Deux romans très originaux avec de drôles de héros.
Marie, dix ans, écosse des petits pois toute la journée, c’est son travail. Une araignée qui a du mal à terminer ses toiles lui tient compagnie. Tout en écossant, Marie compte. Que compte-elle ? Paolo, lui, est au bagne, il casse des cailloux. Cela fait maintenant dix ans donc il va enfin avoir le droit de rentrer chez lui retrouver sa femme et sa fille. Pourquoi a-t-il été condamné ? Et de quoi parlent ces lettres étranges au château ? Quel terrible secret cache cette chambre d’enfant sans enfant ?
La petite disparue est un roman magnifique, une sorte de conte pour les grands (à partir de dix ans), avec une atmosphère étrange, décalée. Le roman n’a qu’un seul défaut : sa longueur ! On est tellement pris dans les aventures des héros du livre, c’est tellement une belle histoire que 130 pages (avec des grandes parties sans textes) c’est trop peu ! Isabelle Wlodarczyk nous entraîne dans cette aventure surprenante, originale et nous fait même ne pas trouver étrange qu’une araignée parle ! C’est un très beau roman entre fantastique, polar et conte. Une suite, vite !
Hector regarde beaucoup les séries et il voit sa vie comme une succession d’épisodes. Comme dans une série il y a un héros (lui), un lieu ou deux (sa maison et son école), une personne qui aide le héros (Elliott, son meilleur ami et sa sœur jumelle, Ludivine)… Hector a surtout un souci (il a peur de beaucoup de choses) et un ennemi (son grand-père qui voudrait qu’il arrête d’agir comme une fillette). Lorsque que Prisca lui adresse la parole, ce qui n’était jamais arrivé, Hector se doute qu’il va arriver quelque chose de terrible (car c’est bien connu « Quand quelque chose d’inhabituel arrive, ça déclenche toujours quelque chose de plus grave juste après »).
Tout ce qui est arrivé d’extraordinaire à Hector est un roman plein d’humour sur la peur, les adultes qui obligent les enfants à être ce qu’eux veulent et le courage. Hector est un personnage touchant, drôle. Frédéric Chevaux a su rendre les situations drôles, notamment grâce aux réparties d’Hector, un petit garçon qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui commence le roman couvert de fromage et avec un bout de bois dans le sourcil… reste à découvrir pourquoi ! Un roman pour jeunes lecteurs plein de fantaisie.
Quelques pas de plus…
Voir aussi la critique d’Enfantipages sur La petite disparue.
La petite disparue d’Isabelle Wlodarczyk Oskar 12,95€, 130×210 mm, 192 pages, imprimé en Europe, 2013. |
Tout ce qui est arrivé d’extraordinaire à Hector de Frédéric Chevaux L’école des loisirs dans la collection Neuf 8,50€, 125×190 mm, 115 pages, imprimé en France, 2013. |
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
j’avais moi aussi beaucoup aimé “la petite disparue”. je suis en train de lire un autre titre de la même collection : “mélodie en sous-sol”, et je suis surprise par l’intrigue à laquelle je ne m’attendais pas…
Faut que j’emprunte la petite disparue en septembre. 🙂