Aujourd’hui, je vous propose trois albums qui parlent du temps qui passe… ou qui, justement, ne passe pas assez vite !
Aujourd’hui, Boris s’est réveillé du bon pied, il ne peut s’empêcher de sourire, car c’est l’été et Boris adore l’été. Short de bain, bouée autour de la taille et casquette sur la tête, Boris sort de chez lui… mais visiblement ce n’est pas du tout l’été ! Boris est super déçu, il décide d’aller voir Micheline, sa voisine, mais celle-ci lui propose de faire un bonhomme de neige. Un bonhomme de neige ? Ben non, Boris veut l’été, pas faire un bonhomme de neige ! Alors Boris rentre chez lui, il va attendre l’été puisque c’est comme ça… Mais le lendemain, et les autres jours, Micheline revient le voir pour lui proposer toujours la même activité : faire un bonhomme de neige… Mais c’est quand l’été alors ?
Romane Lefebvre signe un album bourré d’humour, et très réussi graphiquement, parlant de l’impatience et surtout de l’envie qu’on a souvent de ce qui n’est pas possible (bien entendu, quand viendra enfin l’été, Boris regrettera de ne pas avoir fait de bonhomme de neige !). Boris est le genre de grognon qu’on adore et lire ses aventures à voix haute (surtout en mettant le ton) est un régal. Tout comme on se régale en voyant les expressions de Boris dans les superbes planches aux couleurs éclatantes de cette talentueuse autrice-illustratrice.
Qu’est-ce que le temps ? Est-ce juste le tic-tac de l’horloge ou les cases d’un calendrier ? Ou est-ce une graine qui devient fleur ? Le temps fait grandir, mais pas tout à la même vitesse. L’arbre si petit sera bientôt plus grand que l’enfant qui l’a arrosé. Et quand certains grandissent, d’autres rapetissent comme le caillou qui était jadis une montagne…
Alors, évidemment, un album comme celui-ci en rappelle bien d’autres (le sujet du temps a déjà donné bien des albums, plus ou moins réussis), mais le texte tout en délicatesse et les illustrations extrêmement poétiques de Julie Morstad m’ont vraiment séduit. Elle parle des visages qui évoluent avec le temps, des cheveux qui poussent puis qu’on coupe, des dernières minutes avant les vacances qui paraissent si longues… et elle en parle très joliment !
Cinq minutes, c’est long… euh, non, c’est court… enfin, ça dépend ! Quand on doit partir dans cinq minutes, c’est bien plus court que les cinq minutes qu’on attend dans un magasin ou en faisant la queue à la poste ! Cinq minutes, c’est bien trop court quand le dentiste nous dit que c’est à nous dans cinq minutes… En revanche, les cinq minutes sous sa fraise semblent passer au ralenti. Alors, cinq minutes… c’est court ou c’est long ?
Quel bonheur que cet album qui parle de la relativité du temps ! Les exemples sont bien choisis, mais surtout les illustrations d’Olivier Tallec sont fabuleuses. L’illustrateur est toujours aussi talentueux pour nous faire rire avec les expressions faciales des enfants, comme par exemple celle de l’enfant, penché contre les jambes d’un adulte, la tête en arrière, parce qu’il doit attendre cinq minutes avant d’entrer dans un manège. Les enfants et leurs façons de voir les choses sont parfaitement croqués et les situations feront rire les enfants comme les adultes. Il vous faudra sans doute un peu plus de cinq minutes pour lire cet album, mais cinq minutes délicieuses !
C’est quand l’été ?![]() ![]() de Romane Lefebvre Le diplodocus 13,90 €, 190×190 mm, 48 pages, imprimé en République tchèque, 2022. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
Le temps est une fleur![]() ![]() de Julie Morstad (traduit de l’anglais canadien par Fanny Britt) La Pastèque 17 €, 292×248 mm, 48 pages, imprimé en Slovaquie, 2022. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr ou Place des libraires. |
Cinq minutes (c’est long) (ah, tiens, non) (Euh… si ! )![]() ![]() Texte de Liz Garton Scanlon et Audrey Vernick (traduit de l’anglais par Nelle Hainaut-Baertsoen), illustré par Olivier Tallec NordSud 12 €, 260×260 mm, 31 pages, imprimé en Belgique, 2020. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !