Le petit roi est malade. Le petit roi a mal. Un dragon semble être posé sur sa poitrine. Le petit roi aimerait pleurer, mais ça ne pleure pas un petit roi. Alors le petit roi s’énerve, pourquoi les gardes ont-ils laissé passer la maladie ? Pourquoi son père ne fait-il pas tirer des coups de canon pour que le mal s’en aille ? N’est-il pas un petit roi ?
Jo Hoestlandt et Zelda Zonk signent un magnifique album sur les maux exagérés des enfants (qui sont à l’article de la mort au moindre rhume), sur les caprices et (surtout) sur l’amitié. Bien sûr, pas besoin d’être de sang royal pour reconnaître son enfant dans le héros de l’histoire, parfois les enfants agissent comme s’ils étaient des petits rois. Heureusement dans la vie de l’enfant il y a quelqu’un, un ami sur qui compter.
Un magnifique album sur l’amitié… et sur les maladies des petits rois.
Pour son père, Gamine c’était tout. Il n’avait d’yeux que pour elle. Il passait son temps à la regarder, à la surveiller, même pendant la nuit. Gamine grandit, son père est toujours à ses basques. Il ne peut rien arriver à l’enfant, le père veille… mais c’est peut-être ça le souci… La vie est-elle passionnante quand il ne peut rien nous arriver ?
Avec humour et tendresse, Séverine Vidal nous raconte l’histoire d’un père qui surprotège sa fille. Certains parents risquent de se reconnaître ! On parle ici de la liberté, d’expérimenter les choses par soi-même, de la vraie vie. Claire Le Meil accompagne à merveille le texte avec délicatesse et y ajoute même une petite critique de la surconsommation.
Un très bel album pour se moquer (gentiment) des parents trop inquiets (dont je fais partie).
Le même vu par La soupe de l’espace.
Une princesse, orpheline de mère, se réfugiait dès qu’elle le pouvait dans les cuisines. Elle aimait tellement bien manger qu’elle s’était mise à cuisiner. Elle était même devenue la meilleure cuisinière du royaume ! Notre princesse, ronde comme une orange, était surnommée Rebondie. Son père, le roi, décida qu’on ne pouvait pas vivre que pour manger, qu’il fallait qu’elle se marie. La princesse accepta à une condition : son mari devra pouvoir manger encore plus qu’elle.
Un petit peu plus partagé sur ce dernier album, plus littéraire et avec des illustrations qui, personnellement, m’ont moins séduit (mais les goûts et les couleurs au niveau des illustrations…). Le conte est assez proche des contes classiques (mère décédée, père qui oblige sa fille à se marier), mais la princesse gourmande ajoute un petit grain d’originalité.
Un album plein de charme pour les amateurs d’histoires de princesses et de contes romantiques.
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres de Jo Hoestlandt (Géant et La maîtresse est amoureuse), de Zelda Zonk (Le Petit Chaperon rouge, C’est pas toi qui commandes !, On est de vrais espions !, Kikekoa et Ornicar, On est de vrais espions !), de Séverine Vidal (La drôle d’évasion, Le petit dodophobe en 27 leçons, Wilo et Mi, la légende de La Grise, Nestor, maudits mercredis, Les bruits chez qui j’habite, Huit saisons et des poussières, J’aime mes cauchemars, Méga-Loup, Fées d’hiver, Billie du bayou, le banjo de Will, Billie du bayou, SOS Garp en détresse, Noël à l’endroit, Mon secret rit tout le temps, 55 oiseaux, Prune et l’argent de poche, Une girafe un peu toquée, Bad Lino, L’œil du pigeon, Au pays des vents si chauds, Petit Minus, Le laboureur de nuages & autres petits métiers imaginaires, La grande collection, Mon papa est zarzouilleur, Clovis & le pain d’épices, Rien qu’une fois, Philo mène la danse, Plus jamais petite, Comment j’ai connu papa, Arsène veut grandir, Lâcher sa main, Rouge Bitume, Comme une plume, J’attends Mamy, Roulette Russe tome 1 Noël en juillet, Je n’irai pas, Léontine, princesse en salopette, Mamythologie, On n’a rien vu venir, Du fil à retordre, Prune, tome 1 : La grosse rumeur, Prune, tome 2 : Le fils de la nouvelle fiancée de papa, Prune, tome 3 : Prune et la colo d’enfer, 5h22, Les petites marées et La meilleure nuit de tous les temps) et de Claire le Meil (Paris la nuit). Retrouvez aussi notre interview de Séverine Vidal.
Mais qui sauvera le petit roi ? Texte de Jo Hoestlandt, illustré par Zelda Zonk Magnard Jeunesse 13,90 €, 239×277 mm, 28 pages, imprimé en Italie chez un imprimeur éco-responsable, 2015. |
Gamine et son roi Texte de Séverine Vidal, illustré par Claire Le Meil Sarbacane 14,90 €, 210×280 mm, 40 pages, imprimé en France, 2015. |
La princesse aux petits plats Texte d’Annie Marandin, illustré par Lucile Placin Didier Jeunesse 12,50 €, 260×260 mm, 32 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2015. |
Un concours sur la page facebook de Bescherelle.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !