Aujourd’hui on suit le parcours de Caporal, un petit singe, dans les rues de Paris et puis l’on accompagne un jeune garçon dans sa quête de sommeil…
Caporal est un petit singe qui vit sa vie paisiblement au sein d’un zoo parisien… Sauf que rester enfermé dans un enclos n’est pas forcément très rigolo et que notre jeune macaque est très intrigué par cette population qui se presse tous les jours pour le voir et lui envoyer de la nourriture… Ces « humains » ont l’air tellement civilisés. Alors n’en faisant qu’à sa tête, Caporal décide de s’enfuir du zoo et de découvrir la capitale… Il n’est pas au bout de ses surprises !
Caporal à Paris est un très joli album sur le rapport à l’autre. Avec finesse et humour, Maud Michel nous dresse le portrait d’une société pas si civilisée que ça. Si Caporal est, au départ, très emballé par la vie des humains, les magasins, les spectacles, les restaurants, il découvre très vite l’envers du décor. L’autrice s’amuse avec le lexique : c’est Caporal qui trouve que Paris est une véritable jungle. L’album n’en reste pas moins optimiste et rigolo, notamment grâce aux formidables illustrations de Claire Bédué – très claires et douces, elles nous dépeignent un univers rassurant – et à un personnage candide mais très sympathique !
Un très chouette album qui permettra aux plus jeunes d’aborder le monde dans lequel ils vivent avec un œil neuf !
Alors que la journée touche à sa fin, Max est obligé de rentrer à la maison. Un dernier au revoir au jardin et le voilà au chaud près de sa maman. Tout le monde se prépare au coucher : les cuillères rentrent sagement dans les tiroirs, la clef se love bien au fond de la serrure, les rideaux se déroulent devant les fenêtres et le petit Max, quant à lui, attend que la nuit l’enveloppe grâce à une boîte secrète…
Encore un album pour parler aux plus jeunes de l’heure du coucher sans les effrayer… Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’une fois de plus, c’est très réussi ! Louise Greig et Ashling Lindsay nous plongent dans un univers poétique et rassurant qui séduira les enfants. L’autrice renverse le rapport de force. Ce n’est pas Max qui doit apprivoiser la nuit mais la nuit qui se laisse apprivoiser par Max. En effet, la petite boîte que notre héros garde si précieusement lui permet d’emprisonner successivement la nuit et le jour… Grâce à cette jolie métaphore, la nuit ne paraît plus un moment d’incertitude et d’angoisse ! Les illustrations de la talentueuse Ashling Lindsay permettent de rehausser l’aspect sécurisant et apaisant de l’album. Ses grandes planches colorées nous dépeignent un environnement serein et reposant… de jour comme de nuit !
Un très joli album pour calmer les angoisses nocturnes des plus petits et leur permettre de faire de beaux rêves !
Caporal à Paris![]() ![]() Texte de Maud Michel, illustré par Claire Bédué Éditions Cépages 14 €, 250×220 mm, 40 pages, imprimé en France, 2017. |
La nuit et le petit garçon![]() ![]() Texte de Louise Greig, illustré par Ashling Lindsay Gallimard Jeunesse 13,90 €, 240×270 mm, 32 pages, imprimé en Malaisie, 2017. |

Née au début des années 90s, tour à tour professeure, amoureuse de la vie, de la littérature, de la musique, des paysages (bourguignons de son enfance, mais pas que…), des films d’Agnès Varda, des vers de Cécile Coulon et des bulles de Brétecher. Elle a fait siens ces mots de Victor Hugo “Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent”.



