Oh Arthur est tout rouge ! Forcément, c’est rigolo ! Une petite fille sourit puis il y a les chuchotements, les gloussements, les coups de coude. Alors Arthur est de plus en plus rouge. Il aimerait qu’on le laisse tranquille. Puis, il y a Paul qui rit de plus en plus fort, qui donne même un petit coup à Arthur pour se moquer. Qui osera réagir ? Paul c’est le dur de la classe, pas facile d’oser intervenir… Même quand la maîtresse arrive pour voir ce qu’il se passe, tout le monde se tait.
Pas facile de réagir, de défendre un copain, d’oser contredire les fortes têtes. Pas facile non plus de dénoncer, pourtant quand les témoins sont nombreux, on ne peut rien contre eux. L’album est magnifique, les illustrations superbes. On parle ici de la timidité, des petites moqueries qui dérapent, de l’intimidation, de ceux qui osent dénoncer, de ceux qui refusent de se taire.
Un superbe album sur les dérapages à l’école et de l’importance que les adultes réagissent.
À noter qu’une partie des bénéfices est reversée à l’association Lire et faire lire.
Le même vu par Sous le feuillage et Butiner de livres en livres.
Anisia a quitté son pays, l’Angola, une nuit. Elle se souvient de la fumée qui sortait de sa bouche quand elle parlait en arrivant en France. Elle venait de découvrir l’hiver. Au début, Anisia ne quittait pas la maison, pas facile quand on ne parle pas la langue. Puis, il a fallu aller à l’école. Anissa aimait ça, elle apprenait à lire et à écrire, elle pouvait aider sa mère. Mais un jour, une lettre parlant de « reconduite à la frontière » est arrivée, sa mère a pleuré, l’école s’est mobilisée.
C’est, là aussi, un très bel album. Des mots simples pour une situation qui ne l’est pas, des illustrations poétiques pour des choses bien réelles. On parle d’expulsion, de mobilisation, de solidarité.
Un magnifique album sur l’importance de l’école comme lien social.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres de Pauline Comis (Le secret le plus fort du monde).
Rouge de Jan De Kinder (traduit par Marie Hooghe) Didier Jeunesse 13,10 €, 200×260 mm, 40 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2015. |
Anisia Texte de Marion Le Hir de Fallois, illustré par Pauline Comis Kilowatt 10,20 €, 170×240 mm, 30 pages, imprimé à Singapour, 2010. |
À part ça ?
« 50 illustrateurs s’emparent de 50 mots ». En hommage aux victimes de la tuerie de Charlie Hebdo et pour rappeler l’importance de la liberté de dessiner, Anouck Boisrobert et Louis Rigaud, Benjamin Chaud, Emmanuelle Houdart, Magali Le Huche, Dorothée de Monfreid… illustrent les mots Composer, Refaire, Tatouer, S’appliquer, Démontrer… Cahier de coloriage, ou pas, c’est en tout cas un bien bel album, 50 dessins en noir et blancs rassemblés.
À noter que tous les bénéfices sont reversés à Charlie Hebdo.
Quand je dessine, je peux dépasser… collectif, 12,90 €.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Deux beaux albums. Deux thèmes forts et de beaux univers graphiques.