Aujourd’hui, je vous propose deux BD qui nous parlent de familles qui vivent un grand chamboulement. À travers ces deux albums, on parlera d’adoption et de séparation.
Sa mère lui avait toujours dit qu’elle avait un secret à lui confier, mais qu’il fallait attendre, qu’elle lui dirait plus tard, quand elle serait plus grande. Claire a grandi avec cette attente de savoir quel était ce secret si mystérieux. Le jour où elle apprend le décès de sa mère, Claire pense qu’elle ne saura jamais ce qu’elle voulait lui confier. Mais en faisant du tri dans les papiers de celle qui vient de partir, la jeune fille découvre ce qu’on lui a caché depuis tant d’années.
Babybox est un magnifique album sur les secrets de famille et surtout ceux liés à l’adoption (oui, je vous révèle un peu de l’histoire, j’espère que vous ne m’en voudrez pas !). Claire va partir en Corée, à la recherche de son passé et elle va découvrir ce
que sont les « babybox » (des boîtes encastrées dans des murs dans lesquelles les mères peuvent abandonner leur enfant anonymement). L’auteur du superbe Couleur de peau : miel signe un nouvel album tout aussi fort, plein d’émotion. Il aborde avec beaucoup de délicatesse des sujets sensibles (on ne parle pas seulement d’adoption, donc, mais du deuil, de la paternité, des « babybox » coréennes…). À noter que l’objet lui-même est superbe avec sa couverture épaisse qui déborde sur la tranche toilée (difficile à expliquer, allez le voir en librairie).
Une BD magnifique sur l’adoption, la recherche des origines et les secrets de famille.
Un frère et une sœur ont été séparé·e·s et depuis ne rêvent que d’une chose : se retrouver. Alors un plan est vite mis en place, il faut s’écrire, pour ne pas rompre le lien, en attendant d’être ensemble à nouveau et surtout il faut TOUT faire pour que les parents se remettent ensemble… quitte à parfois aller un peu loin.
Si, personnellement, je n’ai pas été sensible aux illustrations de l’album (et un peu dérangé par les fautes d’orthographe dont le livre est truffé, même si c’est expliqué par le fait qu’il faut faire comme si c’étaient deux enfants qui s’écrivaient), j’ai été touché par l’histoire (vraiment originale) et surtout j’ai vu à quel point ma fille de dix
ans avait adoré cet album. Ici, on parle donc d’une séparation mal supportée par les enfants, mais aussi de dépression, de secrets de famille, des actes parfois désespérés des enfants… L’album est loin d’être joyeux (certaines scènes sont même assez dures, tout en restant supportables pour les jeunes lecteurs et lectrices évidemment), mais la fin nous laissera quand même sur une note joyeuse. En fin d’ouvrage, les autrices nous racontent les origines du projet et comment elles y ont travaillé.
Une BD qui nous raconte une histoire triste qui sonne juste sur deux enfants éloignés suite à la séparation de leurs parents.
Babybox![]() de Jung Noctambule 18,95 €, 200×280 mm, 156 pages, imprimé en Italie, 2018. |
Les petites cartes secrètes![]() ![]() Scénario d’Anaïs Vachez, illustré par Cyrielle Delcourt dans la collection Une case en moins 17,95 €, 198×263 mm, 192 pages, imprimé en France, 2018. |

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !


