Quatre histoires qui ont en commun de mettre en scène des animaux et d’être particulièrement drôles.
Mais qu’est-ce que c’est que cette plume qui vient interrompre les conversations (pour ne pas dire les embrouilles) entre trois oiseaux ? Une plume noire et blanche… chacun y va de sa théorie ! Serait-ce une plume de mouette ? Une plume de cigogne ? D’autruche ? Le débat est animé… jusqu’à la chute finale !
“J’adore cet album” n’est pas assez fort, et “je surkiffe” serait un peu cavalier ! Voilà un album que j’ai eu énormément de plaisir à lire avec ma fille et qu’elle a adoré écouter. Les oiseaux sont hilarants et leur conversation des plus drôles. Une constatation sur la chaleur qui fait dérive sur un « Si je peux me permettre, l’année dernière à la même époque, vous n’aviez pas toute cette graisse qui vous tient lieu de radiateur. », les « goujat » et les « mufle » qui volent, ça caquète et nous on pouffe. La chute, totalement inattendue, est juste exceptionnelle. Michaël Escoffier et Nicolas Gouny ont dû bien se marrer en faisant cet album et c’est vraiment communicatif. Un des albums les plus drôles, les plus loufoques et les plus déjantés que j’ai lu ces derniers mois.
« J’ai décidé de me mesurer », voilà la décision que prend un boa qui venait de constater qu’il n’avait aucune idée de sa taille… seulement voilà… comment faire ? Les animaux essayent de l’aider et le singe arrive à calculer (en le pliant) qu’il fait deux fois sa moitié ! Mais bon on ne mesure pas en moitié… Peut-être qu’un perroquet serait utile…
Encore un album loufoque comme je les aime et quel bonheur de retrouver les superbes illustrations faites de personnages en volume et de peinture de Samuel Ribeyron ! (l’éléphant a d’ailleurs une certaine ressemblance avec Annibal, l’éléphant ami de Léon et Mélie). Ce conte plein d’humour nous vient de Russie et c’est toujours agréable de lire des histoires venant d’ailleurs tellement elles ne sonnent pas comme les nôtres. C’est très rythmé (par moment il y a même des chansons), plein d’énergie et on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture des aventures de ce boa tellement long que personne ne sait comment le mesurer. On parle ici de l’entraide bien évidemment mais c’est surtout un conte aussi esthétique que poétique.
« Aussi sûr que les œufs sont des œufs, les poules ne peuvent pas voir dans le noir ! » annonce l’instituteur, mais Jeannette n’y crois pas ! Elle sait qu’elle peut y arriver, c’est d’ailleurs ce qu’elle souhaite le plus au monde. D’ailleurs elle le fera, elle le sait… elle va tout essayer pour réussir : rencontrer des savants, faire des recherches et même manger des carottes !
Beaucoup d’humour ici aussi dans cette histoire de poule qui a un rêve et qui va se donner à fond pour l’assouvir. Au-delà de l’humour (très présent) on parle aussi d’aller au bout des choses, de croire en ses rêves, de vérifier les choses par soi-même. Les illustrations de l’album sont belles et douces et contribuent au côté poétique de l’histoire. Un livre qui donne aussi envie de manger des carottes !
Bala, le raton laveur, s’apprête comme chaque jour à se baigner dans l’eau de la rivière. Seulement voilà, ce matin il y a un crocodile et il doit donc renoncer… à moins que…
J’aime ces albums dont la morale est, en quelque sorte, que les plus malins gagnent contre les plus forts. Ici Bala va réussir à terrifier le crocodile avec un peu d’astuce. On parle aussi ici de l’entraide. L’histoire et les mots de Christelle Vallat parlent aux enfants, les captivent. Ils se demandent comment va faire ce raton laveur pour pouvoir se baigner malgré le crocodile. Beaucoup de vie, de mouvements dans les illustrations d’Isabelle Charly. Un grand album à la fois beau et plein d’humour. Vivent les ratons laveur qui combattent les crocodiles !
Quelques pas de plus…
Retrouvez nos chroniques :
– d’autres livres de Nicolas Gouny : Il était une fois… une grenouille, Il était une fois… un papillon, Paolo, La vérité sort toujours de la bouche des enfants, Meuh non ! Y’a pas que les vaches qui pètent qui polluent la planète !, Jérôme, Amédée et les girafes. Et l’interview que nous avons faite de lui.
– d’autres livres de Michaël Escoffier : Bonjour Docteur et Sans le A.
– d’autres livres de Samuel Ribeyron : Le grand papa et sa toute petite fille, Super Beige, Super Beige, le retour, Beau voyage, Yllavu, Pi, Po, Pierrot et Salade de fruit. Et aussi les films Et 10,11,12 Pougne le Hérisson, L’hiver de Léon, Le printemps de Mélie et L’été de Boniface.
La plume![]() ![]() de Michaël Escoffier, illustré par Nicolas Gouny Frimousse dans la collection Maxi Boum 16€, 235×305 mm, 30 pages, imprimé en Malaysie, 2009. |
38 perroquets![]() ![]() de Grigori Oster, illustré par Samuel Ribeyron Points de suspension 14,20€, 200×230 mm, 38 pages, imprimé en France, 2006. |
La poule qui voulait voir dans le noir![]() ![]() de Kristyna Litten (traduit par Marie-Agathe Le Gueut) Le Pommier dans la collection Les bouts d’choux explorent le monde 13€, 252×252 mm, 28 pages, imprimé en Chine, 2012. |
Bala et l’énorme crocodile![]() ![]() de Christelle Vallat, illustré par Isabelle Charly Frimousse dans la collection Maxi Boum 15€, 237×307 mm, 24 pages, imprimé en Malaisie, 2012. |
Saviez-vous que le logo de carrefour “cachait” (pas si caché que ça quand on le sait) un C ? Que le logo d’Amazon indiquait de “A” à “Z” ? Et aviez-vu vous l’ours dans le logo de Toblerone ? Allez ce soir au réveillon vous allez pouvoir vous la raconter ! (en image c’est plus clair et y’en a d’autres)
Gabriel

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !