Dans la forêt de Cécédille un jour un animal étrange tomba du ciel. Mi-oiseau, mi-chat, l’Oizochat parlait un langage étrange que personne ne comprenait, ni les oiseaux, ni les chats. Ils se méfièrent donc de cet étranger. Il était différent, ils ne le connaissaient pas, il était donc certainement dangereux. L’oizochat leur raconta par des dessins d’où il venait, que son pays était en guerre, qu’autour de lui tout le monde avait été tué, mais les oiseaux et les chats firent mine de ne pas comprendre. Ils acceptèrent toutefois qu’il reste, à condition qu’il accepte toutes les corvées qu’on lui demandait d’effectuer et sans rien réclamer en retour. Et bien sûr l’Oizochat faisait tout pour s’intégrer, apprenant même la langue des uns et des autres, chantant même d’une façon divine, on continuait à se méfier de lui et à demander aux enfants ne de pas l’approcher.
Vous l’aurez compris, c’est un conte plein de sens que signe le très talentueux Rémi Courgeon. Une histoire très forte dans laquelle on peut entrapercevoir la peur de l’autre et de la différence, le rejet des étrangers (sauf s’ils nous sont utiles et qu’ils n’approchent pas nos enfants). Sans aucune lourdeur, Rémi Courgeon parle donc de thèmes forts. Comme d’habitude, c’est magnifiquement illustré.
Un très beau conte, dur parfois, mais plein d’espoir.
Fils d’un garde de la forêt de Sherwood, Robin était un habile archer. Avec ses parents, ils vivaient dans la peur : le Shérif imposait ses lois, de plus en plus violentes, de plus en plus dures à supporter, pendant que le roi était en croisade. Le jour où son père se fit capturer pour avoir osé chasser afin de nourrir sa famille et ses amis que les lois du Shérif affamaient, Robin décida de ne plus se laisser faire. Aidé d’un ami, il délivra son père à la barbe des gardes. Le peuple fut impressionné et donna un surnom à ce jeune garçon qui se cachait dans la forêt : Robin des bois.
Tout le monde connaît ce personnage, mais finalement connaissons-nous l’histoire (moi personnellement, je ne la connaissais pas) ? C’est pourtant une magnifique aventure que celle de celui qui osa se rebeller, s’allia aux bannis (handicapés, albinos… tous ceux qui étaient éloignés, car on les pensait envoyés par le diable) pour récupérer des vivres pour le peuple puis renverser celui qui les affamait. Si vous ne connaissez pas la fin, je ne vous la raconterai pas ici, mais mon résumé n’est que le début d’une grande et belle (et tragique) histoire.
C’est Sébastien Pelon qui a magnifiquement mis en image cette belle histoire, avec des planches qui occupent parfois les doubles pages. Le livre est superbe, à l’image de sa couverture.
Une grande aventure pour les enfants qui lisent déjà (l’éditeur le conseille à partir de 8 ans).
Des extraits sur le site de l’illustrateur.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Rémi Courgeon (Brindille, Gros Chagrin, Le grand arbre et autres histoires, Contes d’Afrique, Pieds nus, Toujours debout, Pas de ciel sans oiseaux et Elvis Presley) et de Sébastien Pelon (Contes d’Afrique). Retrouvez aussi notre interview de Rémi Courgeon.
L’oizochat de Rémi Courgeon Mango Jeunesse 14,50 €, 220×230 mm, 40 pages, imprimé en Italie, 2014. |
Robin des bois Texte de Stéphane Frattini, illustré par Sébastien Pelon Milan dans la collection Albums classiques 16,90 €, 260×315 mm, 64 pages, imprimé en Italie, 2014. |
Je vous ai parlé il y a quelques jours de la super promo que propose Biscoto (voir ici)… mais je n’avais pas vu que le dernier numéro était paru ! Et ce mois-ci, ça déménage ! Pour son numéro 17, dans le journal plus fort que costaud ! on va donc retrouver des BD, des jeux, des histoires… sur le thème du déménagement. Des extraterrestres qui changent de planète, une idée farfelue du Professeur Biscornu pour déménager facilement, un enfant qui aimerait déménager pour avoir un ascenseur, un jeu genre test de personnalité signé Vincent Malone, la suite des feuilletons… bref on va encore bien s’amuser avec ce nouveau numéro de notre journal de BD préféré !
3,50 € ce numéro et 35 € l’abonnement d’un an ici.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Ca fait plusieurs fois que je vois tourner sur la blogo cet “Oizochat”, et “Robin des Bois” m’a tapé dans l’œil à la librairie. Me voilà convaincue, je note. Merci beaucoup !