Je vous préviens tout de suite, je risque de ne pas être très claire à propos de ce livre. C’est assez difficile de parler de l’histoire en elle-même, qui est extrêmement poétique et onirique, et qui laisse la porte ouverte à mille interprétations différentes. Tout ce que je peux vous dire c’est que La fille verte est une jeune fille, plus tout à fait enfant, mais pas tout à fait adolescente non plus. Elle nous raconte son quotidien, avec le déménagement, le petit frère un peu casse-pieds, les parents qui posent tout le temps plein de questions alors qu’on n’a pas toujours les réponses, mais aussi les changements que l’adolescence est en train de créer en elle. Pour imager cette transformation, elle se compare à un arbre. Tour à tour en fleur, desséchée, secouée par le vent, elle passe par différents sentiments, nécessaires pour évoluer et grandir…
Quel texte original ! C’est curieux, parfois un peu étrange, mais personnellement, j’ai beaucoup aimé. Vincent Cuvellier, en choisissant le thème du passage dans l’adolescence en profite pour décrire avec beaucoup de poésie et de détails la nature. Avec des phrases simples, des mots choisis, je trouve qu’il rend un bel hommage aux fleurs, aux animaux, aux oiseaux, et au temps qui passe. C’est plein de sensibilité, et chacun y verra ce qu’il voudra ! Les illustrations pleines de douceur et de délicatesse de Camilla Engman ne sont pas en reste et accompagnent vraiment bien le texte. En fait, même le format colle à l’histoire : la couverture est cartonnée, il y a pas mal d’illustrations, le papier est épais, mais dans le même temps, le texte est long, il y a de vrais chapitres, et l’histoire est assez complexe. Ni tout à fait album pour enfants ni complètement roman pour ados, on est un peu entre deux eaux, et c’est bien agréable !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des albums écrits par Vincent Cuvellier : La première fois que je suis née et plusieurs livres de la collection Émile : Émile veut une chauve-souris, Émile est invisible, Émile fait la fête, Émile veut un plâtre.
La fille verte de Vincent Cuvellier illustré par Camilla Engman Gallimard Jeunesse Giboulées 15,50 €, 215 x 260 mm, 51 pages, imprimé en Europe, 2012 |
A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 24 Mars, c’est le 15 ème Printemps des Poètes, manifestation nationale qui met à l’honneur la poésie sous toutes ses formes et pour tous les publics. Retrouvez toutes les informations sur le site officiel !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
beaucoup moins enchantée que toi, notamment parce que j’en ai pas tout de suite compris le sens…
tu aurais finalement pu participer à note lecture commune A l’Ombre du Grand Arbre 😉
http://alombredugrandarbre.com/?p=3005
Merci pour ce commentaire ! A la première lecture, j’étais moi aussi un peu perplexe. Mais dès la deuxième, je me suis laissée porter par la poésie et j’ai commencé à laisser aller mon imagination ! Je vais de ce pas lire votre lecture commune !
J’avoue, personnellement, que je suis resté complètement hermétique…