Voici deux livres qui permettent de rapprocher les humains et de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls sur Terre !
Balthazar, Vladimochka, Ronald, Pearline, Najuat, Mitsuko, et Ryad sont tous des enfants. Ils habitent aux quatre coins de la planète, et ont tous des caractères très différents. Cela ne les empêcherait sans doute pas de pouvoir partager des choses, mais il y a de grandes chances qu’ils ne se rencontrent jamais, et ce, malgré l’impression de proximité que donnent les nouvelles technologies : en effet, on peut penser que chaque coin de la Terre est en lien avec les autres, avec les satellites, les moyens de communication et de transport si développés. Mais notre planète reste immense, ses habitants extrêmement nombreux, et ce n’est donc qu’une illusion. Seul un livre pourrait les réunir.
C’est ce que propose Les antipodes : sur les pages de ce bel album très esthétique, tous ces enfants se côtoient. Tout est possible avec les livres : le Nord peut rencontrer le Sud, les contraires peuvent se côtoyer, la mer et le ciel peuvent se confondre. Guillaume Guéraud confirme par un texte délicat, dont voici un extrait : “une histoire qui ne tiendrait pas debout pour faire tenir Balthazar, Vladimochka, Ronald, Pearline, Najuat, Mitsuko et Ryad ensemble”. Les plus jeunes se laisseront porter par les illustrations très originales et oniriques de Bertrand Dubois, tandis que les plus grands se laisseront séduire par ce message plein de tolérance qui fait la part belle à la différence (dans un monde où l’uniformisation est plutôt la tendance), mais aussi à la force du livre ! C’est le seul capable de réunir tous ces terriens !
Des extraits.
C’est l’été et les ours s’ennuient. Heureusement, une fête a lieu dans la forêt. Ils mangent, ils dansent, et ils s’endorment. A leur retour chez eux, leurs maisons ont complètement disparu. Désemparés, ils errent, et finissent par trouver un amas de ferraille et d’objets divers qu’ils essaient de transformer en habitats dignes de ce nom. Mais rien ne résiste aux intempéries, et surtout, ces nouvelles maisons ne donnent pas de fruits. En cherchant encore, ils finissent par trouver leurs anciennes habitations, découpés par d’étranges créatures. Ils décident donc d’aller discuter avec eux, mais ils se font chasser. Avec l’aide des autres animaux de la forêt, ils décident donc de se venger…
Vous l’aurez compris, les maisons des ours, ce sont les arbres, et les Étranges créatures qui les ont détruites ce sont les hommes. En plus ils ont laissé des détritus dans la forêt, et ils chassent les bêtes qui, dans leur droit, viennent réclamer leur dû et essayer de comprendre pourquoi leurs maisons ont été saccagées ainsi. Devant l’absence de réponse, ils décident de marquer le coup, et finalement, le dialogue finira par s’installer. Cet album a des airs de fable : une situation réelle (la déforestation, la pollution, et la destruction de l’écosystème) est détournée, romancée, et les animaux tiennent le rôle principal. Avec le texte simple de Cristobal Leon, les enfants saisissent tout de suite le message, sans que ce ne soit trop lourd pour autant. Je suis moins conquise par les illustrations de Cristina Sitja Rubio, même si je les trouve originales et fidèles à l’esprit de l’histoire (et que j’aime cette image de forêt de la couverture). Dans tous les cas, un message écologique enrobé dans une histoire à la fois sensible et drôle, c’est réussi !
Des extraits.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué un autre album illustré par Bertrand Dubois : Un fromage sans doute.
Retrouvez d’autres livres sur le respect de la nature que nous avons déjà chroniqués avec le tag Ecologie
Les Antipodes Texte de Guillaume Guéraud. Illustrations de Bertrand Dubois Notari dans la collection L’oiseau sur le rhino 21 €, 215 x 281 mm, 32 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Etranges créatures texte de Cristobal Leon. Illustrations de Cristina Sitja Rubio. Notari dans la collection L’oiseau sur le rhino 19 €, 235 x 326 mm, 42 pages, lieu d’impression non précisé, 2013 |
Marianne
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Quelle belle maison d’édition que Notari !
Belle production.
Je suis par contre également pas séduite par les illustrations du second album présenté ici.
Des albums intéressants.
Je ne suis pas non plus trop trop fan des illustrations mais parce que je suis plus sensible et habituée aux albums pour les plus jeunes.