Aujourd’hui, c’est l’auteure-illustratrice Martine Delerm que nous recevons, et nous n’en sommes pas peu fiers ! J’avais découvert son travail avec Fragiles, il y a quelques années, je suis depuis les sorties de ses albums. À la suite de cette interview, nous vous proposerons de tenter de gagner son dernier album, Les inconstances de Constance. Ensuite c’est avec l’auteur/illustrateur Laurent Moreau que nous avons rendez-vous. Il a accepté de jouer le jeu du En vacances avec. Bon mercredi à vous.
L’interview du mercredi : Martine Delerm
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ?
Mon parcours pourrait peut-être se résumer en trois mots :
obstination, liberté et fidélité.
Obstination. Lorsque mes parents me refusèrent de faire les Beaux Arts, je me tournai vers l’Agreg de Lettres et le professorat. L’Éducation Nationale fut sans doute bien inspirée de m’expédier (et ce malgré ma thèse en cours Enfance et Littérature) en Normandie. La vie plus lente qu’à Paris m’y offrit des plages de temps libre pour préparer mes albums et travailler ma technique. Georges Lemoine, à son insu, me servit de professeur. J’abandonnai les crayons prismalo pour une minuscule boîte d’aquarelle Rowney et entrepris de reproduire les images de L’enfant et la rivière. J’apprivoisai peu à peu l’aquarelle et mon trait s’affirma. Il avait fallu du temps certes mais mes professeurs de papier n’exigeaient pas de moi que je leur plaise ou que je leur ressemble. J’échappais sans l’avoir choisi au formatage éducatif. Mes premiers albums naquirent. Bien sûr il fallait, loin de Paris et du monde éditorial une certaine constance pour ne pas se décourager ! Mais par ailleurs le métier de professeur me plaisait et m’offrait la liberté d’attendre, de choisir. Je n’avais pas besoin de mes albums pour vivre, je n’avais pas besoin de plaire. Très vite, je décidai d’imposer texte et images ainsi que des personnages privés de bouche sans avoir à me soucier du temps que cela prendrait et cela en a pris !! Les Éditions Ipomée m’ouvrirent leurs portes et grâce à la confiance de Nicole Maymat je publiai Les jardins de Camille, La petite fille incomplète, Origami, Je m’appelle Alice. Au sein d’Albin Michel Jacques Binsztok tenta en vain de sauver Ipomée en difficultés financières. Je le suivis au Seuil où je sortis Fragiles (illustré par des textes de Philippe [Philippe Delerm, NDLR]) Papiers de Soi, Zoé puis chez Panama (Antigone peut-être et Marie-Marine et l’océan) tout en restant au Seuil Jeunesse où je publiai un album chaque automne.
Bien sûr je ne m’interdis jamais de publier chez d’autres éditeurs comme Grasset Jeunesse, Gallimard ou le Jasmin… (Avec le recul du temps je ne regrette guère que mes deux livres chez Fleurus où je me suis vite sentie piégée par un esprit commercial qui ne me convenait pas). En fait le Seuil Jeunesse reste pour moi une maison idéale qui ne s’empêche pas de réussir par des choix trop élitistes mais demeure ouverte à des projets de traverse et je me dis que c’est une chance d’avoir pu parcourir un chemin si long en créant peu à peu un ensemble doué de sens, porteur de thèmes qui me sont chers. Un petit univers singulier.
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescente ?
Tout a commencé par un album cartonné. Sur la couverture, un chat à casquette roule des yeux très ronds, des petites billes noires dans des globes plastifiés. C’est mon premier Noël, je marche à peine, mon père filme : les jouets, non emballés à la façon des années cinquante, m’attendent sous le sapin mais je ne vois que le livre. On me met une poupée dans les bras, je la repose, hypnotisée par les images.
Les livres de mon enfance, La fête chez Caroline, Chante pinson, Le rêve de Catherine… sont avant tout restés dans mon souvenir pour leurs images. Je les recopie sans fin. J’ai encore dans ma boîte à souvenirs une Caroline, maladroitement dessinée mais joliment coloriée, qui danse en robe bayadère. J’adore aussi les albums vignettes et les immenses pages à colorier. Lorsque je commence à lire les Spirale, Rouge et Or, c’est encore un illustrateur qui guide mes choix : Pierre Le Guen : La clé du bahut, Puck écolière, Deux oiseaux ont disparu… Par ailleurs je choisis les livres qui ont reçu le Prix Enfance du Monde : le bandeau du prix me semblant la promesse d’un grand bonheur à venir ! Parfois même, le top du top, les images de Pierre Le Guen accompagnent un prix Enfance du Monde comme pour Une petite fille attendait d’Yvonne Meynier
Lorsque trente ans plus tard, je reçus (pour Origami) le Prix Enfance du Monde dont j’ignorais qu’il existât encore, j’en fus particulièrement émue. On me trouva l’adresse d’Yvonne Meynier et je pus lui écrire peu avant sa mort.
Un souvenir très fort de lecture concerne non pas un ouvrage précis mais un lieu. J’ai beaucoup lu grâce à un homme qui tenait rue Marcadet une minuscule boutique, presque un terrier, et vendait très peu cher des bouquins d’occasion. Le bonheur commençait dans un présentoir sur le trottoir et se poursuivait dans une sorte de caverne d’Ali Baba du livre. On rapportait ensuite le livre et il vous le rachetait un peu en dessous du prix d’achat. C’était magique, on lisait dix, douze livres pour le prix d’un ! Plus tard, le lycée, les profs de lettres, les découvertes littéraires mais tout commence là, dans l’enfance : ce plaisir de la lecture et tout de suite aussi ce désir brûlant d’écrire, de dessiner, de créer à son tour cet objet étonnant qu’on appelle un livre !
Pouvez-vous nous parler de votre technique d’illustration ?
Mes albums sont la résultante d’un équilibre fragile. J’y aborde des thèmes sérieux, parfois graves, voire dramatiques : l’impossibilité d’être soi, le droit à la différence, la recherche du sens de la vie, la mort, le devoir du refus… Ces thèmes ne sont pas toujours faciles à traiter sans heurter même si la langue se fait poétique. L’aquarelle par sa légèreté, sa douceur diluée vient faire contrepoids à la gravité du propos. Elle atténue, adoucit ce qui peut blesser comme un antidote à la douleur. Elle permet d’apprivoiser un texte difficile ou tragique.
Par ailleurs, l’idée me plaît de contenir dans cette petite boîte, ces quelques palets Rowney, la possibilité de créer un univers. Je n’ai jamais trop aimé les artistes qui jouaient à l’artiste, souhaitant autour d’eux un déploiement matériel symbolique de leur pouvoir de création et toujours apprécié l’attitude d’une Berthe Morisot qui rangeait ses pinceaux pour accueillir ses amis. L’aquarelle permet cela, éviter l’atelier, mêler la vie et la création, travailler sur la table de la cuisine comme le carnet permet de gribouiller dans le métro. Fragile mais rigoureuse, transparente mais riche de nuances. Bref j’aime la modestie pleine de ressources de l’aquarelle.
Est-ce que vous pouvez nous parler de l’expression de vos personnages principaux et de cette absence quasi générale de bouche ?
L’enfance : une professeur de chant venait dans l’école. Après un ou deux essais, elle écartait de la chorale celles qui chantaient faux. Affublées d’un surnom méprisant, les moineaux, nous devions rester debout, bras croisés, derrière le piano, sans autre activité que d’écouter chanter les rossignols. J’eus bien d’autres occasions de ne pouvoir m’exprimer mais celle-ci est sans doute une des origines de mes personnages sans bouche et de mon goût pour la différence.
L’enfance encore : je tente de lire un de mes premiers poèmes en famille. Silence. Le verdict tombe Ce n’est pas toi ça ! Désormais je tairai ma part la plus secrète, mélancolique et sensible. Je serai la petite fille qu’on attend, dynamique et solaire !
Aussi dès mes premiers albums, je ne désire qu’une chose : frôler l’indicible. Mes personnages furent donc sans bouche, presque immobiles, souvent seuls. Non réalistes. Juste deux yeux pour contempler ou juger le monde qui les entoure ; pas vraiment des enfants mais des morceaux d’enfance, des enfants intérieurs. Puisque j’écrivais les textes, je donnerais sens à leur silence. Je serais leurs mots. Faire parler ceux qui ne parlent pas, ceux qu’on n’écoute pas ou qu’on entend sans les comprendre. Barnabé le peintre d’ombres, le funambule délivre en vain des messages pour des oreilles sourdes.
Dans Marie-Marine et l’océan le texte propose trois voix, celle de la narratrice, celle de Marie-Marine la petite fille qui s’imagine née de la mer et celle de la mère, castratrice, qui refuse le rêve de sa fille, veut l’obliger à rester dans la réalité et lui intime l’ordre de se taire. L’image vient alors à la rescousse de l’enfant sans bouche. La parole est interdite mais l’écume éclabousse les livres, les draps se font vagues, la robe se liquéfie. On ne triomphe pas si facilement de ceux qu’on fait taire. Mes personnages sans bouche regardent, comprennent et savent. Grâce à eux j’essaie de faire parler les silences, de dire les choses enfouies au plus profond de chacun.
Vos deux derniers ouvrages, Les inconstances de Constance et Juste soi, détonnent dans la littérature jeunesse actuelle. Ce sont des albums poétiques et philosophiques où rien n’est prémâché, où chacun peut y voir quelque chose de différent (et qui pourraient même être des albums pour adultes). En avez-vous conscience ?
Je suis heureuse que vous me posiez cette question. Dès le début de mon aventure « album- jeunesse », j’ai souhaité installer un univers singulier où mes textes et mes images dialogueraient. Des personnages sans bouche, le plus souvent des petites filles. Beaucoup de blanc autour des illustrations, des cadres afin d’y entrer, d’en sortir, pour laisser au lecteur le choix de peupler l’espace à sa convenance. Le droit à la différence, l’importance d’être soi, réussir à se dire, apprivoiser le monde, pouvoir s’y glisser à sa façon : ces thèmes-là me sont chers et se retrouvent au fil de mes albums pour enfants. Pour enfants ? Je ne suis pas certaine que le terme convienne. Je préfère albums d’enfance. Certains enfants, certains adultes s’y reconnaissent. Je ne sais pas pour quel âge j’écris ou je dessine mais je sais pour qui. Chacun, quel que soit son âge, porte en lui d’infimes blessures, des fragilités à cacher sous le jeu social. La société est avant tout un mouvement, une sorte de tapis roulant, certes inquiétant mais souvent confortable, et il est peut-être bon parfois de choisir le silence, l’immobilité pour ne pas faire que passer, pour tenter d’arrêter le temps, pour dire nos colères, nos révoltes, nos attentes.
Même s’il m’est arrivé de faire des livres plus faciles, plus légers, j’ai toujours essayé de publier des albums inclassables, un peu à la marge. Et ce fut une chance de pouvoir faire La petite fille incomplète, Origami, Papiers de Soi, Fragiles, Antigone peut-être, Marie-Marine et l’océan, Juste en soi, Barnabé peintre d’ombres ou Funambule… J’en suis parfaitement consciente et très reconnaissante aux éditeurs qui m’ont permis de les réaliser, le plus souvent avec une présentation raffinée, un papier de qualité, une belle réflexion sur la mise en page, leur accordant une attention précieuse.
Que pensez-vous de la littérature jeunesse actuelle ?
L’enfant dans notre pays est un roi méprisé. Une source colossale de profit pour le commerce, l’enjeu de toutes les convoitises, voire de toutes les démagogies. Flatté dans ses instincts les plus basiques, bourré de cholestérol, couvert de jouets, il est vite abandonné aux crèches et autres structures sociales ou scolaires qui vont faire de lui un « être au moule », un parmi des millions à presser, à essorer, à jeter dès qu’il sera fatigué de tout ça, ne sachant pas qui il est, ni surtout ce qu’il aurait pu être !
Dans ce contexte social prédominant, le secteur du livre jeunesse semble encore une oasis, un lieu de possibles. Bien sûr, il a pris un tel poids commercial qu’il a changé de caractère. On a parallèlement créé des classes d’illustration favorisant chaque année l’arrivée, sur le marché de l’emploi, d’un flot d’artistes talentueux et techniquement performants, malheureusement parfois un peu formatés par leurs études. On a vu ainsi fleurir des générations de petits claveries, de petits dautremers. Ils sont une proie idéale pour certains éditeurs sans imagination et sans scrupules (les deux allant souvent de pair !). Pompe à profit jetable dès qu’elle ne fonctionne plus, ils disparaissent aussi vite qu’ils apparaissent… C’est assez effrayant. Très effrayant aussi le secteur de la réédition des Martine–Caroline–Bécassine qui obstruent tous les couloirs de rayons, colonisent les têtes de gondole avec la bénédiction des libraires. Marketing, rentabilité, mise en place sont devenus le leitmotiv des conversations. Le risque est grand du formatage absolu, du livre de commande obéissant à un cahier des charges totalitaire. Je me souviens d’une inscription sur les murs de Nanterre. À force de voir les choses en face, on n’a en face de soi que des choses.
Par chance nombreux sont les éditeurs qui tentent de résister et qui parfois réussissent. Le salon de Montreuil est en quelque sorte une métaphore de cette évolution. Les grandes tentes blanches, précaires mais où poussaient des arbres ont fait place à un cube de béton. Trop chaud, trop froid, inconfortable, l’espace est accaparé par des structures immenses sans réelle créativité mais on y trouve aussi des petites maisons imaginatives, des gens passionnés par ce qu’ils font, des gens passionnés par ce qu’ils lisent. À côté des albums proutiens, ou utilitaires, on continue à découvrir des pépites, des albums d’auteur avec un univers, une singularité, un charme, des réussites littéraires ou esthétiques. On peut encore choisir. (À Montreuil cela s’entend car dans le Carrefour Market de mon bourg on ne vend que des livres distribués par Hachette !!! et impossible d’en commander d’autres, petit scandale qui s’apparente à une censure artistique et commerciale)
Mais pour ma part j’ai toujours plaisir à déambuler à Montreuil tôt le matin pour dénicher de beaux albums, à flâner dans les rayons des petites librairies. Dans La petite fille sans allumettes Marina la petite mendiante est fascinée par les livres pour enfants et le conte s’achève sur la douce utopie que dans la librairie, sa délivrance est proche.
Quels sont vos projets ?
Mes projets ? Un album La Fée sans ailes qui sort à la rentrée au Seuil Jeunesse. Un peu agacée par l’abondance des fées ces derniers temps, tout ce rose bonbon, ces baguettes magiques dans l’imaginaire des petites filles, j’ai eu envie d’une fée différente, sans ailes, un peu myope, un peu terre à terre mais finalement assez efficace ! J’écris des textes, je remplis des carnets de croquis. Et puis je commence à penser à un ouvrage sur mon travail, je replonge dans mes carnets, mes dossiers, mes albums. C’est assez agréable.
Bibliographie sélective :
- Les inconstances de Constance, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Juste en soi, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2013), que nous avons chroniqué ici.
- La petite fille sans allumettes, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Jeanne cherche Jeanne, roman, Folio Junior (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Annabelle et les cahiers volants, texte et illustrations, Éditions du Jasmin (2011).
- Marie banlieue, roman, Gallimard (2009).
- Barnabé peintre d’ombres, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2009).
- Antigone peut-être, texte et illustrations, Panama (2007).
- Funambule, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2007).
- Marie-Marine et l’océan, texte et illustrations, Panama (2005).
- Papiers de Soi, texte et illustrations, Seuil Jeunesse (2002).
- Fragiles, illustrations de textes de Philippe Delerm, Seuil Jeunesse (2001).
- Origami, texte et illustrations, Ipomée (1990).
- La petite fille incomplète, texte et illustrations, Ipomée (1989).
Concours :
Grâce aux éditions Seuil Jeunesse je vais pouvoir offrir à l’un-e de vous un exemplaire du très bel album de Martine Delerm, Les inconstances de Constance. Pour participer, dites nous quel est le livre qui a marqué votre enfance. Nous tirerons au sort parmi toutes vos réponses, vous avez jusqu’à mardi 20 h ! Bonne chance à tous !
En vacances avec… Laurent Moreau
Régulièrement, je pars en vacances avec un-e artiste (je sais vous m’enviez). Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi j’adore partir comme ça avec quelqu’un, on apprend à le connaître notamment par rapport à ses goûts… cet-te artiste va donc profiter de ce voyage pour me faire découvrir des choses. On emporte ce qu’il/elle veut me faire découvrir. On ne se charge pas trop… 5 de chaque ! 5 albums jeunesse, 5 romans, 5 DVD, 5 CD, sur la route on parlera aussi de 5 artistes qu’il/elle veut me présenter et c’est lui/elle qui choisit où l’on va… 5 destinations de son choix. Cette fois-ci, c’est Laurent Moreau qui s’y colle, merci à lui !
Allez en route !
5 albums jeunesse
- Fort comme un ours, Katrin Stangl, Albin Michel jeunesse
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Moi et rien, Kitty Crowther, Pastel
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Scaf le phoque, Rojan, Père castor Flammarion
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Une journée à la plage, Yuichi Kasano, L’école des loisirs
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Le piano, Marion Duval, Didier jeunesse
5 romans
- Les cerfs volants, Romain Gary
- Demande à la poussière, John Fante
- Accident nocturne, Patrick Modiano
- La mer, Yöko Ogawa
- Le dossier Rachel, Martin Amis
5 DVD
- Mud, de Jeff Nichols
- Les géants, de Bouli Lanners
- Porco Rosso, de Hayao Miyazaki
- Aaltra, de Benoît Delépine et Gustave Kervern
- Palo Alto, de Gia Coppola
5 CD
- Maxed Out On Distractions, Corners, Lolipop records
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Persona Non Grata, Cosmonauts, Burger records
-
Continental Shelf, Viet Cong, Jagjaguwar records
-
Nootropics, Lower Dens, Ribbon records
-
Iceberg Alley, Slaap, Close Up records (c’est le groupe dans lequel je joue !)
5 artistes
- Rojankovsky
- Atak
- Bonnefrite
- Goeff Mc Fetridge
- Anne Brugni
5 lieux
- Alt Mühle Biergarten, près de Strasbourg, côté allemand
- Un village alsacien où gouter du bon vin
- Buguélès, Côtes d’Armor, Bretagne
- Lac Mono, Californie
- Un restaurant italien dans une petite rue de Rome
Laurent Moreau est auteur et illustrateur.
Bibliographie sélective :
- Dans la forêt des masques , une histoire à raconter, texte et illustrations, Hélium (2015).
- Ma famille sauvage, texte et illustrations, Hélium (2013).
- Après, texte et illustrations, Hélium (2013).
- Alma n’est pas encore là, illustration d’un texte de Stéphane Audeguy, Gallimard Jeunesse (2012), que nous avons chroniqué ici.
- Nuit de rêve, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2012).
- À quoi penses-tu ?, texte et illustrations, Hélium (2011).
- Mini Rikiki Mimi, illustration d’un texte de Christine Beigel, Benjamins Média (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Valentin…, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2010).
- L’enfant dans la tempête, texte et illustrations, Rouergue (2009).
- Jour de pêche, illustrations, Actes Sud Junior (2008).
Retrouvez Laurent Moreau sur son site : http://zeroendictee.free.fr.
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Bonjour,
Le livre qui à marqué mon enfance était Martine, une collection dont j’étais accroc!
Merci beaucoup , excellente journée
Coucou
Pour ma part, çà a été le Géant de Zeralda de Tomi Ungerer dont je vois encore très bien la couverture ! Sinon, je me rappelle aussi que j’étais friande de tous les Contesse de Ségur (bon petit diable, petites filles modèles, etc.) .
Bonne journée
Bonjour,c’est une belle attention à laquelle je prends donc part.
Moi j’ai été très touché par ‘La Cicatrice’…
Merci
Mon livre de chevet était un livre de poche… c’était L’enfant du dimanche de Gudrun Mebs . C’est l’un des rares livres que j’ai lu plusieurs fois. Je croise les doigts pour le concours 🙂
Bonjour, merci pour le concours! pour ma part une lecture d’enfance qui m’a marqué est l’Ile au Trésor de Stevenson, je l’ai relu adulte et le charme est toujours là!
Bonne journée à tous
Bonjour. Merci pour ces interviews.
Le livre qui m’a marqué est plutôt un livre ado : Lullaby de JMG Le Clezio. Petite je n’aimais pas lire, à peine qu’on me raconte des histoires. Mais ce roman est celui qui m’a fait entrer dans la lecture en 5ème… Depuis je dévore, et adulte la moitié de mes lectures sont des livres jeunesse… à partager avec mes enfants (ou pas :-)).
Que j’aime ce rendez vous du mercredi matin, après avoir déposé ma fille à l’école, je me fais un café et découvre avec délice les invité-s du mercredi !
Un livre de mon enfance ? Les malheurs de Sophie !
Le livre qui m’a vraiment marqué et que je garde précieusement est l’enfant et la rivière de Henri Bosco.
Bonjour, j’ai beaucoup aimé le tour du monde en 80 jours. Je l’avais pris dans la chambre de mon grand frère sans lui demander la permission. J’ai adoré, alors il me l’a donné.
J’aime beaucoup la douceur des illustrations de Martine Delerme
Merci pour cette interview et ce concours
Bonjour,
Pour ma part, l’un des livres qui a marqué mon enfance était La reine des neiges, la vraie, celle d’Andersen… rien que le mot “Laponie” me faisait voyager…
Hey la mare!
” les lutins du papier peint” d’Alain savino a marque mon enfance ! J’étais petite et l’ai eu en cadeau par l’école en fin d’année. Je l’ai encore! Deux enfants malades (varicelle et rougeole) qui vivent une aventure à travers les lutins du papier peint!
Merci
Audrey
Le livre “fragile” de martine delerm est un de ceux que j’ai le plus offerts ! Alors forcement… je joue !!!
Max et les maximonstres est un de ceux qui m’a le plus marquée je crois petite…
Bonjour!
Merci pour ce concours!
Le livre qui m’a marquée c’est le Petit Prince de St Exupéry!!
J’adore les renards depuis! 😉
Bonjour
Il y a un album que j’aimais beaucoup tant pour ces illustrations que pour son histoire, c’est Olf, Nita et le vent du Sud des Belles histoires de Pom d’Api. Je l’ai retrouvé il y a quelques années et je le lis à mes enfants.
Merci pour ce concours !
Céline
Bonjour,
Alors moi c’est une collection qui me déplait actuellement, mais à l’époque c’était Martine fête maman.
Le livre qui a marqué mon enfance? «Anne, la maison aux pignons verts» de Lucy Maud Montgomery, que j’ai lu, et relu, et relu encore. Jusqu’à en connaître des passages par coeur. Jusqu’à me sentir chez moi aux Pignons Verts…! 🙂
Bonjour
“Vieux frère de petit balai” du Père Castor … Que j’ai acheté à ma fille …
Merci, à bientôt …
Magnifique travail à l’aquarelle! J’aime beaucoup l’univers de Martine Delerm.
Cette interview est vraiment intéressant. Il m’a permis de découvrir encore plus son univers.
Je participe volontiers au concours en espérant le gagner…un livre de l’enfance qui m’a marquée? Difficile de répondre ( peu d’albums à l’époque plutôt des contes et des collections roses, vertes qui ne marquent pas !) alors je triche un peu un livre ado alors : “Vipèe au poing” d’Hervé Bazin. Puis après vraiment le magnifique “Des fleurs pour Algernon”de Daniel Keyes.
le livre qui a marqué mon enfance est ” michka” . J’avais même rebaptisé le nounours de ma maman avec lequel je dormais chez ma grand mère avec ce nom!!!
Les livres qui ont marqué mon enfance : les albums de Sylvain et Sylvette qui étaient chez mes grands parents. De vieux livres à l’époque. Je les ai lus, relus, lus à mes cousins et mes sœurs quand j’ai appris à lire. Ils sont liés aux repas de familles, aux longues après-midi d’été sous le tilleul, aux tartines de beurre saupoudrées de chocolat râpé du goûter…
J’aime beaucoup l’univers de Martine Delerm, tout en finesse et poésie.
Merci
Dès huit ans, j’ai dévoré L’histoire d’Helen Keller : à la fin du 19ème siècle, Helen, petite fille sourde muette et aveugle sort de son isolement grâce au dévouement et à la patience de son institutrice. De là est née ma passion pour la langue des signes puis certainement l’envie de travailler au contact des humains dont il est nécessaire de révéler les potentialités. C’est en tout cas le livre que j’ai lu et relu le plus souvent…tiens, d’ailleurs, je vais peut être le lire encore une fois!
Bonjour et merci pour ce concours ! J’ai adoré le Club des Cinq … Et oui, ça date !
Bonne journée !
Bonjour,
Le livre qui a le plus marqué/traumatisé mon enfance est celui de Gauthier langereau d’une petite oursonne a qui personne ne fete son anniversaire, ca la rend tres triste tt le long du livre bien qu’ à la fin il sont tous réunis pour lui faire une surprise…
Ca fait que j’ai mis beaucoup de temps a aimer mon anniversaire… stupide, hein !!
Merci de l’organisation du concours et bonne journée
Bonjour la mare aux mots!!
Merci pour ce beau mercredi et cette belle rencontre avec Martine Delerm! Cela me donne envie de me plonger dans ses albums!!
Pour ma part, je ne vais pas être originale, j’ai adoré la comtesse de Ségur (les petites filles modèles!!!) et aussi le club des cinq. En fait, ce sont les livres de ma mère que j’avais retrouvé au grenier (c’était ses livres de petite fille). Je les ai dévoré!! Donc très bons souvenirs!! Merci pour le concours!!
Bonne et agréable journée!!
Bonjour,
L’une de mes lectures préférées quand j’étais petite, c’est Mathilda de Roald Dahl. C’est le seul livre que j’ai lu plusieurs fois.
Merci.
Merci pour le concours ! Mon livre préféré c’était Biboundé de Michel Gay … que j’ai eu plaisir à lire à ma fille de 4 ans
rien que les illustrations donnent envie d’ouvrir les livres… un livre qui a marqué mon enfance? hum… un que j’ai racheté à mon fils: l’âne et la grenouille!
Bonjour,
La Comtesse de Ségur a marqué mon enfance et plus particulièrement “Un bon petit diable”.
Merci pour ces belles rencontres et ces concours réguliers.
Isabelle
Et bien moi le livre qui a marqué mon enfance c’est “L’enfant et la riviere” de Henri Bosco.
Merci pour ce concours
Bonjour,
merci pour ces chouettes chroniques et pour le concours ! 🙂
un livre qui m’a marqué : “Plume” l’ours blanc… un grand livre avec de beaux dessins assez simples…
à bientôt
Céline
Bonjour,
Merci pour le concours.
Le livre qui m’a marqué Alice aux pays des merveilles que je suis en train de relire actuellement avec grand plaisir !
morganne
Mon livre préféré étant enfant : “Une île rue des oiseaux” de Uri Orlev
Le livre qui a marqué mon enfance et que je relis toujours avec plaisir c’est “L’enfant et la rivière” de Henri Bosco.
Merci pour ce concours.
Noriko, la petite japonaise…je crois que c’était chez Nathan ( ds les années 60…). Je devais être une adepte du zen avant l’heure !
Sinon, chez ma gd-mère je ne me lassais pas de Marlaguette et le loup !
Bravo pr votre travail !
Bonsoir merci pour ce concours
Le livre qui a marqué mon enfance est poule rousse
Bonne soiree
Bonjour, Je mettrais bien entre les mains de mon petit garçon les thèmes évoqués par Martine Delerm pour “les inconstances de Constance” et les dessins sont si jolis. Donc je tente ma chance.
J’ai aimé enfant les livres de la collection 1000 soleils, j’en ai lus quelques uns en primaire.
Bonne semaine et bonne continuation!
Nathalie
Bonjour, et merci pour cet article qui m’a fait découvrir Martine Delerm…
Dans mon enfance, j’ai dévoré la bibliothèque d’enfance de ma mère, donc des bouquins des années 30-40! J’adorais les livres de T. Trilby (je n’ai jamais su à quoi correspondait le T) illustrés par Manon Iessel. Deux noms que je n’oublierai sans doute jamais. Mon préféré était “Malasika, petit prince hindou”, que j’ai relu des centaines de fois. Et juste après, “Florette ou la rivière des parfums”. Une évasion grisante… Et pourtant, si je les relisais aujourd’hui, je les trouverais politiquement corrects, cathos, gnangnans peut-être. Tant pis! On ne brûle pas ce qu’on a adoré!
Bonjour j’ai beaucoup pleuré en lisant “la Belle et la Bête ” que j’avais reçu en prix quand j avais 6 ans. Ma grand-mère a voulu savoir pourquoi je pleurais, elle a lu , elle a pleuré. C’était merveilleux!
Bravo à Marie Soleil Cool-Cotte