Ce matin, à l’arrêt de bus, une dame au physique imposant semble attendre. Elle semble passer beaucoup de temps dans la rue (en réalité, on comprend rapidement qu’elle y vit…), a des comportements étranges et tous les passants détournent le regard. Tous sauf cette petite fille, qui ose aller à sa rencontre, entrer dans son univers si particulier et partager avec elle des moments singuliers…
Ode à la tolérance et à l’ouverture d’esprit, La baleine du bus 29 est un album qui ne laisse pas indifférent. À la première lecture, j’étais émue par le texte sensible et juste de Christine Beigel et les illustrations oniriques d’Alessia Bravo (La baleine du bus 29 est son premier album et je pense que je vais suivre de près les suivants). Puis, en revenant sur cette histoire, j’ai découvert les nombreux sujets de fond qu’il aborde, discrètement et poétiquement : l’exclusion sociale, l’indifférence, mais aussi la tolérance, la solidarité et le partage… On passe devant cette dame sans y prêter attention, on lui jette un regard méfiant, on n’ose pas échanger avec elle parce qu’elle diffère un peu de la norme (elle sourit dans le bus, c’est fou n’est-ce pas ?)… Et pourtant, si tout le monde savait quels trésors elle renferme !
Un album à découvrir, original, poétique et sensible pour s’ouvrir aux autres et à la différence.
Vous pouvez découvrir des visuels de cet album sur le site de l’illustratrice Alessia Bravo.
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Pour réussir à voir une baleine, il faut respecter quelques règles et surtout s’armer de patience. Il faut évidemment être à proximité d’un océan, mais ce n’est pas tout. Il faut surtout être très attentif et se concentrer : ne pas perdre son regard dans les nuages aux formes multiples, les herbes folles du jardin fourmillant de petits insectes, ou les roses à la couleur si particulière…
Garder le cap, ne pas abandonner, et se concentrer : voilà comment on pourrait résumer le message délivré par Si tu veux voir une baleine, cet album poétique à la chute bien pensée et illustrée. Julie Fogliano met à l’honneur la patience et la persévérance, avec tendresse et humour. Les illustrations d’Erin E. Stead sont comme toujours douces et pleines de délicatesse, en harmonie avec l’atmosphère de cet album qui invite à prendre le temps et à ne jamais abandonner !
Un album au message fort à la fois simple et philosophique !
Vous pouvez découvrir des illustrations de cet album et même une vidéo, sur le site d’Erin E. Stead.
Le même vu par Le tiroir à histoires et Maman Baobab.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué d’autres albums de Christine Beigel (Pirate des couleurs, Monsieur le loup, Le canari qui faisait pipi au nid, Ami ou ennemi ? et Mini Rikiki Mini), Julie Fogliano (Et puis, c’est le printemps) et Erin E. Stead (Et puis, c’est le printemps et Ours a une histoire à raconter).
La baleine du bus 29 Texte de Christine Beigel, illustré par Alessia Bravo Motus 13 €, 250 x 250 mm, 40 pages, imprimé en Italie, 2015. |
Si tu veux voir une baleine Texte de Julie Fogliano, illustré par Erin E. Stead Kaléidoscope 12 €, 185 x 235 mm, 30 pages, imprimé en République Tchèque, 2014. |
Maciek Janiki nous présente une ville de papier.
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Deux jolis albums. Je ne connaissais pas le deuxième. Merci pour la découverte.
(le lien vers le site de Erin E. Stead ne fonctionne pas. Dommage j’aurai aimé en découvrir plus)
Après une recherche ça y est vu ! Superbes illustrations.