Questions plus ou moins sérieuses au programme de la chronique du jour !
Où va-t-on quand on disparaît ? Et la lune ? Et les chaussettes ? Et la neige ? C’est vrai ça, il y a tant de choses qui disparaissent. On les voit, et hop, on ne les voit plus ! Mais finalement, est-ce que tout disparaît vraiment ? Ce n’est pas parce qu’on ne voit plus quelque chose qu’il n’existe plus pour personne… Les pierres se transforment en sable, la neige fond, les nuages retombent sous forme de pluie, etc., etc.
Ça vous paraît un peu embrouillé mon histoire ? (et hop, encore une question !) Peut-être ! Mais je vous assure que c’est un bel album. Pas vraiment une histoire avec début, milieu, fin et personnages, mais un mélange d’interrogations philosophiques et de questionnements plus terre-à-terre et scientifique. Isabel Minhos Martins nous pousse à réfléchir, mais on peut aussi simplement se laisser bercer par les mots sans chercher à comprendre. Chacun fait ce qu’il lui plaît ! Et Madalena Matoso propose toujours des illustrations aux couleurs franches et à l’allure un peu rétro, qui ajoutent encore un peu d’originalité à cet album pour les curieux rêveurs !
Passons à des questions bien plus légères, plutôt rencontrées en cours de récré ! Ça vaut ou ça vaut pas ? Un ballon en mousse contre un éléphant qui sait tricoter ? Un gâteau contre un voyage dans l’espace ? Une petite soeur contre une gomme parfumée ?… Tout dépend ! Les conséquences de ces échanges et de bien d’autres sont bien diverses, et toutes très loufoques !
Anne-Gaëlle Balpe et Olivier Daumas se retrouvent (j’avais déjà chroniqué Le grand n’importe quoi, créé par ce même duo), et j’ai encore souri ! C’est un peu fou, très étrange et parfois un peu déroutant, mais surtout original, et loufoque comme j’aime ! Ça tient non seulement au mélange étrange que l’on retrouve à chaque page (un éléphant contre un ballon, ou une petite sœur contre une gomme, ça ne nous viendrait pas à l’esprit… Eux y ont pensé !), mais aussi aux illustrations si particulières qui traduisent cet univers fou et décalé ! C’est le bazar, mais un joyeux bazar ! Et puis, l’air de rien, on réfléchit à la valeur que l’on donne aux différentes choses, rêves et personnes qui nous entourent…
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres ouvrages d’Isabel Minhos Martins (La couverture, Les deux routes), Madalena Matoso (Magique, La charade des animaux) et d’Isabel Minhos Martins et Madalena Matoso ensemble (Se balader et Les mille blancs des esquimaux). Nous avons également chroniqué plusieurs livres d’Anne-Gaëlle Balpe (Mon cartable, De vrais amis, Rouge bitume, Noël en Juillet, On n’a rien vu venir, Bonhomme et le caillou bleu, Quand je serai grand, je serai… Grand Méchant Loup, Les potions de Papi-guérit-tout et Chez moi), d’Olivier Daumas (Monsieur le chien) et même un livre d’Anne-Gaëlle Balpe et d’Olivier Daumas (Le grand n’importe quoi). Retrouvez aussi notre interview d’Anne-Gaëlle Balpe.
Où va-t-on quand on disparaît ? Texte d’Isabel Minhos Martins illustré par Madalena Matoso Notari dans la collection L’oiseau sur le rhino 15 €, 202 x 226 mm, 40 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Ça vaut ou ça vaut pas ? Le grand livre du troc. Texte d’Anne-Gaëlle Balpe, illustré par Olivier Daumas Frimousse 18 €, 226 x 290 mm, 44 pages, imprimé en Lettonie, 2013 |
Saviez-vous qu’il y avait à Poissy un Musée du Jouet ? En voilà une idée de sortie !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le premier me tente pour le dictateur mais pas sur qu’il pousse la reflextion aussi loin de “quand on est mort on va où, on fait quoi ?” Mdrrr . Le genre de question face auxquelles on est un peu demunie