Tous les mercredis de juillet et août je vous propose de découvrir un métier grâce à deux personnes qui font ce métier-là. Vous découvrirez ainsi ceux qui travaillent autour du livre pour enfants. Vous avez déjà découvert les auteurs jeunesse (avec Marie Aude Murail et Séverine Vidal), les attachés de presse dans une maison d’édition jeunesse (avec Myriam Benainous et Angela Léry), les traducteurs de livres pour enfants (Rose-Marie Vassallo et Josette Chicheportiche), les bibliothécaires jeunesse (Laurence Horvais et Thierry Bonnety), les éditeurs jeunesse (Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh et Cécile Emeraud) et les blogueurs jeunesse (Morgan Camus et Lael). En attendant de découvrir les illustrateurs jeunesse la semaine prochaine, cette semaine je vous propose de découvrir les libraires jeunesse ! J’ai donc posé des questions, afin de mieux connaître leur activité, à deux libraires : Claire Fontanel de la librairie Chantepages à Tulle et Karine Bodin de la librairie La marmite à mots à Belfort. Merci infiniment à elles d’avoir pris le temps de me répondre.
Dis c’est quoi ton métier… Claire Fontanel
Qu’est-ce qu’un « libraire jeunesse » ?
Une libraire jeunesse (dans mon cas), c’est une passionnée de littérature qui a toujours gardé une âme d’enfant, qui aime partager ses coups de cœur, raconter des histoires, et voir des étoiles s’allumer dans les yeux des enfants lorsque le livre s’ouvre ! En fait, une librairie jeunesse, c’est comme une libraire normale… avec peut-être un grain de folie en plus !
Comment devient-on « libraire jeunesse » ?
Dans mon cas, j’ai suivi une formation (DUT et LP) pour devenir libraire. Ensuite je me suis dirigée vers la librairie jeunesse très naturellement. J’avais envie de continuer à vivre dans la fantaisie, dans le rire. J’ai aujourd’hui toujours plus de difficulté à lire certains romans adultes trop terre à terre. Finalement on devient libraire jeunesse, comme on devient libraire : par passion, par chance aussi un peu et puis… quand on veut, on peut non ?
Quelle est la différence avec un libraire « adulte » ?
Je dirais qu’un libraire jeunesse peut toucher un public de 0 à 100 ans (au moins !) tandis qu’un libraire adulte touche plutôt un public adulte… Tout simplement !
Vous ne travaillez que quand la librairie est ouverte au public ?
Non pas seulement, nous sommes aussi une librairie itinérante, alors vous pouvez nous retrouver le dimanche, le soir sur des salons, dans des festivals. Sinon, une partie de mon travail est aussi… de lire ! Mais c’est toujours un plaisir !
Lisez-vous beaucoup de livres ? Que des livres jeunesse ?
Oui je lis beaucoup, beaucoup. Je suis une « bouquinovore » ! Je lis essentiellement des livres jeunesse, des albums, des romans, des documentaires aussi. Mais j’aime de temps en temps lire un livre de poche pour adulte ! Récemment, j’ai relu pour la 20ème fois au moins Fahrenheit 451 de Ray Bradbury !
Participez-vous à des salons ?
Comme nous sommes également libraire itinérante nous avons l’habitude de tenir des stands à de diverses occasions, notamment des salons du livre. Prochainement nous tiendrons des stands en Creuse, puis à un salon à Brive. Nous organisons aussi des salons du livre en collaboration avec les écoles et les bibliothèques. Nous nous déplaçons aussi sur des marchés des Noël, lors de conférences, etc…
Organisez-vous des rencontres avec les auteurs ?
Oui lors des salons dernièrement nous étions à Ussel (19) pour les Zinzins de Lecture ! Nous avons accueilli Nicolas Gouny, Claire Gaudriot, Maria Jalibert et Alain Grousset sur notre stand pour une super journée de dédicace !
Être libraire c’est aussi être « médiateur », c’est-à-dire amener le lecteur (ou le non lecteur) à découvrir le livre, son univers et ses acteurs.
Comment travaillez-vous ?
Nous travaillons sur ordinateur. Notre stock est référencé dans une base de données sur un logiciel spécialisé pour la gestion des librairies. Et heureusement d’ailleurs ! Nous avons ouvert depuis huit mois maintenant et nous avons déjà plus de 4000 références en magasin !
Comment est faite la rémunération ?
La rémunération… Il faut savoir qu’un libraire a en moyenne une remise de 30 à 35% chez les fournisseurs. Sur un livre à 10 euros de prix de vente, un libraire gagne donc 3 à 3.50 euros.
Cette marge est utilisée pour payer les charges (transport, loyer, électricité, fournitures, etc) et occasionnellement pour payer le ou les libraires ! Donc autant vous dire que notre « rémunération » varie selon les mois et les possibilités de la librairie ! Et oui, pas toujours facile !
Choisissez-vous les livres qui sont dans la librairie ou vous sont-ils imposés ?
Il existe un système appelé « office » qui nous envoie automatiquement tant d’exemplaires de chaque nouveauté. Nous refusons ce système. Chaque livre reçu est un choix de notre part. Et nous y tenons ! C’est aussi ce qui fait la richesse d’une librairie indépendante : son fonds !
Comment les choisissez-vous ?
Question qui n’est pas facile puisque cela implique une réponse très vaste !
Nous aimons, nous adorons, nous défendons les petites maisons d’éditions indépendantes ! Nous nous sommes engagées auprès de certaines pour les faire connaître, pour les faire aimer, alors nous considérons qu’il est indispensable de suivre leurs nouvelles parutions !
Certaines maisons d’éditions ont des représentants qui viennent régulièrement nous rendre visite pour nous présenter les nouveautés. Avec eux nous décidons des quantités. Nous avons la chance d’avoir des représentants très honnêtes et qui commencent à nous connaître : il y a donc des choses qu’ils nous conseillent et d’autres sur lesquels ils passent.
D’autres nous envoient simplement un bon de commande avec des présentations.
Ensuite il y a le système D, nous recherchons nous même les informations, nous suivons les actualités des auteurs, des éditeurs et s’il y a coup de cœur, il y a commande !
Êtes-vous démarchée par des auteurs ? Des éditeurs ?
Nous travaillons en direct avec certains éditeurs oui. Plus particulièrement avec de petites maisons d’éditions avec qui nous avons créé des liens très forts.
Vous arrive-t-il de refuser de mettre un livre en rayon ?
Oui nous refusons d’avoir certains titres présents en magasin. Nous défendons une littérature qui permet aux enfants de s’ouvrir au monde, de ne pas apprendre avec des idées reçues. Si nous considérons qu’un livre développe des propos sexiste ou raciste, par exemple, alors oui, nous le refusons.
Quelles sont les idées reçues qui vous énervent sur les libraires ?
- « J’ai toujours rêvé d’avoir une librairie ! ». Oui c’est un rêve devenu réalité pour moi, pour nous, mais ce n’est pas un métier facile. C’est un « métier passion » ! Si on ne s’enrichit pas au niveau du portefeuille, on s’enrichit chaque jour de nos rencontres, de nos lectures, de nos échanges.
- « C’est génial de pouvoir lire toute la journée ». Faux archi-faux ! Pas le temps de lire à la librairie. La lecture c’est à la maison, pendant les vacances, le dimanche, etc… Tout comme vous, nous lisons pendant notre temps libre !
Quels sont les plaisirs à être libraire jeunesse ?
Oh qu’il est difficile de répondre à cette question…
Voir grandir les enfants au contact des livres, les voir sourire, rire, comprendre. Voir les parents ou grands-parents (ou oncles ou tantes…) comprendre eux aussi, trouver les mots au travers des livres, accompagner les plus jeunes dans un univers à part entière !
Oh et puis aussi, les heures du contes ! C’est toujours un plaisir de lire, de raconter les histoires. Cette petite demi-heure coupée du monde.
Et quels sont les mauvais côtés ?
Honnêtement, j’aimerai parfois pouvoir entrer dans une librairie sans être libraire. Avoir cette distance avec ce monde du livre que je n’ai plus maintenant que je le vis de l’intérieur.
Le site de Chantepages : http://www.librairiechantepages.fr (où on peut même acheter de beaux livres), son blog : http://librairiechantepages.eklablog.com et sa page facebook : https://www.facebook.com/pages/Librairie-Chantepages/110295432414939
Dis c’est quoi ton métier… Karine Bodin
Qu’est-ce qu’un « libraire jeunesse » ?
Un libraire jeunesse est un passeur : outre les parents, et l’environnement qu’ils mettent en place autour de l’enfant, il est le premier vecteur de culture, dès qu’il est possible de mettre un livre entre les mains de bébé, de lire une histoire. On pourrait dire la même chose du bibliothécaire, mais entrer, pour des parents, dans une librairie, est encore plus un geste symbolique : on vient y découvrir un livre que l’on va garder, et le libraire est la personne ressource qui va opérer la rencontre entre l’enfant, vierge de toute référence culturelle, et sa famille. Après tout, on se souvient toujours de ses premiers livres, de qui les a offerts et même du libraire qui a donné le goût d’entrer en littérature. Comme de son premier professeur. Plus tard, quand l’enfant passe au stade de l’adolescent, le libraire, s’il est toujours là, continue ce rôle de passeur. Oui, le libraire est un passeur.
Comment devient-on « libraire jeunesse » ?
Si l’on garde une âme d’enfant, c’est encore mieux : outre les formations techniques indispensables à tout libraire, il y a l’état d’esprit. Rester bon public, tomber en amour devant un texte, aussi court soit-il, une image, faire parler le jeune lecteur qu’on a été. Et aimer les histoires, même les plus inconcevables. Lorsque je choisis un album, je dis souvent que si j’arrive à le lire à voix haute dans ma tête, c’est gagné : j’arriverai à le faire partager, avec toutes les intonations qu’il demande. Quant aux romans, même constat : ce sont à nos émotions qu’ils doivent parler, puisque l’enfant reste longtemps un puits d’émotions. Enfin, pour le côté technique, mieux vaut bien connaître la littérature jeunesse, de sa genèse à aujourd’hui, les grandes références, les grands courants, puisqu’il est, là aussi, question de tendances.
Quelle est la différence avec un libraire « adulte » ?
Sans hésiter, une certaine liberté de choix : connaissez-vous beaucoup de magazines, d’émissions dédiés à la littérature de jeunesse ? Les mensuels littéraires leur font peu de place alors que c’est le secteur le plus prolifique. Alors, on peut presque se permettre de ne pas avoir le « Musso » jeunesse sur ses tables. Quoique, mieux vaut proposer Harry Potter ou Eragon, ne pas les présenter serait peu professionnel. Cette infinité de choix permet surtout de donner à sa librairie une saveur, une direction éditoriale, pour ne pas ressembler à n’importe quelle grande surface culturelle, qui, au demeurant, remplira bien son rôle en proposant le tout-venant.
Vous ne travaillez que quand la librairie est ouverte au public ?
Oh que non ! Depuis que nous avons ouvert la librairie en mars dernier –nous sommes deux associées, dont l’une vient de succéder à l’autre-, la durée de travail hebdomadaire se rapproche davantage des soixante heures que des trente-cinq ! On travaille d’ailleurs davantage quand la librairie est fermée, pour tout ce qui est comptabilité, commandes, retours, programmation des animations, élaboration du site Internet, présence sur les réseaux sociaux… Même la nuit, on a tendance à travailler, encore, du chapeau !
Lisez-vous beaucoup de livres ? Que des livres jeunesse ?
Dire que je ne lis que ça est présomptueux. Mais comme je ne suis pas du genre à savoir lire en diagonale, je savoure chaque texte, et mets donc du temps à les découvrir. J’aime aussi raconter des histoires aux enfants dans la librairie, ou à mes trois enfants, qui, même s’ils sont d’assidus lecteurs, aiment qu’on leur ressorte un vieil album pour le lire à voix haute. Je regrette juste que les journées ne fassent que vingt-quatre heures. Mais j’aime aussi sortir de temps en temps de la littérature jeunesse pour déguster des romans adultes, classiques, ou de gros documentaires historiques, une autre passion.
Participez-vous à des salons ?
Pour l’heure, pas des salons dans le sens littéral du terme. A l’automne, nous serons présentes lors de la Foire aux livres de l’Est, une grande manifestation dédiée au livre d’occasion qui dure un mois à Belfort, avec des animations. Notre librairie est dédiée aux livres neufs, nous y serons davantage pour nous faire connaître. Et nous participerons aussi au programme Bébé bouquine de la Médiathèque de Montbéliard, avec une conférence sur le livre et le tout-petit. Notre secteur ne compte pas vraiment de grande manifestation littéraire. Pourquoi ne pas en être, un jour, à l’origine ?
Organisez-vous des rencontres avec les auteurs ?
J’y mets un point d’honneur. J’en ai rencontré beaucoup par le passé, j’aime découvrir leur processus de création. Mais des dédicaces juste pour des dédicaces, assez peu pour moi ! En juin, nous avons fait venir une auteure franc-comtoise, Sandrine Beau, qui a sorti au printemps, avec six autres collègues, un excellent livre sur l’avènement d’un parti extrémiste au pouvoir. On n’a rien vu venir avait été préfacé par Stéphane Hessel. Une rencontre a eu lieu à la librairie, et nous avons eu les honneurs de la presse locale, mais Sandrine était, dans la journée, intervenue dans deux classes de CM1-CM2 dont les enseignants avaient préparé la venue. Les questions ont été très pertinentes et Sandrine, pour qui c’était la première expérience d’immersion en classe avec ce livre, a été très enthousiaste. J’espère renouveler l’expérience le plus vite possible.
Comment travaillez-vous ?
Énormément sur ordinateur, sur un logiciel professionnel dans lequel les stocks sont enregistrés, les mouvements, les facturations, les retours. Il s’agit surtout de ne pas se tromper ! Pour ce qui est de la comptabilité, je la double aussi sur papier, pour ne rien omettre, ce n’est pas encore mon fort.
Comment est faite la rémunération ?
Au bout de cinq mois d’existence, il n’y en a pas ! Malgré des marchés publics et un bon démarrage, nous avons eu un investissement conséquent, notamment en terme de stock et de mobilier. Je garde mon premier métier à mi-temps mais mon associée doit être salariée, elle travaille à temps plein dans la société et n’a aucun revenu par ailleurs. Ma rémunération sera sans doute plutôt un bénéfice, s’il y en a un jour !
Choisissez-vous les livres qui sont dans la librairie ou vous sont-ils imposés ?
Les deux ! Il y a les incontournables, et on m’a déjà imposé des titres sans que je les ai demandés, en sortie internationale par exemple. Les représentants qui me rendent visite sont plutôt de bon conseil, ils ont souvent été libraires, même s’ils se trompent parfois en évoquant un titre qui « marche » et que moi, je ne vendrai pas, allez savoir pourquoi ! D’où l’importance de bien connaître la littérature de jeunesse, pour ne pas acheter n’importe quoi. Et bien connaître sa clientèle et ses habitudes.
Comment les choisissez-vous ?
Pour ce qui est du fonds, j’en ai lu beaucoup, j’ai compulsé les sélections de la Revue des livres pour enfants, des librairies du réseau Sorcières et je consulte régulièrement les résumés des programmations sur les sites internet des éditeurs pour ce qui est de l’actualité. Sans compter la venue des représentants, primordiale pour les petites maisons d’édition. Et la presse jeunesse, qui évoque régulièrement les grands titres qui marchent. Enfin, les lecteurs aussi nous font part quelquefois de pépites à ne pas manquer, cette relation d’échanges est d’ailleurs étonnante.
Êtes-vous démarchée par des auteurs ? des éditeurs ?
Il m’est arrivé d’avoir la visite d’auteurs, notamment sans éditeurs, qui veulent déposer leurs livres chez nous. Je leur demande plutôt de les accompagner par une rencontre avec des lecteurs susceptibles d’être intéressés, la librairie ayant pour vocation d’être un lieu qui vit de ces échanges. Les éditeurs aussi, notamment régionaux, se positionnent pour être référencés chez nous. Et avec Internet, l’annonce de la création d’une librairie ne passe pas vraiment inaperçue. Alors, il y a souvent un « oui, je prends », pour cinq « non, ça ne m’intéresse pas ».
Vous arrive-t-il de refuser de mettre un livre en rayon ?
Aucun de ceux que j’ai commandés. Sauf peut-être celui d’un auteur pour lequel j’avais commandé une dizaine de beaux livres, qu’il était censé dédicacer le jour de notre inauguration et qui, à la dernière minute, nous a fait faux bond… Par contre, il y a des livres que je ne commande pas sciemment : ceux qui peuplent les rayons des grandes surfaces commerciales et qui se jettent comme un kilo de pommes de terre dans le chariot pendant les courses. Quand on me les demande, j’explique pourquoi. Même si j’en ai toujours au moins une référence en réserve.
Quelles sont les idées reçues qui vous énervent sur les libraires ?
Quand on est indépendant, c’est qu’on est plus cher, je l’ai déjà entendu maintes fois. Il faut régulièrement expliquer que le prix du livre en France est assujetti à une loi très importante pour nous. Mais comme je ne suis pas libraire à l’origine, je me moque un peu des idées reçues.
Quels sont les plaisirs à être libraire jeunesse ?
Lorsque les clients ne sont pas contents, ils le disent sans circonvolutions : « ça, j’aime pas ! » C’est un excellent moyen pour se remettre en question ! J’adore aussi voir revenir un enfant qu’on m’a présenté comme « n’aimant pas lire » et qui me demande la suite du bouquin que je lui ai conseillé. Ce miracle n’arrive pas tous les jours, mais c’est fréquent. Ou ces tout-petits qui ont fait de la librairie le lieu des détours quotidiens, pour rendre visite « au lapin » peint sur la vitrine. Quand le lecteur revient, me tutoie, m’invite à faire partie de son univers, c’est un très beau cadeau qui n’a rien de superficiel.
Et quels sont les mauvais côtés ?
Les sous ! Il en faut pour acheter les livres, il ne faut pas relâcher la vigilance pour obtenir des remises viables de la part des éditeurs et faire comprendre, dans le paysage local, qu’une librairie indépendante a encore toute sa légitimité. Même si elle est petite, n’appartient à aucun réseau national et que les portes ne s’ouvrent jamais aussi vite que pour une franchise. C’est toute cette énergie que l’on doit déployer dans les paperasses, les discussions parfois stériles qui peut, à la longue, user. Mais quelle belle aventure, même si elle ne dure qu’un temps !
Le site de La marmite à mots : http://lamarmiteamots.com et sa page facebook : https://www.facebook.com/LaMarmiteAMots
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Chouettes, encore une fois ces interviews !
Merci de nous faire découvrir les coulisses de la chaîne du livre, c’est passionnant !
Très intéressant. Merci pour ces interviews.
J’adore cette interview!
Et j’adore aussi ma libraire, si elle passe par ici, madame “il était une fois” je vous aime d’amour, vous, vos conseils, votre librairie et votre sourire délicieux!
Merci les libraires de nous vendre de beaux livres en nous offrant du rêve…