Hercule arrive dans une nouvelle école. Il n’a pas encore d’ami, et les autres ne sont pas tendres : ils se moquent notamment de son prénom. Un jour, on lui propose de rejoindre la bande des Alligators à condition de réussir une douzaine d’épreuves. D’où le titre de ce roman illustré, Hercule, attention travaux ! Il aura besoin de courage et devra montrer tous ses talents !
Ça ne vous dit rien tout ça ? Hercule ? Le nombre douze ? Des épreuves ? Mais oui, ce roman pour enfants d’Emmanuel Trédez a des airs de légende mythologique. Des airs seulement, car ces aventures sont bien ancrées dans le quotidien des enfants d’aujourd’hui ! Mais l’auteur réussit tout de même à faire des parallèles avec les Douze travaux d’Hercule. Ce roman est accessible, plein d’humour, de jeux de mots. On n’a pas le temps de s’ennuyer grâce aux courts chapitres et aux illustrations de Robin. Avec Hercule, on s’interroge sur l’amitié, la recherche de l’amour, la tolérance, l’acceptation de soi et des autres. De quoi se souvenir que le quotidien est loin d’être ennuyeux, et que l’aventure n’est jamais bien loin !
La vie est un peu moins légère pour Jean-Reno, le narrateur de Pour un carré de chocolat, et ses amis de la plantation, Mandela et Innocente. Ces trois enfants vivent en Côte d’Ivoire, et en dehors de l’école, ils travaillent dans les champs de cacao. Très unis, ils décident, à l’initiative de Jean-Reno, de créer une association “Bic et la daba” pour faire entendre leurs voix auprès des adultes et être rémunérés justement. Avec l’argent mutualisé, ils peuvent s’acheter des fournitures scolaires ou des bottes pour éviter les morsures de serpent. Belle idée pour des enfants si jeunes ! Petit à petit, Jean-Reno et Innocente se rapprochent, et tentent de préserver leur amitié avec Mandela qui pourrait se sentir mis à l’écart. Un jour, Jean-Reno, qui comme ses copains, côtoie tous les jours le cacao sans jamais avoir pu croquer dans un seul carré de chocolat, va prendre le risque d’en subtiliser un pour l’offrir à Innocente…
Ce roman pour enfants au format original (carré, à la couverture presque tissée) est tiré d’une histoire vraie ! C’est là toute la force du récit d’Elise Fontenaille et Clarisse Buono qui nous transportent dans le quotidien de ces petits ivoiriens. On a l’impression d’entendre Jean-Reno nous raconter ses aventures. Encore une fois, amour naissant et amitié sont au cœur de l’intrigue, et c’est d’ailleurs ce qui permet au jeune lecteur de s’identifier à ces enfants, à la vie si particulière ! Pour ne rien gâcher, c’est Janik Coat qui signe les illustrations qui parsèment le roman. Après cette lecture, on ne regarde plus un carré de chocolat de la même manière !
Quelques pas de plus…
Gabriel a évoqué une histoire d’Emmanuel Trédez, paru dans le recueil Petites histoires du père Castor pour Noël. Retrouvez la chronique ici.
Anne Ferrier a chroniqué pour La Mare aux Mots un roman d’Elise Fontenaille, Le garçon qui volait des avions.
Enfin, ce n’est pas la première fois qu’on vous présente un livre illustré par Janik Coat : retrouvez Une vie d’ours, et La surprise.
Hercule, attention travaux ! de Emmanuel Trédez, illustré par Robin. Nathan 4,95 €, 123×182 mm, 153 pages, imprimé en France |
Pour un carré de chocolat de Elise Fontenaille et Clarisse Buono, illustré par Janik Coat Grasset Jeunesse 8 €, 160×180 mm, 61 pages, imprimé en Espagne |
Le musée Gustave Moreau de Paris propose des ateliers pour les enfants de 7 à 11 ans, les 24 Novembre et 8 Décembre. Au programme, contes, jeux, enquêtes, dessins… Plus de renseignements sur le site du musée.
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Le second al’air chouette…il fait envie!
Un peu comme un carré de chocolat noir 🙂