L’invitée de cette semaine fait des livres très originaux. On vous avait parlé de deux d’entre eux : Moussy le petit tas de l’opéra et Une drôle de fourmilière. Elle est auteure, illustratrice, éditrice de ses livres et elle est d’une extrême gentillesse : Nathalie Infante.
La mare aux mots : Comment sont nées les Éditions Marie-Louise et d’où vient ce nom ?
Nathalie Infante : On dit que les enfants débordent d’imagination, et bien c’était mon cas (ça l’est toujours d’ailleurs !). Petite fille, j’étais sans cesse occupée à dessiner, construire, écrire, tentatives multiples pour matérialiser les mondes et les personnages qui surgissaient dans mon esprit. Et cela n’a jamais cessé, une idée germe, et les images, les mots s’ordonnent peu à peu, pour former un livre, des livres ! Ainsi j’ai toujours écris et illustré mes histoires qui sont demeurées à l’état d’exemplaires uniques jusqu’à ce que les hasards des rencontres m’aiguillent vers la création d’une maison d’édition. J’accumulais, d’année en année, les lettres de refus d’éditeurs, toutefois encourageantes, jusqu’à ma rencontre avec un petit éditeur qui m’a dit : « va-y, lance-toi, publie-toi toute seule ! ». L’idée a fait son chemin et j’ai créé LES ÉDITIONS MARIE-LOUISE, nommées ainsi en hommage à celle qui m’a donné le goût des histoires, ma maman.
LMAM : D’où vient l’idée de faire des livres à déplier ?
N.I. : En imaginant Une fourmi dans le cœur, je me suis dit que ce serait bien de pouvoir avoir l’image entière, la fourmilière en coupe, et c’est ainsi qu’est né le livre à dérouler, grâce aux fourmis !
LMAM : Quel a été votre parcours ?
N.I. : J’ai fait des études de communication et d’histoire de l’art. Puis j’ai exercé la profession de directrice artistique d’abord en agence de communication, puis en free-lance, tout en poursuivant en parallèle l’écriture et l’illustration.
LMAM : Qu’y avait-il dans votre bibliothèque d’enfant, d’adolescente ?
N.I. : Il y a d’abord eu les classiques Contes de Perrault, Contes de Grimm, Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, puis la bibliothèque rose et les aventures du Club des Cinq dont j’étais une fan absolue. Vers 12 ans je me souviens m’être plongée dans la lecture de 20000 lieues sous les mers, mon premier “gros livre”. J’ai emprunté tous les romans de Jules Verne, à la bibliothèque municipale que je fréquentais assidument. Aujourd’hui je lis toujours autant, découvrant avec bonheur des trésors qui m’avaient échappés lorsque j’étais enfant, comme les œuvres de Selma Lagerlöf, auteur entre autres du Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède.
LMAM : Que pensez-vous de la production littéraire actuelle pour les enfants? Avez-vous des illustrateurs ou des auteurs que vous aimez particulièrement ?
N.I. : La production littéraire pour enfants semble, aujourd’hui, d’une variété infinie. Elle l’est graphiquement parlant. Il y a des choses sublimes à regarder. A lire, j’en suis un peu moins convaincue, même s’il y a des auteurs et des éditeurs qui soignent le texte et les idées. J’aime la poésie des ouvrages publiés chez HongFeï Cultures, l’insolence et l’humour de Mickaël Escoffier, Céline Herrmann, Claude Ponti, Grégoire Solotareff… et beaucoup d’autres pour lesquels je craque !
LMAM : Quels sont vos projets ?
N.I. : La suite des aventures de Moussy, et d’autres personnages en cours de gestation…
Retrouvez Nathalie Infante sur son site : http://nathalieinfante.com et sur le site des éditions Marie-Louise : http://www.leseditionsmarielouise.com/
Merci beaucoup à elle d’avoir répondu à nos questions. Je vous invite vraiment à découvrir son univers et ses livres à dérouler. Et l’un de vous va même avoir la chance de gagner un exemplaire de Moussy et le tas de l’Opéra… dédicacé ! (Quand je vous disais que Nathalie Infante était quelqu’un d’adorable…). Pour cela racontez-moi, en commentaire, une petite honte que vous avez connu enfant. Vous avez jusqu’à lundi 10 h!
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Bonjour ! je participe avec plaisir ! alors une honte étant enfant j’en ai eu plein mais difficile de choisir mais si cela vous va Gabriel j’aimerai bien vous en raconter une qui ne date pas de beaucoup…
J’étais dans un supermarché. Un jeune caissier se fait enguirlander et limite insulter par une dame. Dès qu’elle fut partie, très surprise et voulant un peu défendre ce jeune homme, je lui dis : “Eh bin dites moi ce doit pas être évident tous les jours votre métier ! Vous en avez souvent des vieilles aigries comme ça ???” Et lui de me répondre : “C’est ma mère”… Euh voilà là je crois que tout est dit !! hihi
J’adore ! Je sens que je vais aimer vos réponses !
hihi
Laeti je te décerne la palme! 🙂
Porter une robe et faire du vélo c’est compliqué. Je ne sais pas quel tour ma robe s’est entortillée dans ma culotte. Me voilà arrivée au collège, entrain d’attacher mon vélo. Heureusement une amie arrivée en même temps et me dit qu’il y a un truc qui cloche avec ma robe. Ouf! Juste à temps pour me rhabiller comme il faut. Je crois que c’est la honte que j’aurai pu avoir si j’avais franchi la grille du collège robe relevée qui m’a le plus effrayée!
Une honte “d’enfant” ?…
7/8ans, invitée pour goûter chez mon “amoureux”. Bel après midi de printemps, ensoleillé et tout et tout. A souligner, nous allons tous les deux à l’école dans une école privée, catholique, tenue par des jésuites (si, si !!!)
Lui : “Quand je serais grand, je serais prêtre !”
Moi (cri du coeur) : “C’est pas grave, je ferais la quête !”
Mais pourquoi donc suis-je devenue rouge pivoine ???
bonjour
je devais avoir 9 ans et un monsieur était venu réparer des trous dans les portes des WC à l’école, il avait donc mis du plâtre
à peine parti, j’ai eu la curiosité de voir si ça séchait vite et là massacre !!! il avait juste mis une couche superficielle mais sans remplir complétement le trou (et maintenant je me dis que c’était vraiment pas pro et que de toute façon ça n’aurait pas tenu bien longtemps mdr)…j’ai donc mis le doigt Dessus qui s’est vite retrouvé Dedans !! et là j’ai tellement eu honte d’avoir tout cassé à peine refait que j’ai pas mangé pendant 3 jours et que j’ai fini par avouer ma faute à mes parents (mon papa artisan m’a sauvé la mise en allant refaire le travail !!)
merci beaucoup et bonne journée
heu je me souviens qu’en cp j’avais la drôle d’idée de mâcher des kleenex que ma mère me donnait et la maitresse m’a surprise et m’a demandé de recracher devant les copains de classe j’ai eu méga honte …
J’avais une dizaine d’années et nous étions a la piscine en famille. J’adorais jouer sous l’eau et j’ai voulu attraper le pied de mon papa. Je tirais, mais il résistait. Je tire, je tire encore plus fort, pour tenter de faire tomber mon papa. Pfffiou… Il résiste ! Et moi je manque de souffle. Je remonte a la surface et découvre que ce n’était pas le pied de mon papa !!! Imaginez la tete de ce monsieur qui n’a pas compris pourquoi cette jeune fille tirait ainsi sur son pied !! Oh cette honte que j’ai eue !! :-))
Je devais avoir 7 ans et j’ai volé un vernis aux Nouvelles galeries. Un beau rouge pour faire comme maman.
Sauf que quand maman s’en est rendu compte, j’ai dû aller le rendre et présenter mes excuses.
ça a mis fin à ma toute petite carrière de voleuse.
J’ai eu une belle honte mais aussi une belle leçon.
Avec ma soeur nous devions avoir une petite dizaine d’années, nous sommes parties faire les courses avec maman au supermarché. elle nous dit: “Surtout les filles, vous ne bougez pas, je reviens,nous obéissons et 1à min plus tard: Lorraine et Maud sont attendues à l’accueil par leur maman!!”
Nous sommes devenues rouge pivoine et avons rejoins notre maman à l’acceuil… la honte de notre vie, on s’en souvient encore!
Bonne soirée!
Non mais moi je n’ai jamais eu honte, tu rigoles ou quoi?
Sérieusement, je ne me souviens pas de méga hontes d’enfant, plutôt de hontes d’adultes!
Ma dernière en date c’est quand j’arrive chez ma mère pour récupérer Arwen. Elle m’attend sur le balcon avec ma mère et mon frère et je sors, super enjouée, de la voiture en hurlant “salut les ptits poulets!”. c’est précisément à ce moment-là que j’ai vu les deux mecs devant la maison, qui me regardaient avec des yeux ronds en se demandant ce que je leur voulais. Ou comment vouloir entrer 100 pieds sous terre^^
Voilà pour une honte…
Et en plus ça serait mega génial de gagner ce cadeau (dédicacé!!!!!)!
Des bisous!
J’avais 5 ans… c’était il y a longtemps… On m’avait fait “sauter une classe” comme on disait à l’époque. Et même si je comprenais bien ce qu’on me demandait, j’étais plus lente que les autres. “Dépêche-toi, dépêche-toi, plus vite!”: combien de fois l’ai-je entendu?
Nous devions rendre un exercice (de quoi? je ne sais plus) et je n’avais pas terminé, quand il a fallu le rendre en même temps que les autres. Pour ne pas me faire gronder, j’ai glissé le cahier dans mon sac, et rentrée à la maison, je l’ai lancé au-dessus de l’armoire dans ma chambre!
Evidemment le lendemain, grand scandale à l’école, je n’osais rien dire, la maîtresse a prévenu mes parents… qui m’ont fait avouer, ont retrouvé le cahier (avec une claque en prime!) et j’ai dû le rapporter en classe! La honte de ma vie!
Après ça, j’ai toujours lutté contre la lenteur, contre ma nature, et il m’est difficile d’être sereine ou de lâcher prise!
J’ose espérer que l’école a bien changé depuis!
Bonjour,
Je participe avec plaisir!
On est allé à l’église, mon parrain était là. Il s’assit à côté de moi et à un moment donné il me donne une pièce. Ça n’avait pas tellement de valeur (c’était des francs à cette époque :-)) mais j’étais trop contente. Je pensais “Oh qu’est ce qu’il est gentil mon parrain dis donc”.. Après son départ, j’en ai parlé à mes parents et ils m’ont dit que c’était pour la quête! Oh la honte! La pièce je l’avais mis dans ma poche moi! “C’était donc pour ça le panier qui est passé devant moi pendant la messe, ah d’accord!”. Trop la honte!
Voilà. Bonne soirée!
Je participe !
J’ai eu souvent de grands moments de honte quand j’étais enfant mais je me souviens d’une fois où mes parents m’avaient traînée au supermarché juste après l’école et j’avais faim ! Nous arrivons au rayon charcuterie et du bout du rayon j’aperçois une grande assiette remplie de tranches de saucisson pour la dégustation. Ni une ni deux, oubliant ma bonne éducation je fonce en courant vers l’assiette où j’attrape deux ou trois tranches de saucisson que j’engloutis instantanément. C’est à cet instant, alors que j’allais me resservir que je vois surgir de derrière le stand, le charcutier, que je n’avais pas vu et qui me lance ” Eh ! Alors ! tes parent ne te donnent rien à manger ?!”. Rouge de honte je suis vite retournée vers mes parents, qui n’avaient pas vraiment vu la scène mais avaient compris, ayant entendu la remarque du charcutier ! Parfois la gourmandise et la faim font oublier bien des choses !!
Merci pour ce concours !
Comme les autres, des hontes, j’en ai eu pas mal…
Mais celle-là…
Je devais avoir une douzaine d’années. Mes parents étaient fleuristes.
Un soir, vers 20h30, Maman et Papa préparent le repas et m’envoient dans le magasin (attenant à la maison) chercher je ne sais quoi de très utile…
Le téléphone sonne. Ma sœur, de 5 ans mon ainée, vit alors en Suède et a pour habitude de téléphoner vers cette heure là. Je décroche.
Moi: – Allô?
Dame (qui a étrangement la même voix que ma sœur): -Bonsoir! Veuillez m’excuser de vous déranger à cette heure mais je suis conviée à un dîner de dernière minute et aurait vraiment besoin de trouver un magnifique bouquet. Pourriez-vous exceptionnellement m’ouvrir à une heure si tardive?
M: – Arrête Isa, j’tai reconnue, tu joues super mal la nana coincée invitée à un dîner prout-prout!!!
D: – Pardon???
M: – Heu………… Ne quittez pas Madame, j’appelle Maman!!!
Mes parents ont ouvert la boutique pour la dame qui a effectivement acheté un magnifique bouquet, aussi beau que ma gaffe… et que mes plus plates excuses!
Je devais avoir 10 ans et mon père faisait partie d’une association de donneurs de sang. Pour Noël il y’avait un gouter-cadeaux pour les enfants. Cette année-là le Père Noël n’était autre que mon papa (je sais pas si j’ai un jour cru au Père Noël mais là j’étais pas dupe !). Il distribuait donc les cadeaux un par un aux enfants présent en appelant leur prénom. Quand il a eu terminé…tout les enfants avaient un cadeau sauf moi…et bien sûr j’ai rien osé dire, j’avais trop honte de réclamer et de me faire remarquer …il a fallu un moment avant que quelqu’un s’en aperçoive et que mon Papa Noël fouille bien le fond de sa hotte ou mon cadeau était resté !
Imaginez une petite fille avec un superbe (et horrible! – ça tire les cheveux…!!!) chignon qu’une tante adorée a dressé sur la tête pour l’occasion d’un mariage.
La robe prévue était jolie et il fallait une coiffure digne d’une princesse… Jusque là, hormis la sensation détestable d’avoir un panier à la place des cheveux, rien de honteux. Oui, mais avant d’enfiler la robe il a fallu aller faire des courses au supermarché en short de sport! Là je me trouvais ridicule dans cet accoutrement et j’avais l’impression que tout le monde me regardait dans les rayons!
Bonsoir !
Comme l’a dit Nathalie, la production littéraire pour enfants semble, aujourd’hui, d’une variété infinie ! Il y a tant de livres qu’on voudrait tous les offrir à nos chers petits bambins. Merci donc d’en offrir quelques bribes aux lecteurs de ce blog via les concours réguliers. Je participe pour mon fils.
Je dois dire que j’ai vécu pas mal de situations potentiellement honteuses quand j’étais jeune. Je pourrais citer la fois où je faisais la maline en maternelle, en chaussettes sur le carrelage à glisser d’un banc à l’autre telle une patineuse artistique… pour finalement me vautrer et m’ouvrir la lèvre par une mauvaise réception sur le banc d’en face, ce qui m’a valu quelques points de sutures et un bon fou-rire de mes copains… Belle prouesse de patinage artistique, hein ? J’ai toujours été une enfant qui aimait amuser les autres et faire le clown alors j’ai moult anecdotes de ce genre, certaines plus drôles que d’autres, d’autres bien ridicules, certaines franchement déplorables, mais heureusement pas toute finies avec une blessure !… Tiens, c’était bien plus tard, mais en fouillant dans ma mémoire, je me suis souvenue du jour au collège où je m’étais assise de bon matin sur un chewing-gum frais, qui en se décollant avait accroché des fils blancs tout le long de ma cuisse… J’ai dû rester toute la journée comme ça ! Fort heureusement, le ridicule ne tue pas, il rend juste ridicule !
Bonne chance à tous, et bonne soirée !
Octavie.
Bravo à Leia qui gagne cet album dédicacé !
Merci à tous les participants, vous m’avez bien fait rire !