Les deux albums du jour rappellent que les animaux n’ont pas à nous divertir et que l’on peut très bien vivre sans les manger.
Mercredi était une baleine, elle vivait dans un bocal en plein centre-ville. Elle n’avait jamais rien vu d’autre que ce qu’elle voyait depuis son bocal : des voitures, des passants, des immeubles. Comme le jour de la semaine du même nom, Mercredi était coincée au milieu de tout. Mais quand elle faisait des bonds, Mercredi apercevait une étendue bleue qui l’attirait, sans qu’elle ne sache pourquoi… Alors elle se mit à faire des bonds de plus en plus hauts pour mieux voir… ce qui plut à la foule…
On pourra bien entendu voir dans l’histoire de La baleine qui voulait voir la mer, une ode à la liberté, mais on pourra aussi y voir une histoire qui rappelle à quel point les delphinariums sont des prisons et qu’emprisonner les animaux pour divertir les humains est cruel. Ici (contrairement à dans la vraie vie), l’histoire se terminera bien pour Mercredi. Les illustrations sont absolument magnifiques et l’histoire tout aussi réussie.
Un très bel album qui rappelle l’importance de laisser les animaux dans leur milieu naturel.
Dans le livre il y a une forêt et dans cette forêt, des animaux de toute sorte qui vivaient heureux ensemble et se réunissaient même pour manger du tofu cuit au barbecue. Mais un jour, un loup arrive et, malheur, il n’aime pas le tofu ! Il veut de la vraie viande. Seulement le loup est poli et il demande à chaque animal s’il peut le manger… bien sûr, tous refusent. Sauf que le poisson, lui ne sait pas parler… alors pourquoi ne pas le manger ?
Dans cet album bourré d’humour, Coline Pierré parle bien entendu du végétarisme… mais aussi du consentement ! Et surtout, elle aborde ces deux thèmes forts avec énormément de finesse, sans gros sabots (les omnivores pourront d’ailleurs lire cet album et l’apprécier tout comme ils ont pu apprécier Jefferson ou le film Babe !). Ici donc on ne mange pas quelqu’un qui le refuse et le loup fini par comprendre… mais rassurez-vous tout ça n’est qu’une histoire (Coline Pierré joue, là encore avec finesse et humour, avec le fait que nous sommes dans un livre et que dans un livre tout est possible). Ajoutons que les illustrations sont aussi belles que drôles !
Un super album sur le consentement et le fait de manger des animaux… ou pas !
La baleine qui voulait voir la mer Texte de Troy Howell (traduit de l’américain par In Texte), illustré par Richard Jones Kimane 12,95 €, 260×260 mm, 38 pages, imprimé en Chine, 2019. |
Je peux te manger ? Texte de Coline Pierré, illustré par Maëva Tur La plage 15,90 €, 215×288 mm, 36 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2019. |
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !