Tous les mercredis de juillet et août je vous propose de découvrir un métier grâce à deux personnes qui font ce métier-là. Vous découvrirez ainsi ceux qui travaillent autour du livre pour enfants : illustrateurs jeunesse, éditeurs de livres pour enfants, bibliothécaires jeunesse, attaché de presse dans une maison d’édition jeunesse, libraire jeunesse, traducteur de livres pour enfants, blogueur jeunesse et… auteur jeunesse ! J’ai donc posé des questions, afin de mieux connaître leur profession à deux auteurs que j’aime beaucoup : Marie-Aude Murail et Séverine Vidal.
Dis c’est quoi ton métier… Marie-Aude Murail
– Comment définiriez-vous l’expression « auteur jeunesse » ?
– C’est quelqu’un qui croyait être lu par les enfants et qui s’aperçoit qu’il est lu par les parents.
– Comment êtes-vous devenue auteur jeunesse ?
– J’ai commencé en écrivant pour ma petite sœur qui avait huit ans quand j’en avais douze. Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, j’ai écrit de la littérature jeunesse sans en être consciente.
– Écrivez-vous aussi pour les « grands » ? Si oui, quelle est la différence ? Si non, pourquoi ?
– La dernière fois que j’ai écrit volontairement pour les adultes, c’était dans un récit autobiographique intitulé Auteur jeunesse, comment le suis-je devenue, pourquoi le suis-je restée. Trois différences entre ces deux littératures : un écrivain pour la jeunesse doit être constamment intéressant, d’une parfaite lisibilité et d’un inaltérable optimisme. Pour le reste, il fait ce qu’il veut.
– Comment travaillez-vous ?
– Où je veux, quand je veux, comme je peux, avec des périodes de jachère où je reste parfois cinq mois sans écrire. C’est là que l’inaltérable optimisme devient très utile… à l’écrivain.
– Comment se passe la rémunération ?
Je suis payée à acceptation de mon texte, une somme modique qui est une avance sur les droits d’auteur (qui sont de l’ordre de 6 à 9 % sur le prix hors taxe du livre). Je reçois mes droits une fois l’an entre mai et juillet selon les maisons d’édition.
– Est-ce que vous avez un métier à côté ?
– Je suis écrivain à plein temps parce que mes livres se vendent bien. By the way, merci à mes lecteurs !
– Comment sont répartis les bénéfices d’un livre entre l’auteur, l’illustrateur et l’éditeur ?
– Vous me feriez plaisir en me l’apprenant.
– Qui choisit l’illustrateur / les illustrations ?
– En principe, c’est l’éditeur qui choisit l’illustrateur, plus exactement une personne dans la maison d’édition dont c’est l’attribution. Dans les faits, et à L’école des loisirs, on tient compte de mon avis pour tout ce qui touche à l’illustration, la couverture, la quatrième de couverture, la maquette, etc…
– Avez-vous le droit de refuser de travailler avec un illustrateur ? Comment travaillez-vous avec eux ?
– Il m’est arrivé de refuser une couverture ou de demander à un illustrateur de ne pas dessiner le visage de mon héros masculin (Kenneth, Nils…) qui doit donc rester dans le flou ou de dos, de profil… Mais je respecte l’indépendance créatrice de l’illustrateur et j’attends qu’il ait fini son travail pour présenter mes revendications, si j’en ai.
– Est-ce qu’il vous arrive de changer vos textes par rapport à une demande de l’illustrateur ou pour mieux coller aux illustrations ?
– Cela m’est arrivé d’enlever une notation du style : « dans l’obscurité » parce que le personnage était en pleine lumière. Si cela ne dénature pas mon texte, je peux faire ce genre de concession.
– Comment choisissez-vous vos éditeurs ?
– Je leur demande de m’aimer et de me faire progresser, ce que j’ai obtenu chez Bayard et à L’école des loisirs. J’ai une équipe en or à l’école, Geneviève Brisac, la directrice littéraire, puis Sophie, Véro, Hélène et Marie-Hélène, plus toute une équipe de correcteurs consciencieux, et des gens qui savent me « vendre » à l’étranger, de bons représentants commerciaux, enfin le boss, monsieur Delas, que je respecte. Je crois que c’est le côté indépendant de la maison, « petit village gaulois », qui m’a plu.
– Comment propose-t-on les textes ? (En leur envoyant par la poste ? Par mail ? En les rencontrant ?)
– Quand on commence, on envoie les textes par la poste. C’est toujours préférable de connaître le nom d’un responsable et de s’informer sur le style des publications. On peut aussi essayer de rencontrer les éditeurs, notamment sur les salons et les foires.
– Les éditeurs vous font-ils modifier vos textes ?
– Mon éditrice fait son travail d’éditrice. Elle me lit attentivement, me présente ses remarques (après m’avoir fait des compliments, car c’est une bonne pédagogue) et me laisse libre de faire des modifications. Les correcteurs font de même (en rouge, les fotes d’orthograf et au crayon gris les suggestions…)
– Que deviennent vos textes non édités ?
– Il y en a très peu, deux ou trois. S’ils sont restés à l’état de manuscrit, c’est soit parce que j’ai reconnu qu’ils ne méritaient pas d’être publiés, soit parce que j’ai préféré ne pas en révéler le contenu. Mais dans un cas comme dans l’autre, ils me servent pour d’autres histoires sous forme de pièces détachées. En revanche, il y a des textes que j’ai réécrits à trois époques différentes de ma vie avant de les publier, par exemple Dinky rouge sang ou bien Mytho.
– Écrivez-vous pour des magazines ? Des livres numériques ? Quelle est la différence entre écrire pour ces supports et pour des livres papiers ?
– J’écris pour des magazines, ce qui permet de toucher un large public. J’aime lire a un tirage de 150.000 exemplaires et sans doute trois fois plus de lecteurs. Je ne suis pas officiellement numérisée, mais déjà piratée. Écrire reste écrire, quel que soit le support, de même que lire. La seule chose qui puisse modifier la donne, ce sont les droits d’auteur s’ils ne sont plus respectés. Molière ne s’en portera plus mal, mais cela tuera les auteurs vivants.
– Quels sont les plaisirs à être auteur jeunesse ? Les grandes joies ?
– J’ai les mêmes plaisirs que tout romancier, vivre avec mes personnages, voir se construire mon œuvre. Mais mon lecteur est particulier, il est tout neuf, il lit et il relit, il ne m’oublie pas si vite que les adultes, il m’arrive d’être sa première rencontre avec la littérature ou d’avoir été à ses côtés à un moment crucial de sa vie. Et il pense à me le dire ! Il vient me voir dans un salon, il m’envoie un mail, il me remercie. Nous avons grandi ensemble, et ça, quand j’écrivais dans mon coin, je ne m’en doutais pas. C’est maintenant que je récolte ce que j’ai semé.
– Et quels sont les mauvais côtés ?
– …
Merci à Marie-Aude Murail. Son site : http://www.marieaudemurail.com
Dis c’est quoi ton métier… Séverine Vidal
– Comment définiriez-vous l’expression « auteur jeunesse » ?
– Je ne suis pas très douée pour donner des définitions … je dis parfois que j’écris des livres que les enfants seront heureux de raconter à leurs parents. C’est un peu ça je crois. Écrire des livres qu’on se repasse, qu’on se prête, qu’on partage le soir, avant de dormir.
– Écrivez-vous aussi pour les « grands » si oui, quelle est la différence. Si non, pourquoi ?
– J’écris en ce moment deux scénarios de BD pour adultes. Deux projets très différents : l’adaptation d’un de mes romans préférés et quelque chose de très personnel lié au lieu où j’ai grandi. Je suis en plein travail, mais pour l’instant, ce qui diffère, c’est le temps de préparation : je fais des recherches, je collecte des témoignages et j’élabore un plan (ce que je ne fais jamais quand j’écris en jeunesse).
– Comment travaillez-vous ?
– J’écris toujours dans ma cuisine, directement à l’ordi, en musique. Maintenant que je suis auteur à plein temps (j’ai démissionné de l’éducation nationale en septembre dernier), j’écris dans la journée (avant, c’était soirées/nuits/mercredis et vacances scolaires), avec des pauses fréquentes (café, crumble, piscine, re-café, balade). Une vie pénible.
– Comment se passe la rémunération ?
– La plupart du temps, les auteurs et les illustrateurs touchent une avance sur droits au moment de la signature du contrat. Ensuite, nous touchons des droits d’auteur (sur les ventes du livre), qui correspondent environ à 10% à se partager avec l’illustrateur, pour les albums …
– Est-ce que vous avez un métier à côté ?
– Plus depuis cette année… J’ai exercé les deux parallèlement pendant deux ans. Je ne pensais pas arrêter (j’adorais être instit, je travaillais dans une école pleine de projets motivants), mais c’était devenu compliqué. Je refusais beaucoup de salons, d’interventions scolaires … à regret. Je manquais de temps pour écrire … j’ai sauté le pas. Je ne regrette pas !
– Comment se passe la rémunération ? Est-ce que les bénéfices du livre sont répartis équitablement entre l’auteur, l’illustrateur et l’éditeur ?
– Non ! C’est en général réparti de manière équitable entre auteur et illustrateur. Voilà un lien vers un schéma simple, pratique pour comprendre comment est réparti l’argent des ventes : http://pourpenser.blogspot.fr/2010/06/albums-jeunesse-qui-gagne-quoi-et.html
– Qui choisit l’illustrateur / les illustrations ?
– Deux cas différents selon les projets.
-soit le projet s’est monté en amont en collaboration avec l’illustrateur. Dans ce cas, on envoie aux éditeurs le texte entier et quelques illustrations.
-soit le texte est envoyé seul. L’éditeur choisit alors un illustrateur, la plupart du temps après consultation de l’auteur.
– Avez-vous le droit de refuser de travailler avec un illustrateur ? Comment travaillez-vous avec eux ?
– Jusqu’à présent, j’ai eu de la chance. Il m’est arrivé qu’un éditeur me propose de travailler avec un illustrateur dont je n’apprécie pas du tout le travail, je l’ai dit et on m’a proposé quelqu’un d’autre.
– Est-ce qu’il vous arrive de changer vos textes par rapport à une demande de l’illustrateur ou pour mieux coller aux illustrations ?
– Pour moi, un livre, c’est un projet commun, une collaboration auteur/illustrateur/éditeur. Ce n’est pas toujours le cas, hélas, mais la plupart du temps on discute, on échange, on reçoit les croquis, on voit le livre prendre corps petit à petit : ça, c’est ce que j’aime ! Il arrive donc que l’illustrateur ou l’éditeur me demande de modifier une expression, un passage : je le fais toujours volontiers. Un exemple ? Pour le Prune 4, je parlais du chat en disant : « Tastrof, le chat à qui on peut faire des tresses. », Kris Di Giacomo m’a proposé de remplacer cette expression par « Le chat qui ressemble un peu à un chien ». Quand on voit son dessin, c’est vraiment une bonne idée, c’est drôle et j’ai donc changé tout de suite. J’ai ainsi appris que Lionel Larchevêque n’aime pas dessiner les sacs de déchets verts (il préfère les crapauds ^^), et que Cécile Vangout aime me faire des petites surprises (des clins d’œil liés à ma vie de famille et qu’elle glane ici et là).
– Comment choisissez-vous vos éditeurs ?
– Au tout début, j’ai envoyé mes textes (par la poste) aux éditeurs que j’aimais le plus. Les réponses ont été rapides et… fécondes ! Depuis, j’envoie mes nouveaux projets par mail (ouf ! les envois par la Poste sont coûteux surtout quand il y a des illustrations, pas écolos, et… gourmands en temps). Je choisis (j’essaye en tout cas !) de bien cibler. Je connais mieux les attentes des maisons d’édition, les collections. Ce qui a changé aussi, depuis cette année, ce sont les commandes. Certains éditeurs me contactent en me demandant d’écrire pour eux. Un thème, un lien vers le blog de telle ou telle illustratrice, une nouvelle collection qui se monte : j’adore ces petits défis. Ce sont des contraintes « librement choisies », au sens oulipien du terme. Georges Perec disait « Au fond, je me donne des règles pour être totalement libre ». De manière générale, j’aime quand une relation s’établit avec l’éditeur, quand on peut travailler sur la durée.
– Les éditeurs vous font-ils modifier vos textes ?
– Oui ! Et heureusement. C’est d’ailleurs important qu’il y ait un travail éditorial, un regard porté sur le texte.
– Que deviennent vos textes non édités ?
– Ils restent dans un dossier « textes non publiés » dans l’ordi. Je les relis de temps en temps, j’essaye de comprendre ce qui cloche, je les reprends parfois. Il arrive qu’en les laissant reposer un peu, et en les retravaillant, ces textes trouvent finalement une maison d’édition intéressée.
– Écrivez-vous pour des magazines ? Des livres numériques ? Quelle est la différence entre écrire pour ces supports et pour des livres papiers ?
– J’écris pour la presse depuis cette année (Bayard et Milan). C’est très différent parce que le cahier des charges est plus précis. Les contraintes sont à prendre en compte en amont : nombre de signes, public visé, vocabulaire utilisé… Pour mes livres numériques publiés à La Souris qui raconte (cf Conte du haut de mon crâne, sur Ipad et Androïd), deux cas différents : deux albums que j’avais écrits sans penser « numérique ». J’avais écrit ces textes et Françoise Prêtre a demandé aux illustrateurs de les illustrer et de les animer. Dans ces deux cas, l’écriture est donc la même. Françoise m’a demandé ensuite d’écrire un texte spécialement pour elle. J’ai donc intégré au moment de l’écriture des idées d’animation. J’ai joué sur la possibilité de choisir la suite de l’histoire, un peu comme dans les livres dont vous êtes le héros. La structure narrative a donc été pensée spécialement pour le numérique.
– Quelles sont les idées reçues qui vous énervent sur les auteurs jeunesse ?
– “Quand allez-vous écrire pour les adultes ?”
– Quels sont les plaisirs à être auteur jeunesse ? Les grandes joies ?
– Les plaisirs, en vrac :
-recevoir un mail, avec le petit trombone qui montre qu’il y a une pièce jointe
-ouvrir la pièce jointe et découvrir comment un autre a donné vie à mes personnages
-s’émerveiller
-être libre d’organiser son temps comme on le souhaite
-aller dans les classes et rencontrer les enfants qui ont lu mes textes, en parler avec eux
-entendre des trucs comme : « Ton livre, il est zégnal, c’est trop drôle ! », ou « Tu sais, Mona c’est moi ! C’est pile ma vie ! »
-entrer dans une classe de 4e à Epinal, et découvrir que les ados ont préparé des tas de surprises (poèmes, rap, mise en scène…)
-signer à côté d’un auteur qu’on admire depuis des années et se rendre compte que c’est quelqu’un d’accessible, de sympa, discuter avec lui, le voir attraper un de mes albums et l’entendre me dire : « C’est vachement bien ce que tu fais… »
-recevoir un « Oui » par mail, par téléphone. Chaque nouveau « oui » d’un éditeur me rend heureuse, j’espère ne jamais m’habituer à ça !
-assister à la lecture publique d’un de mes romans (beaucoup d’émotion)
-prendre le petit dej à l’hôtel avec Pef et rire avec lui (en me pinçant sous la table en pensant à toutes les fois où j’ai étudié ses livres en classe avec mes élèves !)
-se retrouver en salon avec une bande d’auteurs et d’illustrateurs chouettes, et se sentir un peu en colo
-faire la connaissance d’autres auteurs, lancer des projets d’écriture « à plusieurs »
-avoir une idée, la noter dans le petit carnet noir et commencer un nouveau projet…
– Et quels sont les mauvais côtés ?
-être invitée dans une classe qui n’a rien préparé, où les livres n’ont même pas été lus (envie de fuir).
-signer à côté d’un illustrateur qu’on admire depuis toujours, lui dire, s’apercevoir que c’est quelqu’un qui se la raconte un peu, se sentir comme écrabouillée par l’ego surdimensionné du monsieur, trouver le temps long, du coup
-entendre « alors, ça fait quoi d’avoir arrêté de travailler ? »
-négocier les contrats, point par point, relancer certains éditeurs pour être payée, relancer encore, attendre, se rendre compte que le versement n’est pas arrivé, relancer encore, ne pas lâcher (ça, c’est vraiment pénible)
Je viens de finir de répondre à ce questionnaire. Je me dis que ce Gabriel est un type bien, qui croit à ce qu’il fait et se donne beaucoup de mal pour faire connaître les livres et les auteurs qu’il aime.
Je vais voir mes mails et je vois qu’une illustratrice a commencé à penser aux deux personnages principaux de notre projet, j’ouvre la PJ, je suis émue tellement c’est EUX, tellement elle les a « trouvés ».
Je me dis que je fais un beau métier.
Merci à Séverine Vidal. Son blog : http://severinevidal.blogspot.fr
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Article qui tombe à pic, en pleine relecture des Nils Hazard et avec sur mon bureau “Les petites Marées” qui me font de l’oeil 🙂
Super intéressant !!! J’adore leurs définitions “d’auteur jeunesse” !
Merci (again) Gabriel !
Très intéressant!!
Certaines réponses de Sandrine Vidal sont touchantes!
Merci pour cet article!
Et merci également pour le schéma de répartition de la valeur d’un livre!
très intéressant, mais je reste surprise sur le % de droit… est ce vraiment autant pour un album jeunesse ou cela ne concerne que les livres ?
Je n’ai jamais rencontré ce cas de figure! Plutôt 10% à partager avec l’illustrateur!
C’est évidemment 10% à se partager avec l’illustrateur …
Géniales comme toujours ces interviews !!!
Ben voilà. Émue.
C’est vrai qu’il est quand même sacrément chouette, ce Gabriel avec ses bonnes idées!
Très très intéressant ces deux interviews, cette découverte du métier d’auteur jeunesse.
Ce fut un plaisir de vous lire et de vous imaginer la plume à la main.
Idem pour les compliments sur les interviews – questions/réponses… 🙂
interview très sympathiques.
Merci 🙂
Vraiment merveilleux, ces deux témoignages ! Merci de les partager avec nous !
Génial!
J’aime lire des gens passionnés qui sont aussi passionnants! Quelle belle idée!
Elle a raison Séverine Vidal … Ce Gabriel est quelqu’un de bien ! 🙂
Et puis …Ben c’est définitif : je suis fan’ de Séverine Vidal. Y’a de la vie , de la fantaisie et de l’énergie dans toutes ses réponses comme dans ses livres !
Merci !
c’est super bien d’avoir ouvert cette rubrique !! Merci gabriel.
C’est exactement le genre d’information que je cherchais. Merci !
Merci pour cette rubrique
super !