Aujourd’hui, on parle solidarité, amitié et espoir grâce à deux courts romans : La vie encore qui nous plonge au cœur de la Première Guerre mondiale et La petite souris et l’empereur de Chine qui nous emmène au plus profond de la Cité interdite…
On connaît tous la guerre de 14-18. Les tranchées, les hommes qui attendent le combat sous le froid et la pluie, les Noëls où les peuples se rassemblent et acceptent une trêve… On a lu des témoignages, des lettres, vu des fictions et des reportages… Mais qu’en pense-t-elle, elle, la Guerre ? Que pense-t-elle de ces soldats envoyés au front et de ces femmes et enfants obligés de continuer à vivre malgré l’horreur lointaine ? Et si la Guerre n’était que le fait des hommes ? Et si la Guerre n’attendait qu’une chose : la paix ?
Pari risqué et compliqué de parler de la guerre de 14-18 à de jeunes lecteurs. Et pourtant, grâce à un procédé narratif original, La vie encore remplit le contrat… et plus encore ! Car c’est la guerre elle-même qui se raconte dans son entièreté, sa monstruosité et son humanité. Tout y est décrit : le quotidien des soldats – musiciens, peintres – et de ceux restés à l’arrière : notamment les femmes et les enfants. C’est émouvant, bien écrit – une sorte de prose poétique – tandis que les illustrations de Zoé Thouron apportent un certain relief à ce petit roman original.
Un roman poétique et poignant sur la Première Guerre mondiale !
Pas facile d’être empereur de Chine. Encore moins quand on a 7 ans et que les grandes personnes vous empêchent de jouer avec les enfants de votre âge. Le petit Wang a bien du mal à assumer sa nouvelle fonction tout seul. Il s’ennuie ferme et commence à dépérir… Jusqu’au jour où une drôle de petite souris s’immisce dans sa vie. Une drôle de petite souris qui lui promet jouets et cadeaux si jamais une de ses dents tombe…
Présentée comme « la véritable histoire de la petite souris », La petite souris et l’empereur de Chine n’en reste pas moins une jolie histoire sur la force de l’amitié. Car c’est lorsque notre petite souris internationale apparaît dans la vie du jeune empereur que ce dernier va retrouver le goût de vivre. C’est drôle, touchant et amusant tandis que les délicates illustrations de Lilli English se marient parfaitement avec le texte de Pauline Jubert.
Un joli voyage au cœur de la Cité interdite et de la légende de la petite souris !
La vie encore Texte de Thomas Scotto, illustré par Zoé Thouron Éditions du Pourquoi pas ? 9,50 €, 150×190 mm, 55 pages, imprimé en France, 2014. |
La petite souris et l’empereur de Chine Texte de Pauline Jubert, illustré par Lilli English Le Chineur 7,90 €, 145×190 mm, 32 pages, imprimé en Pologne, 2015. |
Née au début des années 90s, tour à tour professeure, amoureuse de la vie, de la littérature, de la musique, des paysages (bourguignons de son enfance, mais pas que…), des films d’Agnès Varda, des vers de Cécile Coulon et des bulles de Brétecher. Elle a fait siens ces mots de Victor Hugo “Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent”.
1 thoughts on “Des souris et des hommes”