Cet été, on vous propose encore une nouvelle rubrique pour nos invité.e.s du mercredi. Après les questions sur les métiers et les questions des enfants, on a proposé cet été à des auteur.e.s et des illustrateurs.trices de poser trois questions à un auteur.e ou une illustrateur.trice de leur choix. Puis à l’interviewé.e d’en poser une à son tour à son intervieweur.euse d’un jour. Après Jean-Luc Englebert et Benjamin Chaud, Fred Bernard et Loïc Clément, cette semaine c’est à Marine Carteron que Clémentine Beauvais a choisi de poser des questions.
Clémentine Beauvais : Je suis en panne de blagues à raconter cet été. Quelle est la blague préférée de Césarine ? Et quelle est la blague préférée de Kassandre Bathory de Kapolna ?
Marine Carteron : Pour ta première question je pense que le mieux est de laisser la parole aux deux intéressées…
Césarine :
« Comme je ne savais pas ce qu’était une blague j’ai regardé dans le dictionnaire. Une blague c’est “une mise en scène sous forme d’histoire ou de devinette, généralement assez courte, qui déclenche le rire.”
Du coup j’ai essayé d’en faire une de chaque.
Première blague (celle sous la forme d’histoire)
– C’est l’histoire de deux cailloux.
Y a un caillou qui dit à l’autre caillou : “Viens on va danser !”
Et l’autre caillou répond : “Mais on ne peut pas, on est des cailloux !
Deuxième blague (devinette)
-qu’est-ce qui est rond et marron ?
Réponse : un marron.
Voilà, j’espère que ça t’a fait rire. »
Kassandre :
‘- Ouais, bon, en ce moment, j’ai un peu l’impression que c’est ma vie qui n’est qu’une vaste blague. Alors pour la devinette je te dirais bien ‘Qu’est ce qui est grand, très con, et qui se prend pour un tombeur’ mais comme j’ai peur que ça ne fasse rire personne, je vais rester sur un basique :
– Qu’est-ce qui est jaune et rouge et qui tourne à toute vitesse ?
(je précise que la réponse n’est pas un drapeau allemand pendant un match de l’Euro…).
Tu donnes ta langue au chat ?
C’est un poussin dans un mixer !!!!!’
Clémentine Beauvais : Raconte-nous ta plus grande déception amoureuse pour un/e héros/héroïne de roman.
Marine Carteron : Bon, en fait je ne tombe jamais amoureuse des personnages de roman du coup je ne suis jamais ‘déçue’. Par contre je ne compte plus le nombre de fois où j’ai grogné toute seule en lisant un roman parce que les réactions des personnages m’agaçaient. Du coup je te fais le top 5 des réactions pénibles par ordre d’apparition dans la littérature :
– Adam : c’est très vilain de cafter sa copine…
– Andromaque : Bordel mais elle va arrêter de gémir ! Non seulement son mari est mort mais en plus il y a déjà un gosse qui est mort pour sauver le sien. Alors elle met son plus beau Chiton, elle épouse Pyrrhus et baste !
– Romeo : Après tout ce que vous avez enduré tu ne peux pas attendre juste deux minutes avant de te suicider ?
– Cyrano : Toi, par contre, faudrait que tu sois moins patient. Quelle idée d’attendre la dernière page pour avouer ton amour à Roxanne (au passage, Roxanne, franchement, tu n’avais vraiment rien remarqué ou tu l’as fait exprès par pur sadisme ?)
– Gasby : Ouvre les yeux ! Ta Daisy est une pétasse, nulle et superficielle. Tu mérites bien mieux qu’elle, alors trace la route mon pote au lieu d’attendre qu’elle se décide.
Clémentine Beauvais : Harry Potter, Tobie Lolness et Tintin vont mourir, accidentellement écrasés par Pomelo. Tu peux en sauver un en lui donnant immédiatement ton sang. Lequel choisis-tu et pourquoi?
Marine Carteron : Tintin bien sûr ! Pour la seule et unique raison qu’il serait le seul à en avoir besoin.
Soyons logiques :
Avec toutes ses formules magiques, Harry Potter peut très bien se sauver tout seul… un coup de baguette, de reparomachintruc, de potion pomeloprotectorus et vas-y que je repars pour un tour.
Quant à Tobie Lolness, je ne vais pas te faire un dessin mais, vu la jolie petite étoile que Pomelo a au derrière et la taille de notre ami Tobie, je doute que celui-ci meure si l’éléphant rose pose son fondement sur lui… tout au plus sera-t-il un peu sale et sentira-t-il très mauvais mais, rien de bien grave en somme.
Du coup, je me saigne pour le Belge à houppette… et j’en profite pour kidnapper Pomelo parce qu’il est crooooooooo mignon 🙂
Marine Carteron : Voilà, comme j’ai le droit de te poser une question (tu noteras au passage la scandaleuse injustice dont je suis l’objet…) j’aimerais savoir comment Anna et Holly ont pris le Brexit et si celui-ci allait avoir un impact sur le royaume de Brittonie.
Clémentine Beauvais : Après leurs nombreuses aventures, Anna, Holly et Pepino étaient devenus assez eurosceptiques ; difficile de croire en un projet continental commun lorsque le roi de Danelandie essaie de vous envahir tous les jeudis, que chaque membre de la famille royale de Francie se balade avec leur tête dans leur sac à main, qu’un comte de Romanie ambitionne de boulotter une princesse étrangère, etc. Cependant, ils regrettent que des cohortes de vieux barbons aient voté pour qu’ils n’aient plus le droit d’aller visiter des pays où il se passe tant de choses intéressantes. À cause du Brexit, les nouvelles aventures de nos trois héros risquent de s’appeler Vacances à la maison et Un dimanche de shopping au centre commercial.
Pour le roi et la reine de Brittonie, le Brexit est une très mauvaise nouvelle. Jusqu’à maintenant, c’était la République Administrative de Bruxellia qui subventionnait le pays pendant que la famille royale utilisait tout l’argent des impôts pour se payer de nombreux projets tenant beaucoup à cœur, comme le remplissage annuel de la piscine olympique du palais avec des lapinous mignons et l’entretien de la patinoire en sucre d’orge.
Bruxellia, pendant ce temps, soutenait des projets régionaux véritablement utiles à la survie des Brittons, comme l’agriculture, le commerce et l’éducation. Il est possible qu’à la suite de cette désastreuse décision, le roi et la reine doivent abandonner leurs cours de roller-derby, de cha-cha-cha et de peinture sur œuf pour se consacrer à des enquiquineries comme s’assurer que son peuple a de quoi manger, apprendre à lire et construire des maisons. Il n’est pas certain qu’ils en aient les compétences.
Suite au Brexit, la Brittonie ayant également reculé de 750 kilomètres dans la Mer du Nord, il fait désormais encore plus froid et pluvieux que d’habitude, et Anna est de très mauvaise humeur.
Bibliographie de Marine Carteron :
- Génération K., roman, Rouergue (à sortir en septembre 2016).
- Les autodafeurs (3 tomes), romans, Rouergue (2014-2015).
Bibliographie de Clémentine Beauvais :
- Songe à la douceur, roman, Sarbacane (à sortir en août 2016).
- Les Royales Baby-Sitters (2 tomes), romans, Hachette (2015-2016).
- Les petites reines, roman, Sarbacane (2015).
- Lettres de mon hélicoptêtre, album illustré par Anne Rouquette, Sarbacane (2015), que nous avons chroniqué ici.
- Carambol’Ange : L’affaire mamie Paulette, roman illustré par Églantine Ceulemans, Sarbacane (2015).
- Comme des images, roman, Sarbacane (2014), que nous avons chroniqué ici.
- La louve, album illustré par Antoine Déprez, Alice Jeunesse (2014).
- La pouilleuse, roman, Sarbacane (2012), que nous avons chroniqué ici.
- On n’a rien vu venir, roman, collectif, Alice (2012), que nous avons chroniqué ici.
- La plume de Marie, roman illustré par Anaïs Bernabé, Talents Hauts (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Les petites filles top-modèles, roman illustré par Vivilablonde, Talents Hauts (2010), que nous avons chroniqué ici.
- Samiha et les fantômes, album illustré par Sylvie Serprix, Talents Hauts (2010), que nous avons chroniqué ici.
En anglais :
- Sesame Seade books 1, 2, 3 (children’s series). Hodder Children’s Books (Avril 2013-Avril 2014)

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !