J’avoue avoir eu peur en commençant Voisins, voisines et Jules le chat, un roman pour enfants. Le premier chapitre consiste en la présentation de Diego, le jeune héros, par lui-même. Expressions jeunes, français approximatif, vocabulaire familier, j’ai eu peur. Et puis non ! Barbabra Constantine, que je connaissais pour ses romans pour adultes (notamment A Mélie sans mélo, qui m’avait beaucoup plu), est fidèle à elle-même, et c’est une réussite. C’est pétillant, plein d’énergie, d’humour, et il y a même une pointe de mystère. Le mystère, c’est le voisin. Cet homme étrange qui est revenu, qui ne parle pas, et qui a l’air drôlement mal en point. Diego, sa sœur Dolores, et sa mère avaient recueilli son chat, Jules, en son absence (mais d’ailleurs, pourquoi donc est-il parti ?…Suspense), il va falloir le lui rendre. Et ça leur fend le cœur ! Du coup, ils (Dolores, Diego et sa bande de copains) vont essayer de faire connaissance avec ce voisin du cinquième… Petit à petit, de dépannage informatique en livraison de gâteau, et de réunions secrètes en après-midis partagés, ils vont apprendre à connaître cet homme si mystérieux. Et forcément, s’attacher… ! Dans ce livre, on suit aussi en filigrane, le défi lancé par la prof principale de Diego, que personne n’aime alors qu’elle est finalement plutôt chouette : ne pas dire de grossièretés pendant un mois. Y parviendra-t-il ? En tout cas, je peux vous dire que ça n’est pas une mince affaire !
Quelques pas de plus :
D’autres histoires de voisinage chroniquées sur La Mare aux Mots : Les écharpes de Mamie Berthe, Mon voisin, ou bien encore Quand le loup a faim.
Voisins, voisines et Jules le chat  de Barbara Constantine Rageot 6,45 €, 180×130 mm, 156 pages, imprimé en France |
Lors d’une visite hivernale au Havre, j’ai découvert de petites cabanes de bois au bord de la plage, fermées. Il s’agit des cabanes de Lire à la plage, une opération présente dans 12 communes de Seine-Maritime, et qui propose l’accès à de nombreux livres, romans, documentaires, bandes dessinées, sélectionnés par la médiathèque départementale, les pieds dans le sable.
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !