Après les musiques pour les tout-petits vendredi et les musiques pour les plus grands samedi, aujourd’hui je vous propose des livres-CD et CD avec des histoires à écouter. Parfait pour les longs trajets (ma fille de 7 ans peut écouter une histoire au casque pendant un trajet de plusieurs heures), les histoires à écouter sauvent les parents… et sont une alternative parfaite aux écrans abrutisseurs et abêtissants.
On commence le voyage par l’Afrique et par l’histoire de Diabou Ndao, une petite fille qui adore manger des gnioules, des noix qu’on trouve dans les palmiers. Elle aime tellement ça que le jour où le lion débarque dans le village, la petite fille continue à manger ses gnioules… sauf que le lion avale Diabou Ndao ! Mais la petite fille n’a pas dit son dernier mot, elle sort par les fesses du lion, et elle l’avale ! Sauf que…
On avait déjà chroniqué cette histoire dans une autre version (Fatoumata), ici c’est Mamadou Diallo qui raconte et l’on se régale ! Parce que le conteur a une façon de vivre cette histoire qui est totalement irrésistible et parce que l’enregistrement public (avec des enfants qui rient) est vivant. Et il faut dire que cette histoire d’enfant avalée qui ressort par les fesses du lion qui ressort à nouveau par les fesses de l’enfant… forcément ça fait rire ! Côté illustration, c’est Vanessa Hié qui met en image le conte pour le plaisir des yeux !
Un conte sénégalais hilarant et surprenant raconté par un conteur irrésistible.
Extraits sur le site de la maison d’édition.
Un têtard rencontra une chenille, entre les deux ce fut le coup de foudre. Ils se promirent de ne jamais changer. Sauf que quand ils se retrouvèrent, le têtard avait des jambes…
Jeanne Willis nous raconte une très belle histoire sur le temps qui passe, l’amour et le fait de vouloir imposer des choses à la personne qu’on aime, la nature… Une histoire un brin cruelle aussi, mais « c’est la vie, petit » comme le dit la conclusion du conte. Sur le CD, après avoir écouté l’histoire, on nous propose des ateliers. Dans le premier, L’atelier des mots, la récitante nous propose de deviner des mots. Dans le second, L’atelier des bruits, on devra reconnaître des bruits d’eau. Enfin, dans le dernier, L’atelier Théâtre, les enfants apprennent à jouer la comédie. Ces trois petits jeux sont particulièrement réussis et plutôt originaux. Le fait de faire rejouer des scènes aux enfants, par exemple, est vraiment une bonne idée.
Un livre-CD avec une histoire drôle et cruelle et des jeux bien trouvés.
Blaireau va mourir, il le sait, mais cela ne lui pose pas de souci, il a bien vécu et il n’a pas peur de la mort. Le jour où Blaireau meurt, c’est pour ses amis que c’est dur. Mais, ensemble, ils se souviennent de celui qui était toujours là pour eux.
Au revoir Blaireau est une belle histoire sur la mort, le deuil. La mort c’est plus dur pour ceux qui restent, mais, comme on le rappelle ici, se souvenir de ceux qui ne sont plus là c’est les garder avec nous. C’est une histoire pleine de tendresse, sans lourdeur sur un sujet pourtant difficile, c’est dans la joie que les amis de Blaireau se souviennent de lui. Après une lecture très agréable du conte, on nous propose de jouer avec les rimes.
Une jolie histoire sur la mort et le deuil.
Quand Merlin est né, il était extrêmement laid. Sa mère ne savait pas comment elle était tombée enceinte, mais elle apprit que c’était le diable qui était le père de l’enfant. C’est même de la bouche de l’enfant, lui-même qu’elle l’avait appris. L’enfant parlait alors qu’il n’était qu’un bébé, il lui expliqua il n’était pas un enfant ordinaire, qu’il avait même une mission et qu’il avait des pouvoirs. La suite lui prouva que son fils disait vrai.
De l’histoire de Merlin on ne connaît souvent que des bribes, son amour fou pour Viviane, son amitié avec Arthur, son pouvoir de se transformer… Ce CD de près d’une heure permettra d’en savoir plus sur ce personnage de la légende arthurienne. On croise d’ailleurs ici celui qui deviendra le roi Arthur.
Une histoire totalement passionnante à écouter.
Extrait sur le site de la maison d’édition.
Le roi Uther est mort, le monde ne sait pas qu’il a un descendant, Arthur. Lui-même l’ignore. C’est en sortant une épée d’une pierre que son destin change. Le roi Arthur est la suite de Merlin l’Enchanteur, l’histoire reprend là où elle s’était arrêtée. On retrouve d’ailleurs le même récitant et les mêmes comédiens et c’est tout aussi passionnant !
Ulysse est de retour de Troie. Il débarque avec son équipage sur une île inconnue qui lui semble très étrange. Tout y est démesuré. Ils ne tardent pas à faire connaissance avec le cyclope, un géant d’une force incroyable et à la cruauté sans pareille. Il va dévorer petit à petit les amis d’Ulysse. Il faudra que ce dernier soit rusé pour pouvoir s’enfuir.
Après la légende arthurienne, la mythologie grecque ! L’histoire est parfois assez dure (certains hommes sont quand même dévorés vivants !), mais c’est totalement captivant. Ce n’est qu’une partie des aventures d’Ulysse, ça donne envie de (re) découvrir les autres.
Extrait sur le site de la maison d’éditions.
Cucu la praline c’est comme ça que ses frères l’appellent, mais elle s’appelle Angèle. Autant vous dire qu’elle n’aime pas ce surnom ! Elle adore s’habiller en rose, manger tout ce qui est au citron et se laisser pousser les cheveux. Par contre, elle ne supporte pas ses frères Victor et Jean Maxime (faut dire qu’ils sont pénibles comme 222). On retrouve ici trois de ses histoires.
Ses frères lui ont joué un sale tour, mais c’est mal connaître Cucu la praline, elle va se venger et rigolera bien qui rigolera le dernier !
Ambiance tendue chez les Chambar. La mère de Cucu la Praline est sur les nerfs. Il y a une raison à ça, le maire vient dîner et il faut que TOUT se passe bien. Sauf que…
Cucu la praline est ravie, ses frères sont au foot, elle est tranquille. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, l’après-midi va se transformer en cauchemar ! Mais là Cucu la praline n’est pas du genre à se laisser faire.
Avec ma fille de 7 ans on est fans de Cucu la praline. Fanny Joly a un humour qui nous fait nous bidonner. Elle raconte parfaitement l’enfance. Les personnages sont drôlement bien croqués. Cucu la praline, l’éternelle amoureuse, ses horribles frères, les parents et leurs préoccupations de parents. Ici, pour la version CD, c’est elle-même qui lit les trois premières histoires de Cucu la praline et c’est un pur bonheur de l’écouter.
Des romans pleins d’humour racontés par leur auteure, un pur délice !
Un homme autrefois riche, vivait maintenant retiré à la campagne avec ses trois filles et ses trois fils. L’une des filles était si belle qu’on l’appelait La Belle. Ses sœurs étaient orgueilleuses malgré le fait que leur famille était maintenant pauvre. Un jour, l’homme reçut une lettre lui disant qu’il avait des marchandises à récupérer. La richesse allait-elle revenir ? Les sœurs de La Belle espéraient déjà retrouver leur vie d’avant et demandèrent au père de leur ramener des toilettes de son voyage. La Belle qui ne voulait rien demanda juste une rose. C’est pourtant cette rose qui allait changer la destinée de cette famille.
Gallimard ne se moque pas de nous, c’est Jacques Bonnaffé qui lit ce grand classique de Madame Leprince de Beaumont. Ce grand acteur nous captive, nous envoûte. On écoute cette histoire du 18e siècle (il s’agit ici de la version d’origine) comme si l’on ne la connaissait pas encore. Il est accompagné par une clarinette, un violoncelle, un piano, une soprano et un baryton.
Une magnifique version lue d’un grand classique de la littérature, La Belle et la Bête.
Il y a Jean A (alias J’en ai marre, parce qu’il râle tout le temps), Jean B (alias Jambon parce qu’il est gourmand, c’est lui qui nous raconte l’histoire), Jean C (surnommé J’en sais rien, parce qu’il est distrait), Jean D (surnommé Jean Dégâts depuis qu’il a inondé l’appartement), Jean E (alias Zean E à cause d’un cheveu sur la langue) et enfin Jean F (qu’on appelle Jean Fracas). Ils sont frères, ils ont entre 1 et 11 ans et ont pour point commun (en plus de leur prénom) d’avoir les oreilles décollées et un épi sur la tête. À la rentrée, ils déménagent, mais en attendant, cet été ils vont chez leurs grands-parents. Un été qui sera riche en rebondissements ! Ils vont avoir la télé pour la première fois et vont pouvoir assister au premier pas sur la lune, ils vont jouer à cache-cache, mais le mieux caché aura quelques ennuis, ils vont aller à la pêche au dinosaure, jouer avec leur père aux jeux de société… et c’est quelque chose, tenter de relever les défis de leur grand-mère, supporter les cousins Fougasse… Et le camembert volant me direz-vous ? Vous ne le saurez qu’à la fin !
Décidément, j’aime énormément la plume de Jean-Philippe Arrou-Vignod. Après avoir dévoré les Enquêtes au collège (on vous en reparle bientôt), j’ai adoré les vacances des Jean ! C’est drôle et tendre, il y a un petit côté La guerre des boutons (surtout lors de l’épisode mémorable de la confrontation avec les cousins Fougasse)… À l’écoute, on se demande la part autobiographique (Jean-Philippe s’appelle bien Jean et avait vraiment l’âge du narrateur quand le premier homme a posé le pied sur la lune), le livret du CD le confirme, Jean-Philippe Arrou Vignod s’est bel et bien inspiré de sa propre enfance. Pour l’anecdote, j’ai eu du mal à le chroniquer, ma fille aînée (7 ans, fan d’Enquête au collège) me piquait sans arrêt le CD.
Un été dans les années 60, entre déménagement et vacances chez les grands-parents, deux heures trente de pur bonheur.
Quelques pas de plus…
Retrouvez tous les CD et livres-CD musicaux que nous avons chroniqués sur l’album Pinterest qui leur est consacré.
S’ennuyer, ça rend les enfants créatifs !
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !