Une fois par mois, avec Véronique Soulé, nous mettons en avant deux invité·es lié·es par un livre. Cette fois-ci, c’est Trois grands copains, sorti chez Flammarion jeunesse qui nous a fait réunir son éditrice, Bénédicte Roux, et son illustrateur, Olivier Tallec. La première est mon invitée pour l’interview, le second répond à la rubrique (sonore !) Du tac au tac de Véronique Soulé. Ce sont les dernières interviews de la saison, mercredi prochain vous retrouverez notre rubrique de l’été, Du berger à la bergère.
L’interview du mercredi : Bénédicte Roux
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Je suis entrée chez Flammarion jeunesse il y a trente ans, pour un stage de fin d’études. Et je suis restée.
Parcours classique ensuite : assistante d’édition puis responsable éditoriale, en charge des albums et premières lectures. Au bout de quinze ans, j’ai eu envie de découvrir autre chose. Je suis partie au Seuil jeunesse où je me suis occupée de la littérature jeunesse, entre autres des premiers tomes du Journal d’un dégonflé. Et en 2010, Flammarion m’a proposé de revenir pour travailler sur la marque Père Castor ; un joli défi m’attendait.
Quel est votre rôle au sein des éditions Flammarion jeunesse ?
Flammarion jeunesse publie des ouvrages pour tous les âges, sous deux marques : Père Castor et Flammarion jeunesse. Je suis directrice éditoriale de la marque Père Castor et m’occupe plus particulièrement des lignes d’albums, premières lectures, activités et jeux avec trois éditrices. Pour faire vivre un catalogue prestigieux en le déclinant, l’imaginant dans de nouveaux supports toujours plus merveilleux ; pour découvrir et accompagner de nouveaux talents, imaginer une ligne en cohérence avec les autres pans du catalogue Flammarion jeunesse (éveil et documentaires-littérature jeunesse).
Imaginez que vous croisiez quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de cette belle maison d’édition, comment la lui présenteriez-vous ? Quelle est sa particularité ?
Une maison avec un fonds emblématique qui a ravi et continue de ravir des générations d’enfants.
Une maison qui met en lumière ce fonds tout en proposant, pour chaque âge, des ouvrages de création, qui s’adressent aux enfants et sont accessibles tant par le format que le prix.
Un catalogue dans lequel se côtoient les grands noms d’auteurs et illustrateurs d’hier et aujourd’hui : Nathalie Parain, Étienne Morel, Nadine Brun-Cosme, Charlotte Gastaut, Olivier Tallec, Zemanel, Pierre Belvès, Thomas Baas…
Pour vous, qu’est-ce qu’un·e bon·ne éditeur·rice jeunesse ?
Une personne qui a des convictions, qui aime découvrir et proposer aux enfants des histoires qui leur sont vraiment destinées, en les prenant au sérieux.
Et un bon livre jeunesse ?
Un livre qui procure des émotions, qui fait rêver, donne envie de découvrir.
Un livre qu’on voudra garder avec soi de longues années, qu’on aimera relire et partager
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescente ?
L’offre jeunesse était moins importante qu’elle ne l’est aujourd’hui. J’ai peu de souvenirs d’albums, mais je me souviens des héros que j’aimais retrouver : Fantômette, Alice, Les six compagnons parce qu’ils venaient de Lyon, comme moi. Astrapi et J’aime Lire. Puis les Quatre filles du docteur March, Jack London, Joseph Kessel.
À la suite de votre interview, Olivier Tallec répond aux questions de Véronique Soulé. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur Trois grands copains et sur votre collaboration avec lui ?
J’ai eu le plaisir de publier le premier ouvrage réalisé conjointement par Olivier Tallec et Nadine Brun-Cosme, l’autrice de Trois grands copains. C’était Grand Loup & petit loup, en 2005. J’ai aimé la formation de ce duo d’artistes, qui racontent chacun avec leur talent d’autrice ou d’illustrateur, les émotions de la vie.
Trois grands copains a d’abord été publié aux États-Unis, et lorsque nous l’avons reçu, c’était une évidence que cet album — ode à l’amitié — était dans l’ADN de notre maison. Sur cet album, nous avons finalement plus travaillé avec l’autrice pour réadapter son texte à la langue française. J’ai été une nouvelle fois émerveillée par les illustrations d’Olivier qui raconte toujours une histoire en images, pour aller encore plus loin que le texte, avec tout autant de poésie et de justesse. J’y ai retrouvé la même sensibilité graphique que dans Grand Loup & petit loup, et c’est ce que j’aime dans un album : quand texte et illustrations se répondent, se complètent et apportent chacun différents niveaux de lecture. Un album qu’on a autant envie de lire ou d’écouter que de regarder.
Quelques mots sur de prochains titres à sortir ?
Nous aurons une fin d’année joyeuse et lumineuse. Avec de beaux écrins pour mettre en avant notre fonds, dont le calendrier de l’Avent illustré cette année par Djohr, un nouveau coffret de grands contes du Père Castor et des boîtes de jeux.
Nous aurons le plaisir de retrouver la plume joyeuse et fantaisiste de Juliette Adam dans son deuxième album jeunesse Le jardin des lumières, illustré par Barbara Brun ; La laverie de Mamie Suzette, le premier album de Sophie Astrabie illustré par Maurèen Poignonec ; Sous les toits de Paris, un spectaculaire album aux mille et un détails d’une nouvelle artiste Dao Nguyen, et une réécriture de la légende du Hollandais volant, illustrée par Marie Détrée, l’une des peintres officiels de la Marine nationale.
Sans oublier côté lecture, Super Copains, la nouvelle série de Magdalena — l’autrice de la série Je suis en CP.
Quelques livres Flammarion jeunesse que nous avons chroniqués récemment :
- John, d’Emmanuel Bourdier (2023), que nous avons chroniqué ici.
- Grimelda Hauchecorne — La souris de Salem, texte de Cassandra O’Donnell, illustré par Jean-Mathias Xavier (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Journal de ma fugue, texte de Charly Delwart, illustré par Ronan Badel, Flammarion (2022), que nous avons chroniqué ici.
- La petite maison dans la prairie, de Laura Ingalls Wilder (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Série Clovis & Oups, textes d’Aurélie Valognes, illustrés par François Ravard (depuis 2022), que nous avons chroniquée ici et là.
- Noël aux quatre vents, texte de Zemanel, illustré par Émilie Michaud (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Alice au pays des merveilles suivi de L’autre côté du miroir, texte de Lewis Carroll, illustré par MinaLima (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Le rat des villes et le rat des champs, texte de Kochka d’après Ésope, illustré par Béatrice Rodriguez (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Le chat botté, et autres contes, texte de Charles Perrault, illustré par Kwen Keraval (2022), que nous avons chroniqué ici.
- Série Charamba, hôtel pour chats, textes de Marie Pavlenko, illustrés par Marie Voyelle (depuis 2022), que nous avons chroniquée ici.
- Dame Souris et cie — Maisons sur mesure, texte de George Mendoza et Doris Susan Smith, illustré par Doris Susan Smith (2022), que nous avons chroniqué ici.
Du tac au tac… Olivier Tallec
Une fois par mois, Véronique Soulé (de l’émission Écoute, il y a un éléphant dans le jardin) nous propose une capsule sonore, Du tac au tac. Avec la complicité du comédien Lionel Chenail, elle pose des questions (im)pertinentes à un·e invité·e que nous avons déjà reçu·e sur La mare aux mots. Aujourd’hui, c’est Olivier Tallec qui répond à ses questions.
Olivier Tallec est auteur et illustrateur, il vient d’illustrer un texte de Nadine Brun-Cosme, Trois grands copains, sorti chez Flammarion jeunesse.
Bibliographie sélective :
- Trois grands copains, illustration d’un texte de Nadine Brun-Cosme, Père Castor (2023), que nous chroniqué ici.
- Série Les Quiquoi, illustrations de textes de Laurent Rivelaygue, Actes Sud Junior (depuis 2015), que nous avons chroniquée ici, ici
- Tout seuls, illustration d’un texte de Charlotte Moundlic, L’école des loisirs (2022), que nous avons chroniqué ici.
- J’aurais voulu, texte et illustration, L’école des loisirs (2021), que nous avons chroniqué ici.
- Cinq minutes (c’est long) (ah, tiens, non) (Euh… si !), illustration d’un texte de Liz Garton Scanlon et Audrey Vernick, NordSud (2020), que nous avons chroniqué ici.
- Série Rita et Machin, illustration de textes de Jean-Philippe Arrou-Vignod, Gallimard Giboulées (2008-2019), que nous avons chroniquée ici, là et ici.
- Abécébêtes, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2019), que nous avons chroniqué ici.
- La vie des mini héros, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2016), que nous avons chroniqué ici.
- Les petits bonheurs, illustration de textes de Domitille et Amaury, Gallimard Jeunesse (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Moi devant, illustration d’un texte de Nadine Brun-Cosme, Père Castor (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Louis 1er, roi des moutons, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2014), que nous avons chroniqué ici.
- La boum ou la plus mauvaise idée de ma vie, illustration d’un texte de Charlotte Moundlic, Père Castor (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Marlaguette, illustration d’un texte de Marie Colmont, Père Castor (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Le plus féroce des loups, illustration d’un texte de Sylvie Poillevé, Père Castor (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Pas de pitié pour les baskets, illustration d’un texte de Joy Sorman, Actes Sud Junior (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Kevin et les extraterrestres, Restons Calmes !, illustration d’un texte de Laurent Rivelaygue, Père Castor (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Waterlo & Trafalgar, texte et illustrations, Père Castor (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Maurice Carême chanté par Domitille, illustration d’un texte de Domitille, Naïve (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Mon cœur en miettes, illustration d’un texte de Charlotte Moundlic, Père Castor (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Michka, illustration d’un texte de Marie Colmont, Père Castor (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Le slip de bain, ou les pires vacances de ma vie, illustration d’un texte de Charlotte Moundlic, Père Castor (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Série Grand Loup & Petit Loup, illustrations de textes de Nadine Brun Cosme, Père Castor (2005-2010), que nous avons chroniquée ici.
- Jérôme par cœur, illustration d’un texte de Thomas Scotto, Actes Sud Junior (2009), que nous avons chroniqué ici.
- La croûte, illustration d’un texte de Charlotte Moundlic, Père Castor (2009), que nous avons chroniqué ici.
- Pierre et le loup, illustration d’un texte lu par Bernard Giraudeau, Gallimard Jeunesse (2009), que nous avons chroniqué ici.
- Il faudra, illustration d’un texte de Thierry Lenain, Gallimard Jeunesse (2004), que nous avons chroniqué ici.
Retrouvez Olivier Tallec sur son compte Instagram.
![](https://lamareauxmots.com/wp-content/uploads/2024/03/LUCAS-petit.jpg)
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !