Ting-Ting a une poupée, une poupée qui lui ressemble. C’est ce que lui a dit son père en la lui offrant. Mais un matin, la petite fille ne trouve plus la poupée. Peut-être l’a-t-elle laissée au champ, où elle était la veille. Mais sur place il n’y rien. Et soudain, Ting-Ting revoit ce qu’il s’est passé, elle a posé sa poupée sur l’établi. Elle est donc certaine que sa mère l’a prise, avec les autres, pour les vendre au marché.
Beaucoup de délicatesse, tant dans le texte que dans les illustrations, dans La poupée de Ting-Ting. L’album est riche par ce qu’il aborde (avec les mots ou par les non-dits) : complicité entre la petite fille et sa grand-mère, transmission, absence du père, communion avec la nature… Et les choses sont dites avec beaucoup de finesse, de poésie. Certaines illustrations de Régis Lejonc sont absolument sublimes (d’autres m’ont moins charmé).
Un bel album riche en émotion.
Le même vu par Enfantipages, Chez Gaëlle la libraire et Les lectures de Liyah.
Attention, les pyjamasques sont de sortie ! Sauf qu’être un superhéros c’est super… quand il y a des méchants… et là, il ne se passe pas grand-chose ! Nos héros décident de trouver à tout prix quelqu’un à combattre, mais ce n’est pas forcément une bonne idée…
On aime la tendresse des albums des Pyjamasques. Leur côté superhéros qui doivent se coucher tôt parce que demain il y a école. Les héros de Romuald nous font vraiment penser aux enfants avec leurs jeux, leur imagination, leur mauvaise foi… et c’est ça qui fait qu’on les aime.
Un nouvel épisode d’une série qui plaît beaucoup aux enfants.
Moi d’abord ! Voilà ce que hurle le petit canard quand la maman propose à ses petits d’aller dehors. Puis quand elle évoque une partie de pêche à la ligne, on entend encore le même cri, Moi d’abord ! Au moment de passer à table, c’est reparti ! Mais pas sûr que le petit canard ait toujours envie d’être le premier…
Beaucoup d’humour dans Moi d’abord ! mais on sait qu’avec le duo Michaël Escoffier/Kris Di Giacomo on est jamais déçu à ce niveau-là (et à aucun niveau, d’ailleurs). Les enfants qui veulent toujours être les premiers risquent de beaucoup aimer ce petit héros et tout le monde va se poiler devant la chute irrésistible.
Un album vraiment drôle signé par un duo qui fonctionne décidément à merveille.
Le même vu par La littérature de Judith et Sophie et La soupe de l’espace.
Pendant que ses amies achètent les derniers vêtements à la mode, Moussy rêve en regardant les magazines. Notre petite souris n’a pas les moyens de dépenser autant dans les boutiques. Elle est même victime des railleries, on se moque de ses vêtements rapiécés. Pourtant, un jour les choses changent et tout le monde est jaloux de Moussy !
Moussy et le tas de l’Opéra c’est un album pour parler du recyclage et de l’anticonsumérisme qu’on avait déjà chroniqué (ici), mais Nathalie Infante ressort son album (réécrit et redessiné) dans un format plus classique (l’album original était une histoire à déplier). On parle donc ici du bonheur de créer, de faire du neuf avec du vieux, de moins consommer.
Un album plein d’humour pour apprendre à ne plus gaspiller.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Ghislaine Roman (Contes d’un roi pas si sage), de Régis Lejonc (L’Ogre Babborco, Ianos et le dragon d’étoiles, La boîte à joujoux, Loup ?, La mer et lui, Le petit chaperon rouge ou La petite fille aux habits de fer blanc et Obstinément Chocolat), de Romuald (Les pyjamasques et le croque-chaussettes), de Michaël Escoffier (On verra demain, La maîtresse vient de Mars, 20 bonnes raisons d’aller à l’école, Le moustoc, 20 bonnes raisons de croire au Père Noël, Ouvre-moi ta porte, Le chevalier noir, L’anniversaire, La croccinelle, Le ça, Tous les monstres ont peur du noir, Trois petits riens, Le jour où j’ai perdu mes super pouvoirs, Zizi, Zézette, mode d’emploi, Le grand lapin blanc, Vacances à la ferme, Bonjour Facteur, La plume, Sans le A et Bonjour Docteur), de Kris di Giacomo (On verra demain, L’anniversaire, Trois petits riens, Sans le A, Le jour où j’ai perdu mes supers-pouvoirs, Prune cherche son style, Prune et la colo d’enfer, Quand le loup a faim, Prune : la grosse rumeur, Prune : le fils de la nouvelle fiancée de papa, et Prune et l’argent de poche) et de Nathalie Infante (Moussy & Le fantôme de l’opéra, Moussy la souris petit rat, Jeu de piste à Londres, Moussy, danseuse de balai, Marmottos seule contre le yéti, Moussy le petit tas de l’opéra et Une drôle de fourmilière). Retrouvez aussi nos interviews de Michaël Escoffier, de Kris di Giacomo et de Nathalie Infante.
La poupée de Ting-Ting Texte de Ghislaine Roman, illustré par Régis Lejonc Seuil Jeunesse 15 €, 296×273 mm, 40 pages, imprimé en France, 2014. |
Les Pyjamasques et le robot-blizzard de Romuald Gallimard Jeunesse Giboulées dans la collection Les Pyjamasques 6,50 €, 215×255 mm, 36 pages, imprimé en Chine, 2015. |
Moi d’abord ! Texte de Michaël Escoffier, illustré par Kris Di Giacomo Éditions Frimousse 13 €, 252×207 mm, 24 pages, imprimé en Malaisie, 2010. |
Moussy et le tas de l’opéra de Nathalie Infante Les éditions Marie-Louise 15 €, 265×190 mm, 28 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2014. |
À part ça ?
Comme tous les mois, nous vous donnons nos coups de cœur du mois qui se termine. En avril, c’était donc, pour moi : Même les princesses pètent d‘Inlan Brenman et Magali Le Huche (p’titGlénat), Je suis un lion d’Antonin Louchard (Seuil) et Jasmine le concours de flaques d’eau de Guillaume et Thomas Bianco (p’titGlénat), pour Marie : Le Kojiki, demande à ceux qui dorment de Yan Allegret et Carla Talopp (Gallimard Jeunesse Giboulées), pour Laura : Qui met les animaux au lit de Mij Kell et Holly Clifton-Brown (Gautier Languereau) et pour Marianne : La baleine du bus 29 de Christine Beigel et Alessia Bravo (Motus).
Retrouvez nos coups de cœur des mois précédents sur le blog, sur Facebook (ici pour les albums et là pour les romans) et sur Pinterest (ici pour les albums et là pour les romans).
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !