Ils mordent, piquent, dévorent… mais les animaux que nous considérons ordinairement comme « méchants » sont-ils réellement coupables de tous les maux dont les humains les accusent ? De la mygale à la méduse en passant par le loup ou le frelon, cette encyclopédie recense les créatures mal aimées qui ont pourtant leur utilité dans l’écosystème.
Âmes sensibles, s’abstenir ! Cette encyclopédie est un véritable musée des horreurs pour ceux qui ont peur des insectes ou des créatures bizarroïdes. Pourtant, quelle fascinante découverte que nous propose Jean-Baptiste de Panafieu, déjà auteur de plusieurs titres pour la défense des animaux et de la planète ! Le livre regorge d’informations passionnantes et… troublantes. Saviez-vous que le moustique est de loin l’animal le plus dangereux de la planète puisqu’il compte à son actif des centaines de milliers de morts humaines en tant que principal vecteur du paludisme ? Vous ne direz plus que « c’est pas la petite bête qui va manger la grosse » !
Cette encyclopédie est une réussite à plusieurs niveaux. Le ton utilisé est loin d’être moralisateur, et les illustrations ajoutent une bonne dose d’humour qui font passer les connaissances scientifiques comme une lettre à la poste. On amène le lecteur à réfléchir par lui-même sur la préservation de l’équilibre environnemental. Pour chaque animal, l’auteur examine le chef d’accusation (nombre de morts attribuées, dégâts…), et évalue sa « culpabilité » véritable. On découvre ainsi que bon nombre d’animaux ont mauvaise réputation, comme la hyène ou le requin, mais ont un rôle à jouer dans la chaîne alimentaire par exemple. Petit clin d’œil, la dernière espèce qui est recensée est de loin la plus dangereuse : il s’agit de l’être humain, doté d’une grande puissance destructrice, mais qui est heureusement « capable de choisir » de préserver son environnement.
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50, c’est le nombre de petits qu’une maman kangourou met au monde dans sa vie. 200, le nombre total de tâches de la girafe. 10, le nombre de paires de bois qui repoussent sur la tête du caribou. Et si les maths nous aidaient à mieux connaître la nature ?
Lola M. Schaefer s’est amusée à réunir des statistiques autour des comportements et des cycles de vie des animaux. Il en ressort un très bel album qui peut se lire en trois temps. La première partie fait l’inventaire des « records » battus par les animaux divers et variés : 1000 bébés pour l’hippocampe, 900 fleurs butinées pour le papillon, etc. Cette énumération est joliment illustrée et fait office d’imagier pour les plus jeunes. Ensuite, un lexique nous en apprend plus sur tous les animaux évoqués et leurs habitats, leurs comportements, à la manière d’une encyclopédie. Enfin, et c’est là que réside toute l’originalité du livre, l’auteur invite l’enfant à s’amuser avec les chiffres à son tour, à calculer des moyennes rigolotes et, surtout à observer le monde qui l’entoure avec la curiosité d’un scientifique.
Ce documentaire accessible dès le plus jeune âge propose une façon originale de découvrir la vie des animaux grâce aux mathématiques.
Quand on entre dans la forêt, tout devient une affaire de faux semblants. Est-ce un animal ou le vent qui fait frémir les feuilles du buisson ? Et ce cri, au loin, de quel oiseau témoigne-t-il la présence ? La vie dans les bois change au fil des saisons mais abrite toujours une multitude d’animaux et de plantes que le promeneur doit découvrir.
« Deux yeux, cela peut-il suffire à tout saisir ? » questionne ce petit livre à sa fin. Les illustrations de Chiara Dattola traduisent très bien les coups d’œil fugaces que l’on jette dans le sous-bois, essayant d’attraper un pinson ou un marcassin du regard. Une image est particulièrement réussie : celle du chevreuil dont on n’aperçoit que les bois, tant pis pour cette fois, on n’en verra pas plus.
Ce petit album offre une balade rafraîchissante en forêt, à la recherche des animaux qui peuplent les feuillages épais ou qui se dissimulent dans la neige immaculée. Une vraie bouffée d’oxygène et de nature.
Des extraits sont disponibles en ligne.
A, comme l’autruche. B, comme la baleine…
Un abécédaire, mais pas seulement ! Et si on essayait de deviner quel animal se cache derrière cette lettre ? En jouant sur ses sonorités, en chantant une comptine, en listant tous les animaux qui commencent par cette lettre mais qui ne sont pas représentés ? Christine Beigel nous embarque dans cet abécédaire délirant à la rencontre des animaux finement réalisés au tampon. En face de la représentation de l’animal, un petit texte en rimes est destiné à faire deviner son nom, et aussi glisser quelques informations sur son habitat, son alimentation…
Les illustrations sont vraiment très belles et le livre d’un format cartonné vraiment adapté aux plus petits. J’ai bien aimé la diversité des animaux représentés : on retrouve certes les habituels zèbres et éléphants, mais on découvre aussi le quetzal, l’unau ou le xérus. J’ai eu plus de mal avec le texte : très dense, il est difficile à appréhender avec des petits. Les devinettes sont assez complexes, et la litanie des animaux qui ne sont pas représentés à l’image est un peu déroutante. Cet abécédaire aux couleurs très douces mérite d’être abordé par étapes, en lisant une lettre ou deux seulement par jour.
Matcha est une petite grenouille japonaise qui souffre de solitude au bord de son marais. Heureusement, un beau voisin « aux yeux de samouraï » emménage non loin de sa feuille de nénuphar, une occasion d’avoir une belle portée de batraciens avant la saison prochaine.
Ce joli petit livre est à la fois une présentation biologique de la vie des grenouilles, un lexique de mots de la culture japonaise, et un chef-d’œuvre d’illustration accompli par Éva Offredi. C’est d’ailleurs le dessin qui séduit en premier lieu : le vert anis de la grenouille et du marais est gracieusement rehaussé par les détails au stylo noir. Le texte est aussi relevé d’une petite touche d’humour. Un beau livre, faussement naïf, qui nous en apprend plus sur le Japon que sur la vie des grenouilles !
Dans la savane, on trouve des animaux féroces et carnivores, mais aussi d’autres plus tranquilles qui ne se nourrissent que de plantes. Qui sont-ils ? Comment vivent-ils les uns avec les autres ?
Les illustrations d’une précision photographique aident les enfants les plus jeunes à découvrir le monde de la savane. Les animaux comme les paysages sont décrits minutieusement et on retrouve les grands classiques de la faune : l’éléphant, le singe, le lion, l’hippopotame, la girafe, sont tour à tour présentés en détail.
Dommage que le texte soit un peu étriqué et que la maquette manque globalement de luminosité. On pourrait s’attendre à une meilleure exploitation des pages plastifiées qui font la signature de la collection Mes premières découvertes, mais qui pour ce titre ont peu d’intérêt. Un documentaire pratique pour les petits, mais un peu décevant.
On peut avoir l’âme d’un zoologiste même quand on prend son bain. Il est même possible de réviser le nom des animaux en barbotant dans l’eau savonneuse avec ce livre-jouet qui recense les animaux de la forêt (du papillon au renard, en passant par la chouette et le canard).
Ce livre en plastique tout simple convient bien aux petites mains des bébés, et aussi à leur perception. Les animaux sont représentés avec des couleurs très vives sur fond noir, et un petit grelot concentre leur attention sur ce jouet pas vraiment comme les autres. Une bonne façon d’initier les bébés au nom des animaux, et surtout à la lecture.
Le même vu par Les lectures de Liyah.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Jean-Baptiste de Panafieu (Les bêtes biscornues, saugrenues, toutes nues, Nucléaire pour quoi faire ? et Les bêtes qui rodent, qui rongent, qui rampent à la ville), de Lucie Rioland (Le fils des géants), de Brigitte Vaultier et Chiara Dattola (La p’tite école), de Christine Beigel (La baleine du bus 29, Pirate des couleurs, Monsieur le loup, Le canari qui faisait pipi au nid, Ami ou ennemi ? et Mini Rikiki Mini), de Christine Beigel (Pirate des couleurs, Monsieur le loup, Le canari qui faisait pipi au nid, Ami ou ennemi ? et Mini Rikiki Mini), et de Delphine Badreddine (5 minutes avant d’aller au lit, Les trésors des couleurs, Les enfants du monde et Les trésors du corps).
Sur le même thème, parmi les autres livres que nous avons chroniqués : Le livre des vrai/faux des animaux, Ouvre les yeux sur… la mare, Il était une forêt, Drôles d’animaux…
Bêtes dangereuses, dévoreuses, venimeuses, Texte de Jean-Baptiste de Panafieu, illustré par Benjamin Lefort et Lucie Rioland Gulf Stream Éditeur dans la collection Dame Nature 16 €, 260×290 mm, 88 pages, imprimé en Italie, 2014. |
La vie des animaux en chiffres Texte de Lola M. Schaefer, illustré par Christopher Silas Neal Circonflexe dans la collection Aux couleurs du monde 14 €, 306 x 312 mm, 40 pages, imprimé en Chine, 2015. |
La p’tite forêt, la vie dans les bois Texte de Brigitte Vaultier, illustré par Chiara Dattola Les éditions du Ricochet dans la collection Les Bouées du ricochet 7,60 €, 195 x 195 mm, 26 pages, imprimé en Pologne, 2014. |
ABC bêtes de Christine Beigel Gautier Languereau 12,90 €, 186 x 185 mm, 64 pages, imprimé en Chine, 2015. |
Matcha de Éva Offredo La Joie de lire 12,90 €, 165 x 200 mm, 40 pages, imprimé en Chine, 2015. |
Les animaux de la savane Texte de Delphine Badreddine Gallimard Jeunesse dans la collection Mes premières découvertes 9 €, 165 x 180 mm, 24 pages, imprimé en Chine, 2015. |
Les animaux de la forêt de Caroline Davis Deux coqs d’or dans la collection Mon livre de bain sonore 6 €, 135 x 140 mm, 6 pages, imprimé en Chine, 2015. |
Le dessinateur de bande-dessinée Krapo s’est penché sur le triste sort réservé au requin de la Réunion, accusé depuis quelques années de nombreuses attaques sur les humains. Sur son blog, il revient sur des années de rivalité entre le prédateur marin et l’occupant de l’île de l’Océan Indien, et tâche de faire évoluer les consciences sur les responsabilités humaines qui, selon lui, sont à l’origine des drames qui coûtent des vies humaines. Urbanisation, déforestation, destruction des écosystèmes, pêche intensive… Krapo fait la liste des erreurs de l’Homme qui ont conduit à cette confrontation violente avec le requin. Un constat affligeant à découvrir sur le blog de Krapo.
Je ne lis pas que le vendredi.
1 thoughts on “Des animaux de toutes sortes”