Une nouvelle sélection de livres cartonnés qu’on peut laisser aux tout-petits sans trop de risques.
Et l’on commence par une collection qu’on connaît bien : les Kididoc. Deux nouveaux imagiers signés Nathalie Choux, Mon imagier des jouets et Mon imagier des animaux familiers. Dans le premier, les enfants vont donc retrouver le tambour, la dînette, les cubes, la pâte à modeler… et comme chaque fois dans les Kididoc on va aussi manipuler : bouger les pièces du puzzle, faire écrire des crayons de couleur… bien entendu, c’est en manipulant des volets épais qui sont solides (c’est une des choses que je préfère dans les Kididoc, ils ont vraiment trouvé un système pour que l’enfant puisse faire bouger les animations sans que ça soit fragile). Dans Mes animaux familiers, même principe on va manipuler la langue du chien pour lui faire lécher son écuelle, passer une pelote de laine d’un chat à l’autre ou tourner la roue du hamster. On retrouve donc ici le nom des animaux familiers les plus courants, du chien à la souris en passant par les poissons ou les lapins. Dans les deux ouvrages, comme dans chaque Kididoc il y a des petites questions à poser à l’enfant pour lui faire deviner des petites choses ou pour lui faire exprimer ses goûts. Une collection solide et colorée, parfaite pour les tout-petits !
Toujours chez Nathan, une autre collection dont on vous a déjà parlé et que j’aime beaucoup : les Petit Nathan. Deux nouveaux livres dans la collection : On joue ! et On mange ! Dans le premier, on fait la course avec un petit singe. Sur un vélo, dans une voiture de course, dans une fusée et même sur un terrain de foot tout va très vite, il faut faire tourner la roue pour être encore plus rapide (attention aux parents qui détestent les bruits, la roue n’est pas silencieuse !). Dans on mange !, on part à la rencontre d’un petit lapin qui grignote sa chaussure, croque dans une pomme de pin, goûte du sable et même un livre ! Heureusement, ses parents sont là pour lui rappeler que le mieux c’est de croquer dans des carottes ! Ici, rien à tourner, mais des coins du livre en matière à mordiller (comme les anneaux de dentition). Petit bémol tout de même, expliquer aux enfants qu’un livre ne se mange pas… avec un livre dont les coins se mordillent… Deux albums conçus par une spécialiste du développement des tout-petits, avec des illustrations vives et colorées d’Emiri Hayashi.
Toujours chez Nathan (qui fait quand même beaucoup de livres cartonnés pour les tout-petits), deux ouvrages dans une nouvelle collection au graphisme vintage : Je sais faire toute seule et Maintenant je suis grand. Dans le premier, une petite fille nous raconte qu’elle choisit ses vêtements, se mouche, mange sa pomme, éteint sa lumière… sans l’aide de personne. Dans le second, un petit garçon nous explique que depuis qu’il a grandi il peut cueillir ses pommes, courir, jouer dans les vagues… Même si c’est un peu étrange d’avoir sorti une version fille et une version garçon, j’adore le graphisme de ces deux livres cartonnés qu’on pourrait prendre pour des rééditions de livres anciens. Ce genre d’illustrations est un peu à la mode, mais personnellement ce n’est pas pour me déplaire ! Deux petites histoires plaisantes aux illustrations rétro.
Avez-vous déjà fait le poireau ? Je suis certain que quelqu’un vous a déjà couru sur le haricot… Vous êtes plutôt blanc comme une endive ou rouge comme une tomate ? Vous l’aurez compris, on va jouer avec la langue française et les expressions autour des fruits et des légumes. Un petit livre cartonné signé Modeste Madoré et sorti chez Océan éditions qui va permettre d’apprendre le nom de ces choses qu’on mange. Des illustrations pleines d’humour pour un petit album vraiment original et très réussi.
Envie d’un énorme câlin ? Je vous présente Martin ! On a l’habitude des livres avec une marionnette à doigt, ici c’est un grand livre avec une grande marionnette pour la main entière ! Un énorme câlin pour Martin ! nous raconte l’histoire de l’ours Martin qui a envie de faire un câlin à ses amis… mais ce ne sera pas si facile que ça ! L’histoire est surtout un prétexte pour faire participer les enfants (ils doivent faire un câlin à la marionnette), on peut la raconter en la jouant complètement. En général, les enfants adorent !
Y’a plus de place ? Si si c’est l’avantage d’un blog par rapport à un journal papier, on peut en mettre autant qu’on veut ! Un nouvel album de Malika Doray nous ravit toujours. Ici, on va partir en voyage sur un bateau… s’il y a une place pour nous ! En effet la barque se rempli petit à petit et l’on a beau se dire qu’il n’y a plus de place on n’ose pas refuser à l’ami qu’on croise de se joindre à nous. Sauf qu’au bout d’un moment… Alors on pense bien sûr à La mouffle avec cette histoire pleine d’humour, personnellement je suis très fan du graphisme épuré de Malika Doray et ses livres sont toujours parfaitement adaptés aux tout-petits (qui n’ont pas besoin de 1001 détails et voient surtout les contrastes forts). Encore un très bel ouvrage signé par une illustratrice qu’on aime décidément beaucoup.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Nathalie Choux (Coccinelle ouvre ses ailes, La poulette et les trois maisonnettes, Mon imagier de la famille, Chevaliers, Toutes les réponses aux questions que vous ne vous êtes jamais posées, Mon imagier de la maison, Mon imagier des formes, Mon imagier de Noël, L’ogresse poilue, De vrais amis, Mon imagier des saisons et Mon imagier de la nuit), Christel Denolle et Emiri Hayashi (Regarde comme je t’aime, Bonne nuit Rosalie, Bonjour mon bébé !, Coucou les animaux !, On se cache ?, On s’habille ? et On fait du bruit !), Emiri Hayashi sans Christelle Denolle (Regarde dans la neige et Regarde dans la mer) et Malika Doray (Un manteau de pluie pour la fourmi…, 4 petits livres de saisons, Le grand livre de tout même de petits pois, Le mariage, une histoire à colorier, Nous ce qu’on préfère, Près du grand érable, Dans le ventre des dames, des fois, il y a un bébé… et Quand ils ont su…). Nous avons également déjà interviewé Malika Doray.
Mon imagier des animaux familiers de Nathalie Choux Nathan dans la collection Kididoc 7,95 €, 170×170 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2014. |
Mon imagier des jouets de Nathalie Choux Nathan dans la collection Kididoc 7,95 €, 170×170 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2014. |
On joue ! Texte de Christel Denolle, illustré par Emiri Hayashi Nathan dans la collection Petit Nathan 9,95 €, 177×178 mm, 10 pages, imprimé en Malaisie, 2014. |
On mange ! Texte de Christel Denolle, illustré par Emiri Hayashi Nathan dans la collection Petit Nathan 9,95 €, 177×178 mm, 10 pages, imprimé en Malaisie, 2014. |
Je sais faire toute seule Texte de Stephen Krensky (traduteur non indiqué), illustré par Sara Gillingham Nathan 7,90 €, 165×227 mm, 12 pages, imprimé en Allemagne, 2014. |
Maintenant je suis grand Texte de Stephen Krensky (traduteur non indiqué), illustré par Sara Gillingham Nathan 7,90 €, 165×227 mm, 12 pages, imprimé en Allemagne, 2014. |
À croquer ! de Modeste Madoré Océan éditions dans la collection Océan Baba 9,50 €, 150×150 mm, 26 pages, imprimé en Malaisie, 2013. |
Un énorme câlin pour Martin ! Texte de David Melling (traduit par Hugless Douglas) Larousse 14,90 €, 270×274 mm, 10 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Y’a plus de place de Malika Doray École des loisirs dans la collection Loulou & Cie 10,70 €, 180×240 mm, 24 pages, imprimé en Malaisie, 2014. |
Ah les relations parents/enfants… Ça ne s’arrête pas à l’enfance ! C’est avec beaucoup d’humour qu’Alban Orsini croque une relation au quotidien entre une mère et son fils à travers leurs SMS. Vous avez peut-être (certainement même) déjà lu ces échanges sur le blog Avec Maman (ou sur les réseaux sociaux), des captures d’écran du téléphone d’un fils mettant en ligne ses conversations avec sa mère. Certains se sont même demandés si c’étaient de vrais messages ou si c’était une fiction… Avec la sortie du livre Avec Maman plus de doutes, il y avait bien un auteur derrière tout ça. Voici donc rassemblés plus de 350 échanges souvent hilarants, souvent tendres entre un fils (généralement exaspéré) et sa mère (qui découvre les nouvelles technologies). J’ai beaucoup souri à la lecture de ces conversations, j’ai parfois ri et j’ai même eu la larme à l’œil à la fin. C’est vraiment très bien fait, pas juste des SMS balancés comme ça, il y a vraiment une trame dramatique, un scénario, c’est bourré de clins d’œil, on recroise des personnages au fur et à mesure des échanges (le voisin Boris, Diane la petite amie du fils, Grisouille le chat confié à la mère, le Grapfenstrüc, la grand-mère…). Et parce que rien ne vaut des extraits, allez-voir certains de ces échanges sur le blog. Le livre est illustré par Vivilablonde (Les petites filles top-modèles). Un très bel ouvrage qui prouve qu’on peut faire passer énormément avec une forme d’écriture surprenante.
Avec Maman, Alban Orsini, Chiflet & Cie, 12,95 €.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Bonjour, ces livres semblent bien intéressants, mais…..pourquoi sont ils imprimés en Chine ou en Malaisie ??? On ne sait donc pas faire chez nous ??? J’hésite du coup à les commander..))) vraiment dommage…(((;..
Oui c’est le GROS souci avec les livres cartonnés, presque toujours fabriqués en Asie. Ici encore, à part les deux fabriqués en Allemagne… c’est un peu triste oui…
Les kididocs de Nathalie Choux ont toujours du succès dans ma classe. Ils ne résistent pas longtemps aux petites mains car les petits systèmes d’animation augmentent l’épaisseur du dos du livre qui se casse plus rapidement si une page est plus épaisse. Mais il est vrai que dans ma classe ils sont beaucoup manipulés et pas toujours avec délicatesse. Malgré cet aspect technique je m’obstine à en acheter car les illustrations leur plaisent autant qu’à moi.
Malika Doray est une valeur sûre pour les tout-petits (mais seulement car Madeleine 6 ans est devenue une grande fan aussi ! elle fait des livres accordéons qu’elle dédicace :D). On peut choisir ses livres les yeux fermés. Si on aime les lapins, il faut absolument découvrir les siens.
Le livre sur les fruits et les légumes et les jeux de mots, je doute que les très jeunes saisissent par contre. Pas facile pour eux de comprendre les expressions (rien que j’ai mal au crâne c’est compliqué pour eux par exemple) car ils sont très premier degré. Certaines seront faciles comme “rouge comme une tomate” mais “courir sur le haricot” ça ne leur parlera sans doute pas (même en leur expliquant) car ils auront l’image mentale d’un haricot qui court.
Je confirme que les livres marionnettes intéressent les plus jeunes, d’abord pour qu’on leur fasse la lecture mais ensuite pour la faire à leur tour. Une autre façon de rentrer en contact avec un livre.