En vacances en Bretagne où les mouettes contractent une maladie étrange, MadoLoup se retrouve acculée dans la maison de ses grands-parents devenus zombies, avec sa mère (surnommée « la petite personne » par ses enfants), son père (écrivain qui passe son temps à inventer des histoires qu’il décide de ne pas écrire), son frère ThéoPaïle (passionné par l’Apocalypse zombie), sa sœur Sarouchka (qui ne parle qu’en citations) et sa sœur Louve (5 ans, mais qui s’exprime comme une adulte), cherchant une solution pour échapper à l’attaque des morts-vivants et rentrer chez eux.
Alors, là, attention ! J’annonce : ce roman est un chef-d’œuvre. Je pense que je n’ai jamais autant ri en lisant un roman, jeunesse ou non. J’ai été bluffée par l’écriture de Vincent Villeminot, qui est drôle et subtile, et par son récit truffé de références littéraires, cinématographiques, télévisuelles, etc. La mise en page est également très chouette : uniquement en rouge et noir (« j’exilerai ma peur, j’irai plus haut que ces montagnes de douleur », Jeanne Mas, 1987), des illustrations partout, des gravures, des phrases manuscrites… Chapeau au graphiste, qui a dû y passer un temps fou, et à Yann Autret, qui dessine parfaitement bien les zombies à grandes oreilles !
J’aurais voulu ne jamais m’arrêter de lire ce texte. Heureusement, l’éditeur indique sur son site que c’est le tome 1 : sachant que ce tome est sorti en janvier 2015, quelles sont les chances pour que le tome 2 sorte demain ?…
Allez, une petite citation pour que vous faire sentir la portée de cet ouvrage : « Elle photographie des trucs sans intérêt (…) avec son polaroïd afin qu’on découvre qu’ils avaient en fait quelque intérêt. » C’est beau, non ? Plus sérieusement, que peut-on reprocher à un roman qui cite Sheila et La Cité de la peur ? Rien.
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Le même vu par Sous le feuillage et Butiner de livre en livre.
Wahoo (oui, c’est le nom du héros), un jeune garçon d’une dizaine d’années, s’occupe de la ménagerie de son père, Mickey Cray, qui ne peut plus travailler depuis qu’un iguane gelé lui est tombé sur la tête. Mais dans cette ménagerie, pas de lapins, de poules ou de moutons, non, plutôt des serpents, des perroquets, des tortues et des alligators ! Bref, des animaux sauvages, que Wahoo et Mickey adorent et chouchoutent. Et c’est justement pour ça que la famille Cray est contactée par le programme de téléréalité « Expédition survie », une émission complètement truquée au cours de laquelle Derek Blair, vedette mégalo insupportable, doit survivre seul (mais entouré de caméras) dans une nature hostile (généralement reconstituée en studio), au milieu des animaux sauvages (mais apprivoisés, voire morts). Une émission qui n’est pas du tout du goût des Cray, mais quand on a des dettes à payer, on fait moins la fine bouche. Les voilà donc tous partis dans les Everglades, où le tournage ne se passe pas exactement comme prévu, surtout quand Derek Blair disparaît seul (vraiment seul cette fois) dans la forêt peuplée de vraies bêtes sauvages, après avoir été mordu par une chauve-souris qu’il tentait de manger crue et vivante.
C’est une satire bien sentie des trucages de la téléréalité que nous offre là Carl Hiaasen, et une bonne façon de faire comprendre aux préados qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on voit à la télé ! On ne s’ennuie pas une seconde dans ce roman très bien écrit, qui traite de la famille, de l’écologie et de la société moderne, avec humour et subtilité. Sous ses airs de comédie railleuse, Niak aborde aussi des sujets sérieux comme l’alcoolisme et les parents violents. Ça n’est pas le sujet central de l’histoire, mais ça a le mérite de faire s’interroger Wahoo, et de fait le lecteur, sur la vie difficile de son amie Anguille.
En résumé, c’est fin, drôle et intelligent ! Foncez !
Le même vu par Chez Clarabel.
Voilà un petit garçon dont tous les parents pourraient rêver ! En effet, ce petit prince déteste la saleté et n’aspire qu’à une chose : garder son bel habit tout propre. Un jour qu’il se balade sur son beau cheval, lui aussi tout propre, il croise une sorcière très très sale, qui fait du stop. Évidemment, il n’est pas question de s’arrêter, le prince risquerait de se salir. C’était sans compter sur les super pouvoirs de la sorcière qui, elle, est bien décidée à se frotter à ce petit garçon impeccable. Quand le prince découvre que cette sorcière l’emmène au Grand Congrès international des sorcières dégoûtantes, là, c’est vraiment la panique !
Un petit roman pour finir, parfait pour les enfants qui commencent à maîtriser la lecture ou qui n’aiment pas trop ça. C’est simple et rapide à lire, c’est marrant, c’est divertissant. Je suis sûre que les descriptions des sorcières plus dégoûtantes les unes que les autres, avec les illustrations qui vont bien, plairont beaucoup aux enfants !
Des extraits sur le site de l’illustrateur.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres de Yann Autret (Tour de magie de Toto) et de Christian Oster (Chevaliers et princesses avec gigot et L’invitation faite au loup).
Ma famille normale contre les zombies Texte de Vincent Villeminot, illustré par Yann Autret Nathan dans la collection Romans grand format. 14,90 €, 152×211 mm, 240 pages, imprimé en France, 2015. |
Niak Texte de Carl Hiaasen, traduit par Yves Sarda Gallimard Jeunesse. 13,50 €, 140×205 mm, 294 pages, imprimé en France, 2013. |
Le prince qui voulait rester propre Texte de Christian Oster, illustré par Grégory Elbaz l’école des loisirs dans la collection Mouche. 7,50 €, 125×190 mm, 56 pages, imprimé en France, 2015. |
La Fédération Française des Associations des Chiens guides d’aveugles a fait une super vidéo pour rappeler qu’il y a encore des endroits où les chiens guides d’aveugle, et de fait leurs maîtres, ne sont pas les bienvenus…
Marie
Mariée, 1763 livres et 1 canevas de Claude François