Il y a bien longtemps, une femme élevait seule ses quatre fils. Ils vivaient dans une extrême pauvreté aussi un jour, la mère décida de perdre ses enfants en forêt. Ceux-ci trouvèrent refuge dans la seule maison qu’ils avaient vue, celle de Man Bouloukouni, la femme de Compère Diable. Mais quand ce dernier rentra, les enfants durent bien se cacher…
Bonnets rouges et bonnets blancs est un conte antillais qui nous rappelle plusieurs points du Petit Poucet (la perte en forêt par la mère/les parents, le refuge dans la maison de Compère Diable/de l’ogre, les bonnets échangés qui font que les enfants du monstre auront la gorge tranchée à la place des héros…). C’est la conteuse Praline Gay-Para qui nous le raconte et c’est comme à chaque fois avec elle un régal à lire à voix haute, le texte est particulièrement bien ciselé, bien rythmé, on prend autant de plaisir à le lire que les enfants à l’écouter. Côté illustration, Rémi Saillard signe de belles planches aux couleurs chaudes.
Un grand et bel album pour nous faire découvrir une version guadeloupéenne du Petit Poucet.
Des visuels intérieurs sur le site de Didier Jeunesse.
Carla était une ourse ravissante, mais elle avait un souci… Elle changeait tout le temps d’amoureux… Jacques était bien malheureux, car il était amoureux d’elle, et très vite elle l’avait délaissé pour un autre en argumentant que celui-ci était plus beau. Alors Jacques avait fait tout ce qu’il fallait pour être beau et Carla était revenue. Mais Carla était repartie pour un plus riche… Alors Jacques avait tout fait pour devenir riche… et quand il devint richissime, Carla était revenue. Puis ce fut pour un plus fort… Et vous devinez ce que fit Jacques…
D’abord un peu dérangé, je l’avoue, par le choix du prénom certainement pas anodin, j’ai finalement été entraîné par l’humour de cet album et surtout par la chute de l’histoire. Disons-le franchement, on sourit à la lecture de Pourquoi je ne suis plus ton amoureux, mais on rit à la fin ! Philippe Jalbert (dont nous avait déjà parlé Marianne), signe un album plein d’humour, tant dans le texte que dans les illustrations, mais ce n’est pas que drôle. On parle ici de l’amour, de ce qu’on est prêt à faire par amour, d’être aimé pour ce que l’on est.
Un album vraiment très drôle signé Philippe Jalbert et sorti au Seuil.
Le même vu par Clarabel.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Praline Gay-Para (Ogres et Ogresses, Ti Moun dit non !, Aïcha et l’Ogre, Petit beignet rond et doré, L’ogresse et les sept chevreaux et Au loup !), Rémi Saillard (Pousse Piano ou la symphonie des nouveaux mondes, Ogres et ogresses, Petit Beignet rond et doré, Rois et reines de France, Les histoires des musiciens de Brême racontées dans le monde, Au chat et à la souris, Dans ma rue, et Ami ou ennemi ?) et Philippe Jalbert (La déclaration et Trop, c’est trop !).
Bonnets rouges et bonnets blancs Texte de Praline Gay-Para, illustré par Rémi Saillard Didier Jeunesse dans la collection Contes du monde 14,20 €, 240×310 mm, 40 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2014. |
Pourquoi je ne suis plus ton amoureux ? Texte de Philippe Jalbert Seuil Jeunesse 13,50 €, 260×260 mm, 40 pages, imprimé en France, 2014. |
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Superbe couverture pour “Bonnets rouges et bonnets blancs”.
L’autre album est aussi bien attrayant.