Anders vit dans la périphérie d’une grande ville en 2100. Le développement des nouvelles technologies et la fabrication de robots humanoïdes ont conduit les humains à perdre leurs emplois. C’est le cas des parents du jeune adolescent qui vivent à la petite semaine de boulots plus ou moins déclarés. Le père d’Anders est contraint de partir de longues semaines pour travailler sur des chantiers sans pouvoir contacter sa famille. Alors qu’une de ces absences dure plus qu’à l’accoutumée, Anders a un mauvais pressentiment : son père ne serait-il pas victime d’une “chimère” ? Ces virus informatiques seraient responsables de la disparition physique de dizaines de personnes, une policière est venue leur en parler au collège. Anders va partir sur les traces de son père aidé par un mystérieux voisin et son cousin féru d’informatique.
Ce roman d’anticipation ne manque pas d’imagination. On y croise une policière humanoïde qui se découvre des sentiments humains, des mafieux assoiffés d’argent, ancien agent de police reconverti en retraité tranquille amateur de livres, et même un chat mécanique. L’univers dans lequel vit Anders est proche de la dystopie : à trop laisser les machines et les ordinateurs travailler à leur place, les humains en sont devenus complètement dépendants. Une autre dépendance dirige la vie des personnages de ce livre : celle qu’ils ont vis-à-vis de l’argent. La précarité pousse le père d’Anders à courir d’énormes risques et à mettre sa famille en péril.
En dépit de ces thématiques assez intéressantes, le roman de Pascal Hérault pèche par son manque de cohérence. Nous changeons brutalement de point de vue, et il est parfois compliqué de comprendre les motivations des personnages comme leurs sentiments. Nous délaissons un peu trop rapidement les angoisses d’Anders pour son père, son sentiment de culpabilité par rapport à la détresse de ses parents pour rentrer dans le récit de l’enquête à proprement parler.
Ce roman entre science-fiction et policier décrit un avenir inquiétant, sans qu’on arrive à se lier réellement avec les personnages principaux
Prenna vit dans une communauté très fermée avec sa mère. Cette jeune femme de 17 ans a le droit d’aller au lycée, mais pas de nouer de lien trop intime avec les autres élèves. En régissant la vie des membres de la communauté, les dirigeants pensent protéger leur terrible secret : s’ils se tiennent à part du reste de la société, c’est qu’ils viennent d’ailleurs, ou plutôt, d’un autre moment de l’histoire de l’humanité. Prenna, sa mère, et les autres “voyageurs” sont en effet les derniers survivants d’une époque future pendant laquelle la planète sera décimée par les épidémies et les catastrophes naturelles. Pour survivre, ils ont dû voyager dans le temps, mais doivent se montrer d’une grande discrétion. Pour Prenna, les règles sont difficiles à accepter : comment se tenir en dehors du monde sans tenter d’éviter la catastrophe qui va se produire ? Et pourquoi se sent-elle attirée par Ethan, un camarade de classe qui semble tout connaître de ses secrets ?
Ce roman flirte avec la science-fiction, la romance et l’enquête en tirant le meilleur de tous ces genres. Les faits décrits se déroulent à notre époque, mais les catastrophes qu’ont connu Prenna et ses proches semblent terriblement plausibles. Dans son monde, le réchauffement climatique est à l’origine de beaucoup de catastrophes naturelles, mais surtout de l’invasion du monde entier par de terribles créatures sanguinaires : les moustiques. Peste, paludisme… Les épidémies se sont succédé jusqu’à détruire l’humanité. Sauf que son monde, c’est le nôtre, dans quelques dizaines d’année seulement.
En plus de ce plaidoyer pour la planète qui est loin d’être pesant, Ann Brashares nous offre une histoire d’amour passionnante couplée avec une enquête pleine de suspense.
Un roman sensible, intelligent et nécessaire.
Le même vu par Chez Clarabel et Délivrer des livres.
Chimères de Pascal Hérault Oskar jeunesse dans la collection Polar 14,95 €, 132 x 210 mm, 246 pages, imprimé en Europe, 2015. |
Ici et maintenant de Ann Brashares traduit par Vanessa Rubio-Barreau Gallimard jeunesse dans la collection Pôle fiction 6,10 €, 110 x 180 mm, 288 pages, imprimé en France, 2015. |
Par ce beau temps, il est toujours agréable de se rendre compte que la nature reprend ses droits sur le béton. C’est le cas dans le 18e arrondissement de Paris, où une friche de 2000 mètres carrés a été aménagée en jardin pour le bonheur des Parisiens de tout âge. La particularité de cet espace vert ? Il a été conçu pour promouvoir la biodiversité en plein Montmartre. Insectariums, plantes sauvages… on goûte en famille à la fraîcheur des arbres et à la mélodie du chant des oiseaux.
Une initiative en faveur de l’écologie qui offre une pause rafraîchissante au cœur de Montmartre.
Jardin Sauvage Saint-Vincent, face au 14, rue Lamarck, Paris 18e, plus d’informations sur le site de la Mairie de Paris.
Laura
Je ne lis pas que le vendredi.