Vous avez vu La Petite Sirène de Disney et vous pensez tout savoir sur les sirènes ? Attention, vos croyances risquent d’en prendre un coup ! Après les licornes, Sibylline et Marie Voyelle s’attaquent à l’image idéalisée que l’on a de ces créatures fantastiques. Avez-vous déjà pensé par exemple que les sirènes ne peuvent pas faire de danse classique ? Ben oui, essayez un peu de faire le grand écart avec une seule jambe ! Et que tous les poissons tombent amoureux d’elles juste à les entendre chanter ? Et qu’elles ne peuvent pas avoir de poisson rouge ? Et enfin (le pire selon moi), qu’elles ne peuvent pas faire de blagues de pet ? Eh oui, comment voulez-vous, quand on n’a pas d’anus se doit d’être délicates et élégantes ? Alors que, bon, on est d’accord, il n’y a rien de plus drôle que les blagues de pet… surtout pour les enfants !
Ce petit album amusant fera à coup sûr beaucoup rire les plus jeunes (et pas que sur les histoires de prout). Construit dans la même veine que le premier (mais vous pourrez tout à fait comprendre l’histoire sans avoir lu l’autre), il présente le texte à gauche, illustré avec humour sur la page de droite. J’aime beaucoup les situations loufoques et décalées imaginées par Sibylline, les jolies illustrations colorées de Marie Voyelle, et le tuto à la fin pour dessiner les sirènes.
Un seul petit bémol selon moi : l’album commence en affirmant que les sirènes sont à moitié fille, à moitié poisson. Euh… pardon ? Et le père d’Ariel alors ? Heureusement qu’il n’y a pas de livres sous l’océan, sinon, bonjour l’affront pour le roi Triton !
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Dans la rue des Voisins, il y a quatre maisons. Dans la maison rouge, Mr Stan fait des équations. Dans la maison jaune, Mme Muguette remplit des coupons et gagne des cadeaux à gogo. Dans la maison bleue, Mr Tristan collectionne les chants d’oiseaux. Dans la maison orange, Mme Garance rêve de voyage en buvant du chocolat d’Afrique.
Mais aucun des quatre voisins ne se connaît, car personne ne sort jamais de chez lui. Mais quand un salon de thé ouvre dans la rue des Voisins, tout le monde ose enfin mettre le nez dehors et s’ouvrir aux autres !
Voilà un bel ouvrage sur le petit confort que l’on peut ressentir à rester chez soi, sans se préoccuper des autres. Un confort facile qui semble nous convenir, mais qui apparaît bien futile et dérisoire quand on ose regarder plus loin que le bout de son nez. C’est un beau message pour les enfants et les parents, porté par de belles illustrations très poétiques, pleines de détails cachés.
Un joli album plein d’optimisme qui donne envie de sortir de chez soi !
Des extraits sur le site de l’illustratrice.
Le même vu par Enfantipages.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des livres de Sibylline (C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique – La licorne), de Marie Voyelle (C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique – La licorne) et d’Aurélie Desfour (Des colos mystères avec des codes).
C’est pas toujours pratique d’être une créature fantastique – La sirène![]() Texte de Sibylline, illustré par Marie Voyelle Des ronds dans l’O 10 €, 180×180 mm, 24 pages, imprimé en Belgique, 2015. |
Rue des Voisins![]() Texte d’Aurélie Desfour, illustré par Coline Citron Les P’tits Bérets, dans la collection La tête sur l’oreiller 12,90 €, 207×211 mm, 28 pages, imprimé en France, 2015. |
Marie
Mariée, 1763 livres et 1 canevas de Claude François