Alfred est un super chien. Il est fort pour plein de choses, c’en est même incroyable ! Mais il y a un truc qui n’est pas super avec Alfred… c’est son odeur ! Ce chien pue, mais c’est une horreur, c’est une infection ! Il sent les croûtes de fromage et les champignons pourris, on peut aussi trouver à certains endroits des odeurs de boue moisie… bref s’il arrive, bouchez-vous le nez !
J’adore l’humour de Christine Roussey ! Avec Estelle Billon-Spagnol, Éléonore Zuber, Élise Gravel et quelques autres, elle fait partie de ces illustrateur-trice-s qui pratiquent l’humour mordant, qui font vraiment rire (ce qui est rare en lisant un livre) tout en restant tendre. Mon chien qui pue c’est drôle et décalé, esthétique (je trouve son travail d’illustration sur cet album absolument superbe) et poétique. On parle ici des animaux de compagnie, mais aussi de la différence, de ce qui fait notre identité. On peut aussi y voir une histoire de doudou…
Mon chien qui pue c’est une histoire avec des pets, mais aussi beaucoup d’amour !
Le même vu par Enfantipages, Maman Baobab et La soupe de l’espace (avec des visuels intérieurs).
Le jour où Cousine Clara vient habiter chez Lester (parce que sa maison avait été mangée par un crocodile), la vie de celui-ci changea. Cousine Clara adorait tricoter et elle se mit à fabriquer toutes sortes de chandails à Lester. Ils étaient toujours différents, mais ils avaient un point commun : ils étaient épouvantables !
On rit devant la mine déconfite de Lester en chandail jaune à pompons violets, vert olive avec des boutons gigantesques ou turquoises avec des tas de manches. Lester est victime des moqueries de ses camarades et ne sait plus quoi faire, mais vous le savez, dans les histoires, à tout chose malheur est bon et bien sûr au final les chandails de Cousine Clara auront leur utilité.
Un livre plein d’humour et de poésie avec de belles illustrations.
Ce matin, Titi se lève tôt, car y’a école. Il fait le chemin avec Max et Filou. Il fait encore nuit. De charmants petits bruits forment une mélodie qui accompagne leur marche. Quand tout à coup… Cékicékapété ?!
Voilà un album qui dès son titre nous annonce la couleur ! Antonin Louchard est parti d’une histoire drôle (plus ou moins connue) pour écrire cet album plein d’humour. On parle ici d’odeur, de bruit et de l’intérêt des pets. Le texte est poétique et bucolique, on a l’impression de lire une comptine, ce qui accentue le décalage et qui, forcément, fait encore plus rire !
Cékicékapété, une enquête explosive pleine d’humour !
Le même vu par Des livres, etc. et Enfantipages.
Viiite ! Petit dragon est pressé ! Et puis cette maman qui traîne, qui traîne… lui s’impatiente ! Viiite !!!! Bon, en même temps, y’a pas le feu non plus… Quoique…
Coralie Saudo et Nicolas Gouny signent un petit album au texte très court, mais terriblement efficace. La chute en fera rire plus d’un ! Les enfants se reconnaîtront dans ce petit dragon impatient, ils reconnaîtront leurs parents, jamais assez rapides.
Un petit album plein d’humour avec les super illustrations de Nicolas Gouny.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Christine Roussey (Wilo et Mi, la légende de La Grise, Le ventre de maman et Les cocottes à histoires), d’Antonin Louchard (La planète de la petite bête et La chanson de la Petite Bête), de Coralie Saudo (Mon monde de 1 à 1000 et bien plus encore…, À l’école des poussins !, Le vieux-vieux monsieur du 33e étage, Ca… caca… catastrophe !, Un pour tous, tous poussin, Et si je mangeais ma soupe ?, Au pied de ma lettre, Habille-toi, Zaza !, Ma classe de A à Z, Le petit pot de Zaza, Jour de grève chez les marmottes, Tout seul !, Tous ensemble !, S’échapper d’une île, 101 moutons au chomâge, Manolo, un boudeur de petit fantôme et Manolo, un cochon de petit fantôme) et Nicolas Gouny (Léopold le chevalier au mille-pattes, À cache-cache avec les contraires, À cache-cache avec les formes et les couleurs, Quand on sera grands, Le soleil sur la colline, Vacances à la ferme, Il était une fois… une grenouille, Il était une fois… un papillon, Paolo, La vérité sort toujours de la bouche des enfants, Meuh non ! Y’a pas que les vaches qui pètent qui polluent la planète, Jérôme, Amédée et les girafes et Fête d’anniversaire chez la famille Pompom). Retrouvez aussi nos interviews de Christine Roussey, de Coralie Saudo et de Nicolas Gouny.
Mon chien qui pue de Christine Roussey De la Martinière Jeunesse 11,90 €, 207×284 mm, 26 pages, imprimé en France, 2015. |
Les affreux chandails de Lester Texte de K.G. Campbell (traduit par Fanny Britt) La Pastèque dans la collection Pamplemousse 15 €, 197×247 mm, 36 pages, imprimé en Malaisie, 2015. |
Cékicékapété ? d’Antonin Louchard Éditions Thierry Magnier 12 €, 187×217 mm, 26 pages, imprimé en Italie, 2014. |
Viiite ! Texte de Coralie Saudo, illustré par Nicolas Gouny Frimoüsse dans la collection Tralala itou 11 €, 186×186 mm, 26 pages, imprimé en Lettonie, 2014. |
À part ça ?
Personnellement, j’adore les livres de perles. On se rend compte de l’absurdité de certains écrits, de la bêtise de certains de nos congénères, de la poésie de certaines erreurs. Chez Larousse plusieurs petits livres sont sortis.
Dans Les perles des examens et concours on va retrouver des extraits de copies d’écoliers et d’étudiants. On apprendra, par exemple, qu’un accouchement dure neuf mois, qu’on ignore l’auteur des fables de La Fontaine ou encore que l’Afrique du Sud a été créée par Nelson Mandela en 1815.
Dans Les perles des petites annonces, on trouvera des plaques mortuaires (cause changement de testament), une encyclopédie complète “pour décorer”, une paire de chaussures dont un pied est en 42 et l’autre en 44 ou encore une machine à café qui ne chauffe pas (mais il vous suffira de mettre ensuite votre café au micro-ondes). On y trouve aussi des annonces matrimoniales et des annonces d’emploi.
C’est surtout d’emploi qu’il est question dans Les perles des décisions de justice. Moins drôle que les deux précédents mais souvent complètement absurde comme lorsqu’on signale que le fait qu’il soit endetté n’est pas suffisant pour licencier un salarié travaillant dans une banque ou flippant quand une décision explique que c’est considéré comme une faute grave de l’employeur le fait d’enfermer volontairement un employé dans un réfrigérateur.
Dans Les perles des réclames publicitaires, on trouve ces vieilles publicités désuètes qui nous proposent une purge (grâce à la limonette), de grandir rapidement (grâce à l’institut français de physiothérapie) ou encore, bien sûr, de se cultiver pour faire honneur à son mari. C’est un peu dommage que la plupart du temps ce soit des retranscriptions écrites et non des images (comme dans Les pubs que vous ne verrez plus jamais chroniqué ici) mais on va sourire, s’indigner et ne pas regretter le bon vieux temps grâce à ce petit livre.
On termine avec Les perles des services publics, un des plus drôles de la série. Déclarations aux assurances (« En se relevant, le cycliste n’a formulé aucune déclaration intéressante au sujet de la collision. Il se contentait de répéter “Aïe, aïe, aïe” sur tous les tons »), rapports de police (« dès que l’homme fut abattu, nous avons pu procéder à son interrogatoire »), échanges avec la sécurité sociale (« Pour le traitement informatique des formulaires, votre sexe ne doit pas dépasser de la colonne ») ou les impôts (« Merci de joindre la photocopie de vos enfants ») et enfin des phrases prononcées au tribunal (« mon client a été plumé colle un lapin»). De quoi là aussi, bien rire.
Ces 5 petits livres vous feront passer de bons moments !
Les perles des examens et des concours, Les perles des réclames publicitaires, Les perles des décisions de justice, Les perles des petites annonces et Les perles des services publics, 5,90 € (chacun), Larousse.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !