Je vous parle aujourd’hui de deux romans aussi beaux que difficiles, dans lesquels sont abordés de nombreux sujets liés à l’adolescence et à la famille.
Violet mène une vie on ne peut plus ordinaire jusqu’au jour où elle apprend que l’avion que pilotait sa mère a disparu. Alors que tout le monde la croit morte, et que certains l’accusent, même, d’avoir provoqué l’accident, Violet, elle, ne perd pas espoir. Elle sait que sa mère est vivante et, plus encore, qu’elle est innocente. Déterminée à le prouver, elle se lance dans des recherches qui la mèneront à découvrir des secrets qui auraient sans doute mieux fait de rester enfouis et pourraient bien bouleverser à jamais son existence.
Au contraire de ce qu’annonce son titre, Sans laisser de traces est le genre de roman qui, justement, laisse une trace chez ses lecteur⸳rices. À travers ses pages, l’autrice nous offre une histoire qui nous malmène, nous heurte, nous brise le cœur encore et encore avant de le réparer, morceau après morceau. C’est un récit dont les personnages s’ancrent en nous, à tel point que l’on finit par confondre leurs émotions et les nôtres. Violet est une jeune fille que j’ai beaucoup aimé suivre. Il est aisé de se mettre à sa place et de comprendre ce qu’elle ressent. Ainsi, l’immersion dans le récit est d’autant plus forte. Tout comme elle, j’ai été bouleversée par la disparition de sa mère, heurtée par les propos injustes et intrusifs des médias, révoltée par la perte d’espoir de son entourage. À ses côtés, j’ai vécu cette semaine d’incertitude comme si j’étais moi-même partie prenante de l’histoire. Au-delà d’un simple récit sur le deuil et la famille, Sans laisser de traces est un roman qui aborde de nombreux sujets importants sur l’adolescence, la vie et l’amour. Pour autant, il se dévore avec une légèreté surprenante.
Depuis le divorce de ses parents, Cate passe un week-end sur deux chez son père. Elle a appris à aimer cette vie partagée entre ses parents et sa meilleure amie Élise. Mais tout bascule lorsque Sam, son beau-père, accepte un poste à Londres. La mère de Cate est bien décidée à le suivre, mais elle veut également que la jeune fille les accompagne. Seulement, Cate n’est pas prête à abandonner sa vie en Australie et encore moins son père et sa meilleure amie.
Il y a peu, est paru aux éditions Flammarion Jeunesse un roman aussi bouleversant qu’émouvant. Dis-moi que la vie est belle de Barry Jonsberg est un récit sur l’adolescence particulièrement touchant. Il est difficile de parler de ce roman, tant il est profond et complexe. Le résumé ne paye pas de mine et pourtant ce récit est une véritable mine d’or. Il aborde tant de thèmes aussi importants que nécessaires ! Certains touchent à l’adolescence, mais la majorité d’entre eux parle simplement de la vie et du simple fait d’exister, d’affronter la réalité et d’évoluer dans un monde en constant changement. À travers le point de vue de Cate, c’est toute une facette de l’être humain que nous découvrons. Elle a une meilleure amie avec qui elle peut s’exprimer et être elle-même, avec qui elle affronte le lycée et l’adolescence. Quand Cate voit son père, c’est un monde plein d’aventures, de magie et d’espoir qui s’ouvre à elle. Chaque week-end passé chez lui est unique, rempli d’amour et d’évènements inattendus. Pourtant, ce père qu’elle admire tant a bien des défauts, qu’elle va découvrir sans jamais que son affection envers lui ne faiblisse. Sa mère est plus terre à terre et sévère, mais pas moins douce et aimante. La situation qu’elle impose à sa famille est complexe, mais loin d’être irréfléchie et apporte de nombreuses pistes de réflexion sur la place de l’enfant et son droit de décision. La perspective de ce déménagement à l’autre bout du monde bouleverse la vie de Cate, entre autres évènements merveilleux et tragiques. Elle se questionne sur le contrôle qu’elle a sur sa vie et va se battre pour imposer son choix. Si cela crée des conflits avec et entre ses parents, la communication reste la clef de ce récit et permet, sinon d’éviter les blessures, une honnêteté sans faille. Dis-moi que la vie est belle est un roman profond et magnifique, beau et triste, joyeux, drôle, poétique et déchirant.
Sans laisser de traces![]() de Marisa Urgo (traduit de l’anglais par Benjamin Kuntzer) Pocket Jeunesse 18,90 €, 140×225 mm, 400 pages, imprimé en France, 2024. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
Dis-moi que la vie est belle![]() de Barry Jonsberg (traduit de l’anglais par Faustina Fiore) Flammarion jeunesse 18,90 €, 152×240 mm, 325 pages, imprimé en Espagne, 2024. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |

Passionnée de lecture depuis toujours, j’adore découvrir de nouvelles histoires et de nouveaux univers. J’aime échanger autour de ma passion, parler pendant des heures du dernier roman que j’ai lu, réarranger sans cesse ma bibliothèque et me balader en brocante à la recherche de petites pépites.

