Voici deux histoires aussi extraordinaires que des contes et aussi épais que des grands romans.
Le prince Beau-Citron règne en véritable despote sur le pays. Ce sont les voleurs et les assassins qui ont tout le pouvoir, et les honnêtes gens sont envoyés en prison. Notamment le père de Tit’oignon, Gros-Oignon qui est seulement tombé aux pieds du prince. Révolté contre cette injustice, le garçon part à la conquête du monde et à la chasse aux brigands !
De l’aventure, des gentils et des méchants, un prince et ses courtisans, des situations assez extraordinaires, tous les éléments du conte sont réunis, sous la forme d’un roman assez épais, plutôt destiné aux enfants qui lisent déjà bien tout seuls. C’est la première traduction française d’un roman publié dans les années 50, et l’univers loufoque de Gianni Rodari est bien retranscrit, mettant en avant l’amitié et la solidarité. C’est vivant, rythmé et drôle ! On découvre de temps en temps des illustrations de Clotka, et ça permet une petite pause dans la lecture ! Accrochez-vous, Les aventures de Tit’oignon, ça déménage !
Monsieur Taupe interrompt son ménage de printemps pour partir à la découverte du monde. Il rencontre Monsieur Rat d’Eau, Monsieur Crapaud, Monsieur Blaireau et tous les quatre deviennent rapidement inséparables. Ils vont traverser ensemble un tas d’épreuves, avec humour, joie et amitié.
En 1908, Kenneth Grahame publiait un roman pour la jeunesse, qui contait les aventures de Monsieur Taupe et de ses amis. Cette histoire est aujourd’hui rééditée dans une très belle version illustrée avec énormément de délicatesse par David Roberts. La couverture épaisse, les lettres argentées sur la couverture, le beau papier, la mise en page soignée, les grandes images douces et colorées et les aventures de ces animaux de campagne : tout laisse penser à un joli conte pour enfants. Mais c’est en réalité également un véritable roman, avec des dizaines de péripéties, des histoires dans l’histoire, des personnages truculents et attachants, et une ambiance féérique. C’est un univers à part, dans lequel je suis entrée sans difficulté et même avec plaisir. En fait, j’imagine autant que ça puisse plaire à des enfants qui lisent déjà bien tout seuls, qu’aux plus jeunes qui prendront beaucoup de plaisir à en découvrir un petit peu chaque jour par exemple. Un album qui ferait à mon sens un très beau cadeau !
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres livres de Gianni Rodari : Histoires au téléphone et Bus en goguette.
Les aventures de Tit’Oignon Texte de Gianni Rodari, illustré par Clotka (traduit par Françoise Brun) Bayard Jeunesse dans la collection Estampillette 11,90 €, 165 x 200 mm, 290 pages, imprimé en France, 2013 |
Le vent dans les saules Texte de Kenneth Grahame, illustré par David Roberts (traduit par Gérard Joulié) Bayard Jeunesse 17,90 €, 195 x 252 mm, 255 pages, imprimé en Chine, 2013 |
De toutes petites figurines dans le contexte du monde réel, c’est Un petit monde et je trouve cela magique !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le vent dans les saules a l’air très beau !
Et les livres se traduisent tout seuls ???
Comment ça ?
Scusez… j’avais pas vu le pied d’article.
Ah oui en effet si c’était un reproche sur le fait qu’on ne cite pas les traducteurs… on le fait toujours ! (on a même interviewé des traducteurs sur le blog, on aime ce qu’ils font et on les respecte). C’était mal tombé ! (car on est peu nombreux à le faire) et un peu rude….
Pardon… C’est l’habitude…