voir qu’on vous a gâté, qu’on finit l’année en beauté… Cette semaine, c’est le génial Pierre Delye qui a accepté de répondre à mes questions, et c’est totalement passionnant de le lire. Cet homme est l’un des meilleurs auteurs actuels, on est fier de publier cette belle interview. À la suite de cette interview, vous pourrez tenter de gagner son dernier album. Puis c’est la piquante Christine Roussey, qu’on adore, l’invitée de notre rubrique Le coup de cœur/coup de gueule. Bon mercredi à vous !
L’interview du mercredi : Pierre Delye
Quand et comment êtes-vous devenu conteur ?
Ouhla… un peu de spéléologie mémorielle… si je ne suis pas revenu d’ici une semaine, c’est que je serai remonté trop loin en descendant trop profond dans ma mémoire !
J’ai toujours raconté des histoires. J’ai toujours aimé embarquer ceux qui m’écoutaient avec les mots, avec le rêve éveillé. Évidemment, il y a eu les blagues mais aussi les jeux dehors où il fallait bien inventer des scénarios (j’ai beaucoup chassé le sanglier dans le jardin avec mes copains. Merci Astérix). Puis, j’ai fait des colos et le soir, pour que le sommeil vienne mieux, je lisais ou racontais des histoires. Il faut dire que j’avais reçu beaucoup de livres à tous les moments de cadeaux… Puis un jour, j’ai écouté un conteur. J’ai trouvé ça super et je me suis dit que j’adorerai être à sa place ! Tout en étant content d’être à la mienne d’auditeur !
En 1990, j’ai rencontré une association de conteurs amateurs qui faisaient aussi la promotion de la lecture et en juin de la même année, j’ai raconté pour la première fois en public. J’ai adoré. Et pas que moi ! C’est important de le dire, rien à voir avec la modestie, ce n’est pas sa place, que ce sont ceux qui vous écoutent qui vous font conteur. Et depuis, je continue. J’apprends, je vis de ma passion, elle me fait voyager, rencontrer du beau monde… Le bonheur !
Comment naissent vos histoires ?
Il y a des rencontres : Marie-Thérèse, héroïne justicière du spectacle Vol de première classe existe pour de vrai ! Et pas qu’un peu. Je l’ai rencontrée au cours d’un collectage pour la communauté de communes d’Audruicq.
Il y a un jeu que je faisais avec mes fils pour l’histoire du soir (pas question de ne pas raconter d’histoires le soir !) : que voulez-vous dans votre histoire ? « Un lion et un serpent » et hop, Ssssi j’te mords, t’es mort est né.
Caprices ? C’est fini ! a son origine chez un conteur, Martial Blanckaert, un bon copain qui racontait le conte brésilien, source de l’histoire, puis quand il a arrêté, j’ai continué à raconter et l’histoire est passée de 20 minutes à 1h15… parce que je l’ai adaptée, modifiée, j’ai rajouté pleins d’éléments… Puis, elle est devenue un spectacle en musique avec Greg Allaert qui se créait en même temps que le roman s’écrivait et les deux se sont nourris l’un de l’autre.
Chaque livre a une histoire de son histoire : je m’arrête là.
Mais si cela vous intéresse : on en fait un feuilleton ?
Vous avez écrit de nombreux albums mais aussi une histoire pour les tout-petits (Mais il est où le gros matou ?) et un roman (Caprices c’est fini), est-ce que pour ces deux-là vous avez travaillé différemment ?
Oui/Non.
Et puis pour les petits, il y en a 2 (et c’est pas fini) : Au dodo, dis donc ! ce n’est pas de la gnognotte ! (rire) [NDLR : moment gênant pour l’intervieweur qui en plus adore cet album]
Non : c’est toujours, pour moi, le même plaisir de raconter. De penser mon écriture comme pouvant aussi être lue à voix haute pour l’histoire du soir dans les deux cas ! Car on peut lire des romans à voix haute à ses enfants ! Ce n’est pas parce qu’ils savent lire qu’ils n’ont plus envie de ce moment si chouette, si formidable !
Et oui :
Un livre pour tout-petits, à flaps, a ses propres contraintes par rapport à l’objet lui-même et son lectorat ! Cécile Hudrisier et Vincent Étienne (éditeur chez Didier Jeunesse) m’ont bien aidé à comprendre cela. Mais il est où ce gros matou ? est né d’une phrase que mon père avait dite quand j’avais 7 ans à peu près et qui m’avait fait éclater de rire tellement les mots étaient drôles, et en plus il parlait de mon grand frère ! Et ça lui allait bien, gros matou. Sinon je me suis levé et je savais ce que j’allais écrire. Ce livre-là est allé très vite.
Caprice c’est fini est mon premier roman édité mais pas le premier écrit. J’avais donc déjà découvert le plaisir du temps infini (ou presque) que permet le roman par rapport au temps du spectacle où la capacité d’écoute du public (et la capacité de parole du conteur. Dans mon cas, il y a du stock !) nous oblige à présenter des récits plus brefs. Mais un roman, ça se prend, ça se pose… aaaaah le temps d’explorer les décors, l’intériorité des personnages… Avec Aurélie Soubiran, l’éditrice, nous avons eu beaucoup d’échanges. Elle m’a aidé, encouragé comme il fallait. Le temps de l’écriture est bien plus long, cela peut être parfois laborieux et pourtant, quel plaisir ! On a le temps justement tout comme le lecteur ! Quel bonheur.
Vos héros sont souvent des personnages rejetés ou incompris (comme les animaux de La Nouvelle Brème, le poussin de Ferme ton bec ou encore les deux grenouilles à grande bouche), c’est un thème qui vous est cher ?
Maintenant que vous me le dîtes. (sourire) Ça et mon obstination à être un fabuliste, un moraliste (j’essaie de ne pas être moralisateur ! Pas sûr que j’y échappe…) Oui, je crois bien.
Il y a aussi le refus de la fatalité : dans La grosse faim de P’tit Bonhomme il n’a pas d’argent et pourtant il va y arriver !
Et j’ai un peu (doux euphémisme) de mal avec l’ordre établi, le « c’est comme ça et ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours… ». Je ne suis pas pour le désordre établi ! simplement je rejette la résignation à ce « ça a toujours été comme ça » et alors ? On ne peut pas changer ? C’est quoi cette histoire ? Je refuse de ne pas m’engager, à ma façon, avec réalisme et naïveté… Pas facile tous les jours, mais c’est la vie. Et sinon, pourquoi écrire ou raconter ? J’essaie de trouver une forme légère, du rire, du sourire et, en même temps de dire !
Je trouve que le cri des enfants « c’est pas juste ! » est tellement vrai. J’ai du mal à ne pas faire mien ce sentiment qu’ils éprouvent. Tout comme le plaisir de jouer, à faire pour de vrai « pour de faux »…
Bon, par contre, pour les Grenouilles à grande bouche, je ne suis pas aussi sûr que vous qu’elles fassent partie de cette même catégorie ! Elles sont quand même pénibles !
J’ai remarqué aussi que vous aimiez rire des puissants (le roi de Caprices c’est fini ou le lion de Sssi j’te mords en sont de parfaits exemples), en vous connaissant un peu on peut se dire qu’il y a quelque chose de politique derrière tout ça, non ?
Évidemment ! Même les flemmards de La petite poule rousse… Évidemment. J’ai compris très vite que si je prenais la parole, si j’écrivais, je devais m’investir dans cette parole. Je ne suis pas là pour faire dans le mou, le consensuel. Je me suis fait insulter pour Moitié de coq, pour un peu de scatologie, on occulte (verbe choisi exprès !) la réalité de l’histoire : un petit mal foutu va voir le roi pour lui dire qu’il n’a pas tous les droits ! Pas de droits sans devoirs !
Je ne m’accommode pas du monde tel qu’il est quand je pense à ce qu’il pourrait être ! Et quelle responsabilité pour un artiste quand il s’adresse à des enfants et à leurs parents (ils lisent aussi ! Vive l’histoire du soir !) : on parle à l’avenir. On s’adresse à des enfants qui disent « c’est pas juste ! » et qui en même temps sont accablés par le monde environnant qu’on leur impose sans qu’ils puissent le comprendre c’est-à-dire le « prendre avec » et les contes, les histoires sont là aussi pour ça. Ils sont aussi là pour le plaisir comme pour aider ceux qui les écoutent, les consoler, leur montrer le chemin des possibles, y compris et surtout celui du refus du fatalisme et du choix de la résistance. Évidemment, tous les contes ne sont aussi vertueux ! il en est des racistes, des misogynes mais à nous de bien choisir et, éventuellement de les adapter! c’est d’ailleurs ce que j’ai fait avec Caprices ? C’est fini !.
Et puis, j’adore faire rire les enfants ! C’est mon meilleur moyen sérieux pour leur parler.
Cécile Hudrisier a illustré beaucoup de vos histoires, y compris la dernière en date, parlez-nous de cette collaboration.
Une évidence. Nous aurions pu en faire davantage ! Et nous n’avons pas fini. Cécile est avec moi quand j’écris. Je ne sais pas ce qu’elle va faire ! Mais je l’attends et l’espère. D’ailleurs une partie de mon ambition littéraire est aussi de lui fournir les plus chouettes histoires où elle va pouvoir s’illustrer !
Selon les projets, nous parlons plus ou moins. Souvent moins. Il vaut mieux, c’est une terrible ! (sourire) Surtout qu’elle a un grand talent d’auteur aussi. J’aime ses textes et son blog : leschosettes. Ils me réjouissent.
C’est une complicité avec beaucoup d’implicite : elle habite Toulouse et moi, Lille. Elle n’aime pas trop voyager ni le téléphone… mais c’est ça la complicité et cette amitié particulière qui nous lie et nous relie, nous n’avons pas besoin de nous dire beaucoup pour être sur la même longueur d’onde. La preuve ? Nos livres. Ils sont, pour moi, bien plus que la simple addition de nos talents mais leur conjugaison ce qui aboutit inéluctablement à leur multiplication! Bref, Cécile me donne du talent. J’espère que c’est pareil pour elle. Et qu’elle le reconnaître un jour (rire). J’éprouve quelque chose de semblable avec Grégory Allaert, le compositeur et musicien avec qui j’ai fait les livres-CD et trois spectacles. Nous avons cette envie profonde de réaliser de beaux livres, des spectacles réussis et savons mettre nos égos d’artistes à l’unisson. Qu’importe qui a raison du moment qu’il ait raison ! Cécile et Greg m’ont fait modifier des textes et m’apprennent beaucoup. Cela ne pose pas problème si cela va dans le sens de l’histoire et que cela l’améliore. J’espère que c’est réciproque et surtout que nous allons continuer longtemps.
Pouvez-vous nous dire quelques mots aussi sur votre fidélité à Didier Jeunesse ?
J’aime cette maison et les gens qui y travaillent ! J’aime la qualité éditoriale et le goût pour faire des beaux livres qui guident ses parutions. Je suis fier de tous les compliments que je reçois pour elle quand on me parle de ses collections ! Ce qui ne veut pas dire que nous soyons toujours d’accord ! Après tout, nous travaillons ensemble !
Tant que j’aurai le même sentiment de fierté à chaque parution, je continuerai de proposer mes projets à Didier Jeunesse. Bon, il faut dire aussi qu’aucune autre maison d’édition ne m’a demandé gentiment d’éditer un de mes livres. J’en ai juste fait un avec Rue du monde qui est aussi une belle maison : Le tour de France des contes… c’était une collaboration avec mon amie défunte Catherine Gendrin.
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescent ?
Astérix ! J’ai pleuré quand Goscinny est mort ! Puis tout ce qui me tombait sous la main. Pas de bibliothèque dans mon village donc : BCD et CDI furent mes paradis. J’aime toujours autant Marcel Pagnol. J’aime les raconteurs d’histoire. Stephen King en est un, à sa façon et Les yeux du dragon est un conte que j’ai beaucoup aimé. J’ai 48 ans et comme potentiellement tous les vieux, je pense qu’avant c’était mieux ! Ce qui est vrai vu qu’avant, j’étais moins vieux ! Pourtant il y a un domaine où maintenant c’est indubitablement mieux, c’est celui de la littérature dite de jeunesse. Donc la bibliothèque rose et verte était ce qu’il y avait. Le club des 5 dans sa version originale (est-ce vrai qu’on l’a tripatouillée ?) etc., Jules Verne, Mark Twain, Fénimore Cooper. Puis, il y eut la SF, version Asimov, AE Van Vogt. 1984 a été un choc ! J’ai toujours été un lecteur. De tout ! Je continue.
Parlez-nous de vos prochains projets
Ouhla !
Alors…
Un nouveau livre pour les petits et leurs parents.
Un nouvel album presqu’une BD.
Un roman écrit en feuilleton avec sept classes de CM2-6ème et le prix des Incos : ce fut très chouette ! Très joyeux. Il est en lecture chez Didier.
Un autre roman écrit l’été dernier qui a eu ses premiers lecteurs et maintenant, je vais pouvoir le réécrire ! Je connais la fin. C’était la première fois que je m’engageais dans un roman sans savoir ce qui allait se passer ensuite, au chapitre suivant. Un frisson, un plaisir.
Puis, il y a une grande histoire du soir créée avec mon fils, Julien, qui est devenue un de mes spectacles préférés. J’en ai déjà fait trois versions différentes. Je cherche la forme pour la raconter par écrit. Je crois que j’ai une bonne idée ! J’adore les feuilletons…
Et puis, rallonger les journées, augmenter les nuits, voyager encore, aller à la rencontre des lecteurs, continuer de raconter sur scène, accompagner mes enfants dans leur entrée dans l’âge adulte, continuer mon chemin d’homme, aimer, rire, manger et boire… j’ai l’impression que vivre sa vie est plus intéressant que de mourir sa mort, non ?
Une dernière question, si quelqu’un qui ne vous connaît pas lit cette interview et veut vous découvrir avec un seul de vos ouvrages, lequel lui conseilleriez-vous ?
L’intégrale parue dans « la foultitude » (c’est un peu comme la Pleïade mais en moins chic et moins snob)
Quoi ? Cela n’existe pas ?
Pfffff
j’hésite entre un livre-CD (le dernier avec SSSi j’te mords, t’es mort et Les musiciens de la Nouvelle Brême) parce qu’il y a ma voix, mes copains Greg et Cécile et aussi de bonnes histoires ou Caprices ?… Allez, va pour le livre-CD !
Et je suis absolument (pas) désolé pour les réponses à rallonge… Lisez le tout en plusieurs fois !
Pierre Delye sera au festival d’Avignon avec P’tit Bonhomme et compagnie (spectacle à partir de 5ans) tous les jours (sauf le dimanche et le 14 juillet) à 11h à la Médiathèque Ceccano. Entrée, sortie, participation libres. Réservation au : 06 31 86 05 70.
Bibliographie (sélective) :
- Les deux grenouilles à grande bouche, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Sssi j’te mords… et Les musiciens de la Nouvelle-Brême, album CD illustré par Cécile Hudrisier, musique de Grégory Allaert, Didier Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Au dodo dis donc !, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2015).
- Caprices, c’est fini ?, roman, Didier Jeunesse (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Ferme ton bec !, album illustré par Magali Le Huche, Didier Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Mais il est où ce gros matou ?, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2013), que nous avons chroniqué ici.
- La drôle de maladie de P’tit Bonhomme, album illustré par Irène Bonacina, Didier Jeunesse (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Les aventures de P’tit Bonhomme, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Les musiciens de la Nouvelle-Brême, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Sssi j’te mords, t’es mort, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2008).
- La petite poule rousse, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2007), que nous avons chroniqué ici.
- Tour de France multicolore des contes sur le dos d’un âne, collectif, Rue du monde (2006).
- La grosse faim de P’tit Bonhomme, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2005), que nous avons chroniqué ici.
- Le P’tit bonhomme des bois, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2003).
Concours :
Grâce aux éditions Didier Jeunesse, l’un.e d’entre vous va gagner l’album Les deux grenouilles à grande bouche (chroniqué ici). Pour participer, il vous suffit juste de laisser un commentaire sous cet article. Le.la gagnant.e sera tiré.e. au sort parmi tous les commentaires. Vous avez jusqu’à mardi 20 h. Bonne chance à tous et à toutes !
Le coup de cœur et le coup de gueule de… Christine Roussey
Régulièrement, une personnalité de l’édition jeunesse (auteur.e, illustrateur.trice, éditeur.trice…) nous parle de deux choses qui lui tiennent à cœur. Une chose qui l’a touché, ému ou qui lui a tout simplement plu et sur laquelle il.elle veut mettre un coup de projecteur, et au contraire quelque chose qui l’a énervé.e. Cette semaine, c’est Christine Roussey qui nous livre son coup de cœur et son coup de gueule.
En bon sanglier je vais d’abord commencer par râler !
Il y a environ un million de trucs qui m’énervent… souvent…
Mais il a fallu choisir alors je vais vous parler d’un projet vraiment pourri qui est en train de pousser au cœur de ma forêt haut-marnaise et de la Meuse.
Ce projet s’appelle : CIGEO.
C’est une immense poubelle souterraine pour les déchets radioactifs à durée de vie longue…
L’idée : on creuse 300 km de galeries à 500 m sous terre, on fait venir de jolis trains chargés des déchets hautement radioactifs à vie longue… Soit 99,9 % de la radioactivité résiduelle produite par l’activité des centrales nucléaires de nos merveilleuses centrales nucléaires, et puis on les range dans des cercueils en béton révolutionnaires qui sont ultra sécurisés = mon cul !
Tout ça en pleine campagne, avec des gens qui vivent bien là autour, des enfants qui vont à l’école, des agriculteurs qui ne pourront absolument plus exploiter leur terre.
Oui mais ma bonne dame il faut bien en faire quelque chose de tous ces déchets : ben oui gros con on pourrait peut être s’engager EN VRAI vers une transition énergétique !
Je vous refais pas le débat pro/contre : le nucléaire moi ça me hérisse le poil et ça m’irrite le groin c’est comme ça !
Alors voilà nous les sangliers on est colère !
On n’aime pas du tout qu’on nous défonce nos sous-bois full of glands pour y enterrer autre chose que nos cacas de sangliers bio !
Alors on râle, c’est beau et fuck cigeo !
Voici quelques articles pour ceux qui voudraient mieux comprendre, soutenir mes copains sangliers et s’énerver avec moi 😉
https://reporterre.net/A-Bure-200-000-pas-contre-les-dechets-nucleaires
https://www.facebook.com/200-000-pas-à-Bure-738098349641476/
http://energie-climat.greenpeace.fr/les-six-failles-du-projet-denfouissement-des-dechets-nucleaires-cigeo
Mon coup de cœur ce sont des petites fourmis révolutionnaires, qui se sont dit : ben tiens justement au lieu de râler, je vais sortir mes petits pouces de mon petit cul, et puis à mon échelle de fourmi je vais changer le monde : hé ouais les gars rien que ça !
C’est aussi une énorme bouffée de cool vibes et de shoots de tofu punk !
C’est une belle dose d’énergie positive et d’espoir !
C’est un million de petites choses qu’on peut faire : SANS SE RUINER ! Pour essayer de réduire notre impact sur la nature certes, mais pour essayer de se respecter un peu plus, nous aussi en tant qu’humain, citoyen etc. !
Et puis comme elles sont vraiment coolos ces fourmis elles nous invitent tous à « change le world ! »
« Allez, debout les fourmis ! Et si au lieu de se sentir impuissant, on trouvait des solutions ? Car même à notre échelle, à pas de fourmis, chaque petit geste a son importance !
Si chacun prend conscience de l’impact ses actes et agit, ne serait-ce qu’en changeant nos habitudes pour en adopter de nouvelles, on pourra se féliciter d’avoir fait évoluer le monde, tous ensemble ! »
Je vous invite à fond la caisse à aller jeter un coup d’œil à ce joli site : http://revolution-de-fourmis.fr ou à les rejoindre sur Facebook : https://www.facebook.com/revolutiondefourmis/?fref=ts
Voilà les fourmis c’est du love et de l’arc-en-ciel en pagaille !
Et nous les sangliers on aime ça les overdoses d’arcs-en-ciel !
Christine Roussey est auteure et illustratrice.
Bibliographie sélective :
- Crotte !, illustration d’un texte de Davide Cali, Nathan (2016).
- Ma petite chambre, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Mon chat boudin, texte et illustrations, De la Martinière Jeunesse (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Mes petites peurs, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Mon chien qui pue, texte et illustrations, De la Martinière Jeunesse (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Ma boîte à petits bonheurs, illustration d’un texte de Jo Witek, De la Martinière Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Wilo et Mi, la légende de La Grise, illustration d’un texte de Séverine Vidal, L’élan vert (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Mon année au CP, illustration d’un texte de Susie Morgenstern, De la martinière Jeunesse (2014).
- Le jour où j’ai mangé mon chat, texte et illustrations, Auzou (2013).
- Dans mon petit cœur, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2013).
- Les bras de papa, rien que pour moi, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2012).
- Les cocottes à histoires, illustration de textes d’Agnès de Lestrade, Milan (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Toi dedans, moi devant : Le ventre de maman, illustration d’un texte de Jo Witek, De la martinière Jeunesse (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Mon carnet de Noël, textes et illustrations, Milan (2011).
Le site de Christine Roussey : http://www.christineroussey.com.
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Pierre delye un conteur hors pair! ! On ne se lasse pas de l’écouter raconter ses histoires.
Bonjour,
J’ai eu la chance de voir Pierre Delye en spectacle. C’était super. On adore son p’tit bonhomme. On a déjà une grenouille à grande bouche à la maison ! Mais on aimerait bien en avoir deux… je croise les doigts.
Merci La mare aux mots
Bonjour,
Avec ma fille nous avons eu la chance d’écouter les aventures du P’tit bonhomme de Pierre Delye et nous avons beaucoup aimé! Nous connaissons l’histoire de la grenouille à grande bouche, mais nous avons très envie de découvrir celle des deux grenouilles à grande bouche. Merci 🙂
Oh la la la, un concours avec Pierre Delye, quel plaisir ! Je tente évidemment ma chance ! Merci beaucoup La Mare aux mots !
Hello,
Je tente ma chance 🙂
Merci !
Bonjour !
Curieuse de ce livre, je tente ma chance ! Merci pour ce concours…
Bonne journée
Celine
Moi aussi je tente ma chance. Merci!
Bonsoir!
Merci pour cette belle découverte <3
je tente ma chance avec grand plaisir !
je suis fan fb sous le nom : olivia philippe
merci et croisons les doigts!
J’adore Pierre Delye ! Et je reconnais bien son style dans l’interview, le même que sur sa page FB ! Je suis fan de tout ce qu’il fait mais n’ai pas encore eu la chance de le voir sur scène. Un jour, je vivrai cet événement, c’est sûr ! En attendant, recevoir ses deux (pénibles) petites grenouilles à la maison me ravirait ! L’occasion de faire une anthologie dans mon humble demeure ?
Quant à Christine Roussey, je suis également totalement fan fan fan. Alors imaginez comme mon coeur a bondit quand j’ai vu qui étaient les invités de ce mercredi !!!
non mais la grenouille à laaaaaarge bouche, c’est MA blague préférée. Je l’adore, elle me fait rire à tous les coups. Alors 2, j’ai hâte de lire ça !
Plein de bisous
Bonjour,
Je tente ma chance ! Merci pour ce concours.
Hey la Mare!
Je joue avec plaisir ! Pierre Delye on aime beaucoup ici 😉
Bonjour 🙂
Pierre Delye ici on aime beaucoup foi de loulou !
Double dose de plaisir avec l’itw bavarde et chouette de Pierre Delye et Christine Roussey!
Merci La mare aux mots!
Et merci pour l’info concernant Avignon!!! Chouette!
Oh bah ça alors… Je n’avais jamais fait attention : l’auteur du “ptit bonhomme” est aussi l’auteur de “Caprices, c’est fini !”….
Alors, je me lance pour jouer au concours et gagner deux grenouilles à grande bouche !
Merci 🙂
Moi aussi, je tente ma chance. Un livre de Pierre Delye, ça ne se refuse pas 🙂
Chouette interview avec un auteur-conteur avec d’excellentes parutions et une illustratrice-auteur que j’aime beaucoup.