Aujourd’hui nous avons le plaisir de recevoir l’illustratrice Claire Garralon, nous lui avons posé quelques questions afin de mieux la connaître. À la suite de l’interview, je vous proposerai de tenter de gagner son magnifique album La vie en bleu dont le texte est signé Alice Brière-Haquet, grâce aux éditions Océan Jeunesse. Ensuite, c’est avec le génial Pierre Delye que nous avons rendez-vous, il viendra nous livrer ses coups de cœur et coups de gueule… et je vous promets un bon moment ! Bon mercredi à vous.
L’interview du mercredi : Claire Garralon
Quel a été votre parcours ?
J’ai toujours dessiné, c’était une sorte de « sas de protection », un moment suspendu, agréable et reposant. Ensuite j’ai fait les Beaux-Arts de Bordeaux et des études d’Art Plastique à Toulouse.
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescente ?
Je n’en avais pas. Nous n’avions pas de livres dans notre maison. Un Tintin, Le Crabe aux pinces d’or, qui trainait et que j’ai regardé et regardé plein de fois, c’est tout. J’ai cru longtemps que je ne savais pas lire. Je me rattrape, j’essaie.
Quelles techniques de dessin utilisez-vous ?
Je dessine aux crayons de couleurs et avec des papiers découpés ou déchirés que je colle. J’utilise aussi de la peinture ou de la craie grasse. Je bricole avec différents outils pour construire une image, pas toujours les mêmes (outils), ça dépend aussi de l’histoire, du texte à illustrer.
Parlez-moi de l’album Une vie en bleu, comment avez-vous travaillé sur ce projet ?
Alice (Brière-Haquet NDLR) m’a proposé ce texte que j’ai tout de suite aimé pour son écriture toujours poétique et ce qu’il racontait. Les couleurs de la vie, c’est un beau texte pour un illustrateur.
Peu de temps avant, Alice m’avait montré sa collection de bons d’achats de boîtes de pâtes qu’elle gardait depuis longtemps mais qui ne lui servait plus à rien. Comme je récupère souvent des papiers et que j’aime ça, je lui ai fait comprendre que sa collection me plaisait beaucoup et que si elle voulait s’en séparer, j’étais preneuse.
J’ai reçu la boîte de bons d’achats dans ma boîte aux lettres peu de temps après. Puis le texte de la vie en bleu, le lien entre les deux était inévitable. J’ai donc utilisé les petits coupons pour faire les petites boîtes dont les deux personnages se servent dans l’histoire. J’ai voulu une illustration toute simple, suggérée, un peu maladroite et que la peinture soit présente, comme celle qu’utilisent les enfants ou les peintres.
Quels sont vos projets ?
Celui que je suis en train de terminer, quatre albums sur les quatre saisons à partir de quatre peintres abstraits qui paraitront au Seuil Jeunesse. Des histoires sans paroles, à regarder comme une peinture.
Bibliographie sélective :
- La vie en bleu, illustration d’un texte d’Alice Brière Haquet, Océan Édition (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Et pourtant, texte illustré par Anne Mahler, Epsilon (2013).
- Suis moi !, illustration d’un texte de Géraldine Collet, Philomèle (2013).
- De toutes les couleurs, illustration d’un texte de Géraldine Collet, Philomèle (2013).
- Le chat et l’oiseau, illustration d’un texte d’Alice Brière Haquet, Thierry Magnier (2013), que nous avons chroniqué ici.
- I a mai fort que ieu !, illustration d’un texte en occitan de Sèrgi Mauhourat et Marie-Odile Dumeaux, Scérén CRDP Aquitaine (2012).
- Rond rouge, texte et illustrations, Actes Sud Junior (2012).
- Le petit triangle, illustration d’un texte en Coréen, Yéowon Média (2011)
- La graine et l’oiseau, illustration d’un texte d’Alice Brière Haquet, Grandir (2011).
- Jamais seul, illustration d’un texte de Didier Poitrenaud, Kilowatt (2011).
Retrouvez Claire Garralon sur son site : http://clairegarralon.fr.
Comme je vous le disais avant cette interview, grâce à Océan éditions, je vais pouvoir offrir à l’un de vous un exemplaire du très bel album La vie en bleu (qu’on avait chroniqué ici) ! Pour participer au tirage au sort dites moi en commentaire ce qui vous rend la vie en bleu. Vous avez jusqu’à mardi 10h ! Bonne chance à tous !
Le coup de cœur et le coup de gueule de… Pierre Delye
Une fois par mois un acteur de l’édition jeunesse (auteur, illustrateur, éditeur,…) nous parle de deux choses qui lui tiennent à cœur. Une chose qui l’a touché, ému ou qui lui a tout simplement plu et sur laquelle il veut mettre un coup de projecteur, et au contraire quelque chose qui l’a énervé. Cette semaine c’est l’auteur Pierre Delye qui nous livre son coup de cœur et son coup de gueule.
Extrait du remue-méninge, de la tempête de cerveau chez Pierre Delye. Captation par micro hyper-sensible (il pleure pour un rien). Retranscription faite à la main. Aucun animal ni écrivain n’a été blessé pendant l’extraction de pensées.
« Allo ? Coup de cœur/coup de gueule, Gabriel ? Ouais, fastoche. Pas de soucis. Nan. C’est moi. Ça fait plaisir que tu aies pensé à moi. Ouais, tu me rappelles si je traîne… »
Bon, ça va, j’ai le temps. Je vais faire autre chose.
« Ah Gabriel, tiens, salut, comment ça va bien ? Ça fait plaisir de te voir. Non, bien sûr que je n’ai pas oublié, chuis d’ssus ! Aux taquets ! A fond les manettes… C’est pour quand au fait ? En tous cas, t’hésites pas : tu me tannes si tu ne reçois rien… »
Faut vraiment que je m’y mette ! Heureusement, j’ai encore un peu de te délai parce que, HO ! Pas qu’ça à fout’ moi…
Voyons les mails…
Hein ? Quoi ? Pour lundi (dans trois jours) ? Mais si on avait bien parlé d’un lundi, on n’avait jamais dit que ce serait celui-là ! En plus, il y en a plein d’autre des lundis ! Des plus loin dans l’espace-temps intersidéral et qui sont beaucoup mieux ! Hein ? Non ?
Non…
Oh merdmerdmerdmerd mais pourquoi j’ai dit « oui », c’est même pas payé, c’est censé être pour le plaisir ! Le plaisir ? Tu parles !
Bon…
J’ai dit « oui » alors faut le faire. Surtout qu’il m’a fait plein de compliments, le roublard ! Je ne peux quand même pas faire moins que d’essayer d’être à la hauteur à laquelle il dit me placer…
Ah ça, il est rusé le Gabriel, il sait bien que pour un compliment, les artistes sont toujours prêts à cavaler…
Un coup de cœur et un coup de gueule. Un coup de cœur, ça c’est fastoche, je le ferai après. D’abord, la gueule et après le cœur. C’est organique, c’est organisé.
Donc, un coup de gueule…
…
Aïe
C’est que je m’énerve facilement moi. J’ai l’indignation turbo réactive, moi, le soulèvement tectonique (géologique le soulèvement ! Pas la danse dont personne ne se souvient déjà plus à part ceux qui ont une mémoire pour les trucs inutiles)
Un coup de gueule… contre qui ? Contre quoi ?
Bon, je pourrais prendre un sujet sur lequel tout le monde est pour être contre !
Ouais mais ça va être tarte. Faut de l’originalité, pas le droit à la banalité…
ZUT ! (en plus je ne peux même pas dire de vrais gros mots, je suis auteur jeunesse même si je n’aime pas cette appellation !). Oh pu…rée, ça ne va pas être facile de pousser un coup de gueule avec la bouche en cul de poule pincée…
Pas bête ! C’est un bon sujet ça, les poules ! Non, y a mieux : Les dindes ! Les dindes qui se retrouvent avec une bouche en bec de canard parce qu’elles sont plus liftées qu’un passing-shot et qui hurlent le 11 novembre au nom du peuple contre un président alors qu’elles n’ont jamais foutu les pieds, pardon, l’escarpin dans un quartier populaire ni pris le RER aux heures de pointe et que leur manteau de fourrure à l’air aussi faux que…
Oui mais non… Vomi soit qui…
Parler de l’édition ? Donc, mentir, ben oui, je tiens à mon boulot moi ! Il est fou le Gabriel… Des auteurs et des illustrateurs ? Je vais me retrouver avec un contrat sur le dos…
De la situation des libraires, d’Amazon et des clients qui chouinent sur le chômage, hurlent contre les délocalisations, les hausses d’impôts mais achètent sur internet du produit ailleurs « parce que bon, le cœur a ses raisons que le porte-monnaie ignore… » En même temps si tout le monde y compris Amazon payait ses impôts, ses taxes, il n’y aurait plus de déficits…
Non plus… Trop facile
Un coup de gueule polémique ? Pour pouvoir passer pour un rebelle en m’attaquant courageusement à un plus faible que moi qui ne pourra pas se défendre et qui ne saura jamais que je l’ai chargé comme un bourrin…
Ou en m’attaquant à une multinationale au cuir si épais qu’elle s’en foutra royalement… Oui… Mais sait-on jamais…
Non, je vais tacler du pauvre ! Du sans défense !
Coup de gueule sur les pauvres d’esprits qui martyrisent l’orthographe sur Facebook et le net en général ?
Hmmm, nan, ils risqueraient de le lire et en plus ils sont agressifs ces cons là. Quand on voit le déferlement de bons sentiments gluants, de haines rances, de douceurs sucrées à l’aspartame, d’exhibitions d’insignifiances à seule fin de récolter du « j’aime » qui encombrent l’écran, qui noient les quelques ilots de sensibilités délicates, les fragments de poésie véritable, d’informations pertinentes… Toute cette avalanche de petits chats dont on se fout, de « ben moi, j’ai bien dormi ! Bonjour tout le monde » dont on se contrefout, des partages de ce qui n’appartient pas à celui qui distribue…Tu parles… Un réseau social créé par un asocial, on aurait dû se méfier…
En plus, il faut que je pense à mon e-réputation et puis, est-ce de sa faute au marteau si celui qui ne sait pas s’en servir se tape sur les doigts ? En même temps, les zinzins un peu marteau qui construisent des marteaux exprès pour piquer les idées, les infos, le temps, l’orthographe, l’intelligence et la raison pour laisser libre cours à … Des marteaux piqueurs quoi…
Nan… Les jeux de mots, c’est bien mais point trop n’en faut !
Ou alors… en tant qu’artiste donc forcément de gôche tant qu’il s’agit des idées et pas des actes, je décide de m’attaquer aux Roms à la surprise générale !
Oui ! Ça c’est bon ! Les attaquer alors qu’on doit les défendre ! C’est ultra tendance/régressif/up to date/décalé ! Et en plus, c’est sans risque : soit les gens sont d’accord soit pas et là, suffira que je dise « mais c’est de l’humour ! Si on ne peut plus rire… » C’est parti pour la route du Rom.
C’est vrai qu’ils sont pénibles ces gens, ces Roms ! Y a qu’à voir comment ils sont sales à force de ne pas pouvoir se laver ! Comment ils squattent les trottoirs à force de ne pas pouvoir, de ne pas avoir le droit de se loger ou qu’on leur a « détruit leurs caravanes pour leur bien et qu’ils seront mieux dehors au grand air ». Sans parler qu’ils sont plus réguliers dans la rue et aux feux rouges à faire la manche que les poteaux électriques le long des rails.
Chanson du train : une vache, un poteau, un poteau, un poteau, une vache…
Chanson de la rue : Un rom, un parcmètre, un rom, un rom, un rom, un rom…
C’est quand même de leur faute, aux Roms, s’ils sont les seuls européens à ne pas avoir le droit de travailler en Europe. D’ailleurs, s’ils étaient victimesd’apartheid dans leur pays, c’est qu’ils l’avaient bien cherché, les Roms ! Et ce n’est quand même pas parce que la communauté européenne avait besoin de pays pauvres pour pouvoir faire du chantage au chômage et de la délocalisation sans aller trop loin qu’il fallait qu’ils viennent s’habiller avec nos chiffons. En plus, ils obligent les ferrailleurs, qui leur achètent bien gentiment leurs câbles, à ne pas poser de questions sur leur provenance et à les payer en liquide en dessous du prix habituel et normal ! Ça dégoûte !
Et puis, c’est quand même de leur faute aux Roms si le racisme et la connerie crasse des brutes mono neuronales en profitent pour sortir comme du pus d’un bouton pressé ; si l’opportunisme avide des puissants ravis de la qualité d’un tel bouc émissaire se repait de la chance de pouvoir parler d’autre chose que de leurs petites malfaisances. Et si même les braves gens qui ne voient pas qu’ils sont tous des victimes, eux et les Roms, qu’ils ont tant de points communs qu’ils s’acharnent à ne voir que les différences et qui sont tellement malheureux devant tant de malheur qu’ils se sentent impuissants et finissent par reprocher aux pauvres d’être un miroir qui leur montrerait leur avenir s’ils osaient se rebeller alors : « vite, rentrons se calfeutrer, s’anesthésier à coup de bière, de joints, de LOL… »
Ouais, un bon coup de gueule de bon goût contre les Roms parce que c’est de leur faute si cela explose… Oui mais non… Parce que l’ironie vire vite au sarcasme et les ricaneurs professionnels sont les mouches à merde de… Si tous les chemins mènent aux Roms, la question reste toujours : à qui profite le crime. Et ça, c’est moins drôle.
Non… Vite, un sujet !
Coup de gueule contre le cancer qui profite et prolifère honteusement parce qu’on ne s’attaque pas aux causes environnementales pour ne pas faire de peines aux pollueurs, à l’agro-industrie, à l’agro-alimentaire … bof
Contre les banques qui s’enrichissent en ruinant les autres, qui osent mettre en faillite les états et les appeler à l’aide quand elles le sont : couler parce qu’on s’est fait des trous dans les caisses, normal ! Les banques qui t’envoient des recommandés au moindre découvert et te prennent dix euros quand il t’en manque un… Oser râler sur celui qui te sauve, qui te nourrit c’est comme si les puces faisaient des manifs contre les chiens… Ouais non plus, j’ai un PEL…
Contre les hommes et femmes politiques qui dégoûtent de la politique pour pouvoir se la réserver à eux seuls d’autant plus qu’ils ne savent plus faire que cela… Qui n’osent pas critiquer les banques en conseil des ministres parce qu’ils aimeraient un poste au conseil d’administration… Oui mais c’est faire le jeu du Front National qui apparaît comme un médicament à ceux qui ne lisent pas la posologie et ne font pas attention aux contre-indications et aux effets secondaires alors que là tout est simple : « le front national nuit ! » et jour…
Encore la politique, moi, j’adore mais… un autre sujet, un pavé dans la mare aux mots, vite !
Le gaz de schiste, la surpêche et son copain le saumon norvégien qui achète des pleines pages de pub en ce moment, Fukushima et son avenir radieux, les footballeurs et leurs coupes de cheveux, leur coupe du monde, leur coupe fiscale…
Zut et rezut ! C’est de l’écrit et si les trois lecteurs qui vont lire passaient à côté de l’ironie ? En même temps, ils ne sont que trois… Oui, pourtant ce sont les minorités qui font bouger le monde alors…
UN coup de gueule ! Un seul ! Bien fort sans risque mais que cela ne se verrait pas…
Voyons…
Voyons voir…
Ecoutons entendre…
Ah mais si !
‘Videmment !
Au terme de cette réflexion à laquelle vous venez d’assister en direct : le voici mon « coup de gueule » :
C’est contre Gabriel de la Mare aux mots et sa demande ! C’est honteux, bord dégueu, de faire ça à un jeune et pauvre écrivain sans défense qui aime tout le monde, trouve tout merveilleux et a depuis toujours sa carte au club des ravis de la crèche !
Bon, ça, c’est fait !
Maintenant le coup de cœur !
Fastoche.
Tant mieux, ce sera moins long !
Faut pas oublier que sur internet, tout le monde écrit mais personne ne lit. C’est comme au bistrot où ceux qui écoutent font semblant et sont juste en train d’attendre pour pouvoir parler…
Zut, c’est reparti pour la grogne ! Halte là mon gaillard !
Un coup de cœur !
Un…
Quoi ?
UN seul ? Nan mais il est fou lui ? Un seul ? Mais pourquoi « un ». Pourquoi faire « un et « un » ? Alors que l’on est accablé par les nouvelles déprimantes renouvelées quotidiennement. Des nouvelles assénées sans remords et sans outils pour pouvoir comprendre le « pourquoi » et le « comment » par des journalistes qui n’ont plus le temps de bosser ou pas le courage parce que c’est fatiguant ou qui ne veulent pas déplaire aux propriétaires de leur journal/télé/ radio. Journal/télé/radio propriété de groupes du CAC40. Sauf Elise Lucet et son cash investigation, quelques émissions trop rares sur Arte ou à la radio noyées par le flot des gugusses qui accélèrent tout, qui hachent ou saucissonnent les émissions pour que l’on n’ait jamais le temps de rien surtout de réfléchir.
Un seul coup de cœur ? Alors il faudrait que je choisisse entre les couleurs de l’automne, regarder l’horizon au bout de l’océan, marcher en montagne et se retrouver nez à museau avec un bouquetin, déguster une noix de saint jacques, boire une gorgée de vin blanc du jura avec un copain, ou sécher une bière avec un autre, voir quelqu’un lire un livre que l’on a aimé et se dire qu’il a de la chance de le découvrir, aller au spectacle et frémir quand les lumières s’éteignent, marcher dans les feuilles en traînant les pieds, la dernière blague de mon fils cadet, la dernière attention délicate de mon fils aîné, la joie de partager leur vie et celle de leur mère et qu’ils partagent la mienne parce qu’ils sont la preuve que plus on partage, plus la vie est grande et belle, et ma meilleure moitié qui a relu ce laborieux papier pour me faire plaisir, la beauté de l’instant à l’IME où des enfants, des ados, des adultes lourdement handicapés ou moins lourdement (je ne peux pas dire « légèrement ») ou pas du tout ont écouté ensemble nos histoires à Grégory Allaert et moi et qu’ils nous ont applaudis même si certains ont raté leurs mains une fois sur deux, et que la veille dans la salle du spectacle, cela avait été bien aussi surtout après quand on a croisé deux petites spectatrices avec des sourires galactiques nichées contre leurs parents heureux, du goût de la pomme que je viens de manger, des larmes en écoutant une chanson bien chantée, du sourire quand j’ai senti le poids du deuil de mon père, de mon frère et de mon amie accumulé ces dernières années s’alléger soudain et enfin, de la vie qui est là même si un jour, elle n’y est plus et que c’est absurde, que ça fait mal à ceux qui restent et qui se retrouvent la main vide parce qu’ils ne peuvent plus tenir celles de ceux qui viennent de lâcher la leur mais que la mort c’est aussi une partie de la vie même si c’en est la fin… Et la première gelée ? Et le rouge-gorge du jardin qui fait son tour de propriétaire ? Et la légèreté du pas des femmes ? Et cette liste qui n’en finit plus et …
Mais ça va faire un coup de gueule ça : n’avoir droit qu’à un coup de cœur ! Non, monsieur Gabriel. Des coups de cœur, monsieur, j’en ai 70 à la minute ! Parce ça bat, ça tambourine, Gars Gabriel ! Ça vibre, ça vit !
Finalement, y en a eu un peu plus, je vous le mets quand même ?
Roubaix le 15 novembre 2013.
Pierre Delye est auteur et conteur. Il faut absolument aller le voir en spectacle (il sera, par exemple, le 14 décembre à Dammarie les Lys (77) à la médiathèque à 15h pour “Ptit bonhomme & cie” )
Bibliographie sélective :
- Mais il est où ce gros matou ?, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2013), que nous avons chroniqué ici.
- La drôle de maladie de P’tit Bonhomme, album illustré par Irène Bonacina, Didier Jeunesse (2012).
- Les aventures de P’tit Bonhomme, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2011).
- Les musiciens de la Nouvelle-Brême, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2011).
- Sssi j’te mords, t’es mort, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2008).
- La petite poule rousse, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2007), que nous avons chroniqué ici.
- Tour de France multicolore des contes sur le dos d’un âne, collectif, Rue du monde (2006).
- La grosse faim de P’tit Bonhomme, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2005), que nous avons chroniqué ici.
- Le P’tit bonhomme des bois, album illustré par Cécile Hudrisier, Didier Jeunesse (2003).
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Un grand mercredi ….
Plus personne ne voudra se prêter à l’exercice après ça (je suis contente d’être déjà passée !)…Gabriel, il faudra te trouver une nouvelle rubrique ! Merci à Pierre Delye pour ce moment de lecture.
génial Pierre Delye !
Meilleur coup de gueule.
j’ai aimé le coup de coeur, l’anecdote sur l’IME et l’émotion ressentie.
Bon, en ce jour de gloire raz-de-marée en bleu, ce serait trop facile de parler foot, hein ?
Non, moi, qui me rend la vie en bleu, jaune, rose, arc-en-ciel, c’est les petits mots de mes enfants, leurs jolis sourires, leur santé, leur vie quoi… Un peu gnangnan peut-être… Et puis aussi la mer, ma mer, son air, ses bruits, ses odeurs. Le chocolat. La musique…
Un moment sur la plage avec mes enfants et du chocolat ???
Pfff, j’ai pas assez dormi, je m’embrouille… Mais c’est une idée pour le week-end, ça (la plage. dormir aussi !)!
ENORME mercredi 🙂
Merci*
Super concours 🙂
Ce qui me rend la vie en bleu ce sont mes enfants, leurs mots rigolos, leurs mots tendres, leur complicité.
Des bonheurs à la fois petits mais immenses!
rebonjour, je ne sais pas si mon comm’ est passé
la page est devenue toute blanche
je recommence au cas ou
merci pour ce nouvel interview et ce concours
je tente ma chance avec grand plaisir
je vois la vie en bleu l’ete quand pendant un mois je vais tous les jours à la plage et que je vois la mer et le ciel se rejoignent à l’horizon
au quotidien, la vie est plutot en rose, of course avec toutes mes filles, si j’avais eu un garçon, peut etre la verrais je un peu plus bleue lol
encore merci
a bientot
bonne journée
Ce qui me rend la vie en bleu ? Les mots de mon amoureux !
Bonjour,
La vie en bleu pour moi, c’est un long et bon bain chaud en bonne compagnie, rempli d’une mousse bien blanche et d’un fond d’eau bleu 🙂
Bonne semaine !
Luce
La vie en bleue lorsque le matin j’entre dans mon atelier pour peindre, ça c’est le pied !
Merci pour ce concours ! Et chouette interview de Claire !
😀 Merci, mille merci ! Ca fait du bien 🙂
La vie en bleu ? Il y a le ciel, les oiseaux et…..ma mère !
(ben oui, quand j’étais petite, elle me mettait mon uniforme bleu marine 😛 )
Bonjour !
Quelle belle interview !
Ce qui me rend la vie en bleue c’est de pouvoir me blottir sous des couvertures avec un bon livre et une bonne tasse de chocolat chaud l’hiver, quand il fait froid.
Merci pour ce concours !
Merci merci merci!!! Merci Gabriel et merci Pierre Delye et merci à Claire Garralon et à tous ces artistes qui se prêtent au jeu chaque mercredi et qui illumine ma matinée!! Tiens voilà un ptit bout de bleu qui se pointe!
J’ai eu la chance de rencontrer Pierre Delye car nous l’avons fait venir à la bibliothèque pour le spectacle ptit bonhomme & compagnie!! Une belle rencontre…jsuis redevenue une gamine parmis les gamins à écouter ses histoires. Et comme il le dit lui même, il est un raconteur et ça se voit/s’entend et se lit…surtout aujourd’hui! Heureusement qu’il existe des gars comme ça qui font rêver! Tiens un autre bout de bleu…
Actuellement, devant mon ordi du boulot, j’ai la vue sur le ciel bleu (devient rare en ce moment!!)
En tout cas bon moment!
un mercredi 4 étoiles !
Merci à Claire Garralon pour cette interview. Je trouve l’anecdote des bons de réduction très intéressante. Le lien entre l’auteure et l’illustratrice par des petits bouts de papier devenus inutiles et qui auraient dû finir à la poubelle (de recyclage) est très joli.
Sinon pour le coup de cœur/coup de gueule. Je comprends Pierre Delye. Gabriel exagère vraiment beaucoup beaucoup beaucoup (sans parler de ses lecteurs qui sont encore plus exigeants que lui- de vrais tyrans !!! ). Il a eu bien raison de pousser son coup de gueule à son encontre, car il le mérite bien plus que tout ce qui avait été envisagé.
Et pour le coup de cœur, je dois bien avouer que j’ai été très émue de le(s) lire.
Après cette délicieuse lecture , je me suis dis que si le coup de cœur/coup de gueule était venu après la chronique de lundi sur les livres CD, j’aurais pris du retard pour aller chercher Madeleine à l’école de musique ! Ouf j’ai eu chaud !
Sinon pour le concours, ce qui me fait voir la vie en bleu, c’est un emballage bleu de papier de bonbon posé devant mes yeux. Et comme je suis gourmande, après je peux voir la vie en rouge, en jaune, en vert.
Ouah gros gros coup de coeur pour les coups de gueule, coups de coeur de Pierre Delye !
J’ai ressenti toutes les couleurs de la vie ….et ces coups de coeur ont mis du bleu dans ma journée d’aujourd’hui. Merci à lui.
Et carrément Gabriel : te voilà bien embêté pour proposer cette même rubrique à un ou une autre.
La bise à Claire Garralon et bravo à elle pour ses parutions et celles à venir.
Merci !
Ce qui me fait voir la vie en bleu c ma famille!
ça se confirme, je suis fan de Pierre Delye !!!!!!
A moi, ce qui me rend la vie en bleu, en rose et de toutes les couleurs, c’est de pouvoir caliner mon petit çarçon de 2 ans et demi, il est avec son papa, celui à qui j’ai envie de tenir la main encore très longtemps !!!!!
ça c’est un sacré coup de coeur/coup de gueule ! Ce qui me rend la vie en bleu…l’hématome géant sur ma hanche !
Bonjour !
Ça c’est un coup de gueule auquel on ne peut que s’associer !
Pour la vie en bleu, pas du tout lisse, je fais confiance à mes enfants pour les imprévus, les douceurs, les larmes, les rires etc. Bref tout ce qui donne du piquant à cette vie en bleu !
Merci pour cette chronique du mercredi et pour ce concours !
Magnifique coup de coeur Monsieur Pierre Delye !
Super drôle le coup de gueule de Pierre Delye, un vrai sketch !
Ce qui me fait voir la vie en bleu, c’est le ciel ensoleillé (une fois n’est pas coutume) au dessus des toits de Paris. Il suffit de lever un peu la tête…
Whouah ! Vraiment j’aime le mercredi sur La mare aux mots et aujourd’hui, c’est… beau.
Magnifique Coup de gueule Coup de Coeur.
Que c’est beau, tout ce qu’il dit. Et vrai, sensible, émouvant. J’en ai encore les larmes aux yeux.
En plus, j’adore cette écriture, la force des mots alignés empilés, comme des briques entassées de bric et de broc, qui pourraient tomber, mais qui construisent un immeuble plein de profondeur et de sens.
Je ne connaissais pas encore Pierre Delye. J’ai maintenant envie de tout lire.
Merci Gabriel, pour cette belle et émouvante découverte.
Les mots de Pierre Delye m’ont même fait oublier la vie en bleu.
Mais c’est pas grave, parce que moi je vois la vie en rose.
Comme aujourd’hui, quand je découvre un article qui me donne envie de découvrir un auteur, ses créations, envie de connaître un homme qui dit des choses aussi belles, et qui se révolte pour des batailles essentielles. Et sa femme, qui est aussi présente dans sa création et dans ses mots. On aimerait les avoir pour amis…
La vie en rose, d’aimer toujours, encore, très fort, mon amoureux depuis plus de 20 ans. D’avoir une fille merveilleuse, aimante, dont les mots font naître de beaux livres.
D’avoir deux petits amours, qui seront toujours les amours de ma vie.
Bonjour !
Ce qui me rend la vie en bleu c’est la tendresse de mon mari et le sourire de mes petits-enfants.
Merci pour le concours, ce suspense toutes les semaines met du bleu aussi dans ma vie.
la vie en bleu ? certainement pas le foot, mais sans doute la lecture de Michel Pastoureau (Bleu) et un petit tour dans l’océan !
Ce qui me fait voir la vie en bleu, c’est la perspective de gagner un album d’Alice Brière-Haquet que je ne connais pas (l’album) et que j’apprécie beaucoup (l’auteure).
C’est aussi la découverte de la mare aux mots et du billet de Pierre Delye, ça fait toujours un petit chaud le souffle de l’intelligence. Merci à vous.
Je reviens par ici car, trop bouleversée sans doute par les mots explosifs de Pierre Delye, j’en ai oublié THE concours du mercredi 🙂
La vie en bleu c’est admirer les étoiles, encore et toujours, jusqu’à l’infini !
La vie en bleu ? Souvent c’est un rien, parbleu ! Parfois m’en faut un peu plus pour atténuer les bleus de mes pas s’ils traînent dans des endroits pas sympas. Trés souvent c’est l’encre de l’écriture, même si elle est presque tout le temps plus noire que bleue… elle me rend la Vie intenssssssss. Bleu intensssssssssssssssssss
la vie de toutes les couleurs… la vie en bleu, pourquoi pas, bien que ce ne soit pas ma couleur préférée ! Ce serait le bleu du ciel, forcément, celui de l’été qui me manque, déjà.
Tu as été tirée au sort, bravo !
La vie en bleu ? je ferai bien une longue liste moi, comme Pierre Delye. Mais je vais aller à ma 1ère idée, ce qui donne du bleu à ma vie ce sont mes filles chéries qui me manquent une semaine sur deux.
Il y a donc les semaines bleues : avec elles
et les semaines blues : sans elles.
Merci la Mare
Bonjour,
merci pour ce concours! Les choses qui me rendent la vie en bleu, ce sont les journées à la mer, par temps froid et sec ou par temps ensoleillé…Voir mes petits princes prendre leur quartier sur un bout de plage…
On croise les doigts
Bonne journée
Merci pour le jeu. Ma vie est bleue dans les yeux de mon amoureux bien sûr.
Un rayon de soleil dans une journée d’hiver, le bruit et l’odeur de la mer qui me rappelle mon île, un regard de mon amoureux, un rire partagé avec ma fille, des mots qui m’emportent lorsque je plonge dans un bon livre…
Waou! Très très beau coup de gueule/coeur! Plein d’émotions, du rire, de la douceur, et surtout, pleinement d’accord avec ce qu’il dénonce!
Je ne connaissais pas cet auteur jusqu’à ce que je découvre qu’à 1m de moi, j’avais un de ses livres emprunté à la médiathèque. Je me suis empressée de le lire à mes enfants!
Merci!
Très sympa cette rencontre avec les auteurs.
Merci de nous gâter. Je tente ma chance pour le beau album.
Ce qui me rend la vie en bleue c’est ma voiture :p Et oui il a cette couleur et avec elle je sens un vent de liberté !
A très vite
Bonjour,
Je suis enseignante en maternelle, et quand le matin, un enfant arrive en courant vers moi et me fait un super calin, je sais que le ciel sera bleu sur ma journée!!!!!!
Merci pour ce billet, je me suis régalée à lire ce coup de gueule/coup de coeur!
Ce qui me rend la vie en bleu, c’est la liberté de faire ce que l’on veut et comme on le veut pendant les vacances. Merci pour ce billet et pour ce concours !
Bonsoir, ce qui rend ma vie en bleu ? ma fille qui colorie tout même sa mère lol elle en a de l’imagination cette petite 😉 plus que sa mère !
Bonjour!
Un grand merci pour ce nouveau concours et pour l’interview!
J’ai bien aimé l’histoire du “recyclage” de la boite de bons d’achats ;-))))
Ce qui me rend la vie en bleu: un bon moment de lecture partagée avec mes enfants au coin du feu! C’est juste merveilleux!
Bonne soirée!
ce qui me rend la vie en bleu… mon loustic , qui là à ce moment même, me réclame sa “voiture”… ses petits mots, ses jeux, son sourire…
Génial Pierre Delye ! Et Alice Brière-Haquet tout autant. Il doit bien y avoir du bleu parmi les couleurs qu’ils mettent dans notre vie.
Oups, j’avais oublié de commenter pour participer au concours, heureusement que la feuille du nénuphar est venue me le rappeler !
Ce qui rend ma vie en bleu, souvent, c’est de passer du temps avec mon fils, et de temps en temps, c’est de passer du temps sans lui !
Bonjour !
Pour moi, la vie en bleu, c’est ….tous les jours en Bretagne ! bien évidemment
Merci pour le concours
Quand je lis un coup de gueule coup de coeur comme ça, ça me donne le sourire, je suis fan et je vois la vie en bleu !!! Merci c’est juste trop chouette.
Je vois la vie en bleu depuis mercredi, depuis que mes deux garçons se sont rencontrés pour la première fois autour… d’un livre. Mon aîné avait amené à la maternité 2 petits albums : il a pris son petit frère dans ses bras et s’est installé pour la lecture ! Moment magique parsemé de mots bleus !
Ohlala ! Comment avais-je pu rater ce grand moment ? Quel bonheur une telle lecture !
euh…c’est quand le tirage au sort????
OUPS ! en effet avec Montreuil j’avais oublié ! Bravo à Kathel ! et merci à tout ceux qui ont participé !