Blek est un petit jeu au graphisme épuré, au principe simplissime et totalement addictif. Sur l’écran, plusieurs ronds de couleurs s’affichent. Il s’agit de tracer un trait avec son doigt afin de toucher les ronds et de les faire disparaître. On crée une figure, ligne droite, courbe, en zigzag, et celle-ci s’anime et se reproduit à l’infini jusqu’à sortir de l’écran. On ne peut réaliser qu’un seul tracé. La difficulté va croissante. Premier tableau : deux ronds bleus côte à côte. Facile, il suffit de tracer une ligne qui touchera les deux. Onzième tableau : l’écran se quadrille de petits ronds noirs, au milieu trois ronds bleus. Ce sont les bleus qu’il faut toucher puisque les noirs sont des trous noirs qui absorbent les tracés. Et là, ça se corse sacrément. Je vous donne un indice : il est possible de créer ses propres trous noirs en traçant un cercle sur l’écran, ceux-ci deviendront des « portails » et le tracé pourra disparaître dans l’un pour ressortir par l’autre.
Ce qui est formidable dans ce petit jeu tout simple, mis à part que graphiquement, c’est d’une rare élégance, c’est qu’il n’y a pas de solution unique. Chacun peut inventer sa solution propre, qui peut tenir du hasard ou d’une approche plus réfléchie, et cela ouvre une infinité de possibles. Voir nos tracés s’animer sur l’écran, nos spirales s’enrouler à l’infini, tient un peu de la magie. Il faut faire preuve de créativité pour arriver au but, et il n’est pas rare de devoir s’y reprendre à plusieurs fois. Si vous parvenez à finir le jeu, je vous tire mon chapeau !!
Un super jeu qui tient de la calligraphie et du casse-tête diabolique.
Bande-annonce :
Après les ronds, d’autres ronds, mais cette fois-ci des roues qui se transforment en engrenages. Crazy Gears nous propose d’expérimenter les mécanismes d’enchaînement : comment agencer différents éléments, roues, poulies, chaînes, crémaillères, barres, afin de parvenir à tirer le rideau qui nous permettra de passer au tableau suivant ? Le jeu s’inspire des recherches sur l’apprentissage de Seymour Papert, un élève de Jean Piaget, qui accordait une grande place aux nouvelles technologies ; et se veut un « terrain de jeu interactif ». Chaque tableau présente un certain nombre d’objets qui s’imbriquent les uns aux autres grâce à des dentelures, des barres à écrou qui ressemblent à celles des anciennes locomotives à vapeur, etc. Un des engrenages tourne sur lui-même et doit donc être relié aux autres pour pouvoir enrouler la chaîne qui, une fois accrochée à la petite encoche du rideau, permettra de le tirer. Certains éléments sont fixes, d’autres peuvent être déplacés sur l’écran. Comme dans la réalité, les chaînes peuvent s’emmêler, il faudra alors les démêler, les roues se bloquer sur les bords si elles n’ont pas assez de place pour tourner, etc. Chaque action doit donc être ajustée. Le jeu comporte soixante et une énigmes, dont la difficulté va croissante. On progresse par paliers, et les différents éléments sont introduits au fur et à mesure.
À travers l’expérimentation de la transmission du mouvement, Crazy Gears se veut une piste de réflexion pour l’apprentissage des mécanismes physiques tel que la gravité, la friction, ou encore la tension. Le graphisme est très sobre, un peu vintage, et l’environnement sonore reproduit le bruitage des engrenages. Un jeu drôlement bien conçu qui a fait partie de nos préférés ici pendant un moment, dommage qu’il se finisse si vite…
Bande-annonce :
Blek Kunabi Brother Prix constaté : 2,99 € (Apple) et 0,99 € (Android). |
Crazy Gears Seven Academy Prix constaté : 1,99 € (Apple). |
Erica
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !