Aujourd’hui, on rencontre un chien qui veut être chat et des animaux qu’on force à être ce qu’ils ne sont pas.
Il s’appelle Félix, c’est un chien… en tout cas, il en a l’apparence. Mais Félix ne fait rien comme un chien, il ne va pas chercher la baballe, n’aboie pas, ne remue pas la queue… Tout le monde essaye à la maison de le faire aboyer, mais rien ne marche… Félix les regarde d’un air perplexe. Mais une nuit, le petit garçon de la famille se rend compte que Félix n’est pas là, où va-t-il la nuit… Quel est son secret ?
Ici, il est question d’un chien… qui voudrait être un chat ! Félix n’a aucune envie de faire comme les autres chiens, ce qui l’intéresse, lui, c’est d’escalader les gouttières, s’emmêler dans les pelotes de laine et miauler ! Alors forcément on pense à Le chat qui est chien (chroniqué ici), mais l’histoire est complètement différente (et plus accessible pour les plus jeunes). Comme dans cet album on pourra voir ici une histoire de transidentité (Félix ne sera heureux que quand il sera accepté en tant que chat)… ou tout simplement une ode à laisser les gens être comme ils ont envie d’être et une belle histoire sur la liberté ! Les illustrations sont pleines d’humour, les expressions des personnages sont irrésistibles.
Un très bel album, plein d’humour, qui parle d’acceptation de l’autre (et peut-être un peu de transidentité).
Ce matin, dans la forêt d’étranges panneaux sont apparus. On y proclame que le blaireau est le plus fort et l’on invite à en devenir un. Les animaux sont surpris… mais comprennent vite qui est à l’origine des panneaux. Il s’agit bien sûr du blaireau lui-même ! Le voilà qui déclare qu’il est le plus beau et le plus fort et, forcément, s’il le dit, ça doit être vrai, non ? Tous et toutes veulent donc être comme le blaireau, lui ressembler pour être aussi admirables… mais ce n’est pas si facile !
Dans cette petite histoire, de nombreux thèmes (forts) sont évoqués.
On parle de la dictature (le blaireau force les gens à être comme lui et chasse ceux qui n’y arrivent pas… c’est-à-dire un peu tout le monde… et fini même par imposer que la forêt soit à ses couleurs : noir et blanc), d’oser dire non, de l’importance de l’amitié, de reconnaître ses erreurs, d’accepter les gens comme ils sont… bref, sous l’histoire pleine d’humour (et graphiquement très réussie), il y a du fond !
Un très bel album qui rappelle la richesse que sont la diversité et les différences.
Félix le chien ![]() ![]() Texte de Blanca Lacasa Gomez (traducteur·trice non crédité·e), illustré par Ana Gómez Nathan 11,90 €, 215×264 mm, 32 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2019. |
Fier d’être un blaireau![]() ![]() Texte de Stella J. Jones (traduit par InTexte), illustré par Carmen Saldaña Kimane 12,95 €, 268×268 mm, 28 pages, imprimé en Chine, 2019. |

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !


