La Bête solitaire 123 est un petit album à compter, créé par un illustrateur irlandais, Chris Judge. Parce que, pour apprendre à compter jusqu’à 10, quoi de mieux qu’un petit album numérique plein d’humour ? Ça se présente sous la forme de dix petits tableaux dans lesquels on suit une grosse bête poilue et toute noire. Chaque tableau correspond à un nombre. Une voix annonce le chiffre, qui s’affiche en haut à gauche de l’écran, et l’on doit chercher quels sont les éléments dans l’image qui correspondent au chiffre et cliquer dessus. Le « 1 » poilu et noir ? La bête bien sûr, qui est dans son lit et qu’on doit réveiller. Le « 3 » violet avec un bouton et une fermeture éclair ? Les trois manteaux de la bête accrochés au portemanteau. On clique (la voix compte les éléments trouvés) et l’on habille la bête qui s’apprête à sortir. Dans chaque scène se cachent quelques petites interactivités : faire rouler des billes ou manger du gâteau.
C’est simplissime, mais c’est ça qui marche. Les illustrations, très colorées, les gargouillis et borborygmes de la bête, l’univers un peu farfelu, voilà ce qui fait tout le charme de cette jolie petite appli à compter !
Un peu plus sérieuse, Numberland est, comme toutes les applis d’Edoki, basée sur la méthode Montessori. Il s’agit ici d’explorer le monde des nombres en compagnie de Tam et de Tao.
Dès la page d’accueil, trois activités sont disponibles : « 123 », « Playbox » et « Toolbox ». Dans « 123 », on choisit un chiffre entre 0 et 9, qui nous ouvre sur une saynète représentant un paysage (la mer, l’espace, la ville ou la montagne) dans laquelle tous les éléments de l’image sont au nombre du chiffre choisi. Tam et Tao énoncent alors quelques consignes : dénombrer les différents éléments, toucher tel objet du décor. Par exemple, le « 9 » mène à une grotte sombre. Une fois les lampes frontales allumées, on compte : 9 serpents siffleurs, 9 cailloux, 9 stalactites, 9 stalagmites, un monstre à 9 yeux et 9 dents. À droite de l’image, le chiffre dessiné (avec les flèches qui indiquent le sens d’écriture) et écrit en lettres script et cursives. En cliquant sur Tam, on accède à la barre de dénombrement qui permet de visualiser la quantité en la remplissant avec le doigt, et sur Tao, au cahier d’écriture sur lequel on peut tracer les chiffres avec ou sans guidage. La « Playbox » ouvre deux espaces : celui des fuseaux, petits bâtonnets de bois utilisés dans la méthode Montessori (il faut placer le bon nombre de fuseaux dans chaque case) et les balles (un chiffre s’affiche et l’on doit créer le nombre de balles correspondantes, avec un ou plusieurs doigts). Enfin, la « Toolbox » permet d’accéder à un tableau blanc ou bien un bac à sable qui offrent un espace de dessin libre.
Au-delà de la simple comptine numérique, Numberland permet aux enfants d’apprendre comment quantifier les chiffres grâce à un matériel Montessori virtuel, fuseaux, barres, etc. Les différentes scènes fourmillent de petites interactions rigolotes pour maintenir l’intérêt du joueur, et certaines comportent de mini jeux (dans le « 8 », on découvre ainsi un petit puzzle). Le côté coloré et tout en rondeur des graphismes plaît beaucoup aux enfants, et le guidage audio est très bien fait (même s’il peut être un peu répétitif pour les parents). L’absence totale de système d’auto-évaluation est tout de même un peu déroutante. Et comme il n’y a pas de système de récompense, l’enfant n’est pas forcément incité à poursuivre le jeu.
Une appli intéressante, mais qui demande l’accompagnement d’un parent pour profiter pleinement de toutes ses fonctionnalités.
Bande-annonce :
La Bête solitaire 123 Illustrations de Chris Judge James Kelleher Prix constaté : 1,99 € (Apple). |
Numberland Edoki Prix constaté : 3,99 € (Apple). |
À part ça
À propos d’applis basées sur la pédagogie Montessori, je vous signale une promotion pendant une semaine sur l’appli Le Son des lettres d’Edoki, qu’on avait chroniqué ici, et qui est à 0,99 € au lieu de 4,99 € du 3 au 8 juillet.
Erica
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !