Commencer la semaine en parlant de Dieu, pourquoi pas ? On m’avait demandé une thématique sur la religion, n’étant pas croyant moi-même je n’en avais pas une réelle envie, je l’avoue. Cette chronique n’est donc pas vraiment une thématique (on pourrait me faire des reproches si c’était le cas). C’est plutôt une chronique pour parler de deux très beaux livres et d’un documentaire qui allait bien avec. Si vous cherchez de bons articles sur les livres abordant la religion je ne peux que vous conseiller le très bon blog Des enfants, des livres et la religion.
Quelle est cette chose que rencontre un jour Petit Homme en se promenant et qui prétend être Dieu ? Un être bien étrange, informe mais capable de se transformer en ce qu’il veut. Petit Homme et lui passeront la journée ensemble, une journée qui marquera l’homme… et Dieu.
Kitty Crowter signe ici un album très étrange, comme elle sait si bien le faire. Une sorte de conte qui peut être lu à plusieurs degrés, on peut aimer l’histoire sans comprendre toutes les références et sans être croyant. Qui est le plus étonné de ce qu’il voit, l’homme ou Dieu ? Qui a la vie la plus enviable ? L’homme n’est-il pas une sorte de dieu ? Un album d’une extrême finesse, très esthétique et plein de philosophie.
Samiha connaît d’avance son avenir, comme toutes les filles de sa famille elle sera un fantôme parce son oncle l’ordonne. Ça montre, dit-il, qu’on respecte son père, son frère et son mari. Pourtant, bien qu’il soit un garçon, Salman, son frère, n’est pas d’accord, il trouve ça laid lui les fantômes, et quand Samiha en sera un elle ne pourra plus monter aux arbres et même pour l’école ça sera moins simple couverte ainsi. Le destin de Samiha est-il vraiment d’être un fantôme cantonné à s’occuper des enfants et du linge ?
La très talentueuse Clémentine Beauvais signe un magnifique album sur le voile, une histoire pleine de poésie pour parler d’un thème pas évident à aborder. Le pari était risqué, et peu d’auteurs auraient réussi à faire une aussi belle histoire. Les illustrations à la peinture de Sylvie Serpix ajoutent de la douceur et de la poésie. Après, on peut s’interroger sur la « cible » de cet album (ou du moins qui va l’acheter). Clémentine Beauvais est décidément douée pour écrire des livres qu’on ne quitte pas « comme ça », en passant à autre chose, des livres qui continuent de nous habiter, de nous faire réfléchir.
Comment Dieu créa-t-il l’Univers ? Pourquoi Caïn tua-t-il son frère Abel ? Que construisit le roi Salomon ? Qui furent les premiers à voir l’enfant Jésus ? 100 questions avec de courtes réponses pour connaître les personnages et les moments clefs de la Bible.
J’aime beaucoup la collection Questions-Réponses de chez Nathan, le principe fait que ce n’est jamais rébarbatif et qu’on trouve facilement ce que l’on cherche. Ici, c’est en 29 thèmes (L’Arche de Noé, La Terre promise, Les plaies d’Egypte,…) que le livre répond aux questions des enfants. Côté illustrations ça m’a rappelé les livres de catéchisme de mon enfance ou les brochures des témoins de Jéhovah, donc on reste dans le très classique. Une bonne approche sur les grands thèmes de la religion chrétienne.
Nous avons déjà chroniqué plusieurs livres de Clémentine Beauvais (La plume de Marie, Les petites filles top-modèles, La pouilleuse et On n’a rien vu venir et un de Sylvie Serprix (Contes d’un autre genre).
Le petit homme et Dieu de Kitty Crowther Pastel 12,20€, 185×265 mm, 48 pages, imprimé en Italie, 2010. |
Samiha et les fantômes Texte de Clémentine Beauvais, illustrations de Sylvie Serprix Talents Hauts 11,70€, 215×210 mm, 25 pages, imprimé en Italie, 2010. |
La Bible Texte de Dennis Doyle (traduit par Elisabeth de Galbert) Nathan dans la collection Questions Réponse 8,90€, 241×289 mm, 64 pages, imprimé en Chine, 2013. |
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
c’est une question récurrente que l’existence de Dieu pour les enfants et pour certains adultes. J’aime les références de cette chronique qui m’ouvre de nouvelles entrées pour en parler avec mes enfants, moi qui suis athée. Merci donc et bonne semaine !