Aujourd’hui, je vous parle de deux livres, sortis chez Kaléidoscope !
J’ai d’abord eu un vrai coup de cœur pour Danse, Prosper, danse ! de Laure Monloubou. Je ne connaissais pas cette auteur-illustratrice, et c’est bien dommage, parce que je l’aime beaucoup ! Tout est chouette dans ce bel album.
L’histoire d’abord : Gabriel aurait presque pu l’ajouter à sa chronique thématique sur le sexisme…Dommage, c’est moi qui ait la chance d’en parler !
Comme le titre l’indique, Prosper aime danser. “Il sautille, il pirouette, il cabriole”. Naturellement, le jour de ses 5 ans, il est très excité à l’idée de prendre ses premiers cours de danse classique auxquels l’ont inscrit ses parents. Mais voilà, un garçon qui fait de la danse, ça ne convient pas du tout aux petites filles à chignon et tutu ! Prosper ne se démonte pas tout de suite, mais au bout d’un moment, ça use quand même toutes ces réflexions, et il se demande si en tant que garçon, il a vraiment le droit d’apprendre à danser. Heureusement, il a des parents bienveillants, et il ne tardera pas à prendre sa (gentille) revanche ! Encore une belle histoire sur les idées reçues, pour permettre aux enfants d’exister comme ils l’entendent ! Ca swingue, ça bouge, et on a envie d’imiter Prosper au milieu du salon !
Mais ça, c’est aussi grâce aux illustrations de Laure Monloubou. Prosper, mais aussi tous les autres personnages, sont très expressifs, drôles, et me font un peu penser à des héros de bande dessinée. Les couleurs sont douces, mais on sent que ça dépote sous le crayon ! J’aime particulièrement la scène où Prosper raconte son premier cours. Sur la même page, on le voit à table, dans le bain, et dans le lit, raconter encore et encore, et ça correspond très bien aux moments d’excitation des enfants, quand rien ne les arrête de raconter ! On s’y croirait. Les petites danseuses sont bien campées également.
Bref, dans un enrobage de douceur, de gaieté, et de belles couleurs, cet album traite tout de même d’un sujet important, tant pour les filles moqueuses que pour les garçons danseurs ! Il m’est d’avis que je serai amenée à vous reparler de Laure Monloubou (déjà, quelqu’un qui s’appelle Laure et qui appelle son blog Laure-theil, ça me plâit…)
Autre idée reçue à bousculer : on s’ennuie ferme dans les musées !
C’est aussi ce que croyait ce garçon au pull rouge, avant d’être invité à entrer dans le tableau par une petite fille qui y figure ! La petite fille du tableau (c’est le titre de l’album de Magdalena Guirao Julien et Elsa Huet) convie aussi un chat, un chien, et le gardien : en fait, tous ceux qui s’ennuient un peu dans ce lieu où l’on ne doit pas faire de bruit, et suivre gentiment la foule.
Et ils vont vivre tous ensemble de belles aventures, passant d’un tableau pointilliste, à une fresque des îles (qui fait penser au travail de Gauguin). Ici, le texte est court, simple, mais en même temps très poétique grâce au thème choisi. Magdalena Guirao Julien nous permet ainsi d’inventer un peu tout seuls la vie de ces tableaux. Les illustrations d’Elsa Huet qui distinguent bien le fond des tableaux et nos invités d’un jour, sont douces et colorées ! C’est donc un bel album pour tous les récalcitrants des musées, mais aussi pour ceux qui s’y sentent un peu comme chez eux !
Danse, Prosper, danse !, Laure Monloubou
Kaléidoscope
Prix : 13€
Public : A leur lire/Lecteurs débutants
La petite fille du tableau, Magadalena Guirao Julien et Elsa Huet
Kaléidoscope
Prix : 13€
Public : A leur lire/Lecteurs débutants
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A part ça ?
Je suis allée voir récemment en avant-première au cinéma, Zarafa, un dessin animé de Rémi Bezançon. Une belle histoire d’amitié entre Maki, 10 ans, et une jeune girafe. Zarafa va être déracinée de ses terres d’Afrique pour être offerte à un zoo français, un cadeau au Roi de France de la part du Pacha égyptien, au XIXème siècle. Je ne vous en dis pas plus, mais les dessins sont vraiment beaux, les décors somptueux. On rit, on a un peu peur, et on est même ému ! Ca sort le 8 Février, ne le ratez pas !
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !