Il est des jours
où les lois de la nature ne fonctionnent pas.
Il est des jours
Où l’amour tombe du ciel.
Comme tous les jours monsieur Simon s’est levé puis il s’est lavé le visage, il a disposé ses cheveux autour de son crâne chauve et s’est coiffé la moustache. Il a ensuite pris son petit déjeuner, a enfilé de son bleu de travail et est sorti, comme tous les jours. Mais ce jour-là, il s’est passé une chose qui ne s’était jamais passée auparavant. Il avait commencé à pleuvoir de l’eau, ça, c’était normal, mais d’un coup une femme est tombée du ciel puis une autre et bientôt des dizaines… il fallait se faire à l’idée : il pleuvait des princesses de conte de fées.
Quelle averse ! est sorti chez un éditeur dont je suis totalement fan, OQO. Il est donc question d’un phénomène surnaturel (des princesses qui tombent du ciel), mais pas traité comme dans un conte (très vite, on s’inquiète de ce qu’on va faire de ces princesses). Il y sera aussi question d’une rencontre entre un maçon et une princesse (le livre est d’ailleurs dédié « pour monsieur José, le maçon (et mon père), qui a épousé une princesse ») et leur dialogue est savoureux. C’est délicat, poétique et décalé. Les illustrations sont de celles qui nous invitent toujours à regarder ce qu’il se passe en arrière-plan.
Un superbe conte poétique et décalé sur l’amour.
Des extraits sur le site de l’éditeur.
Dans le sud du Maroc, en pays berbère, il n’a pas plu depuis des années. Et sans pluie, pas de légumes dans les jardins, pas d’orge dans les champs, peu d’amandes dans les amandiers, pas assez d’herbe pour nourrir les moutons. Saïd n’a plus qu’une solution pour nourrir sa famille. Zahra, sa femme, et ses enfants le savent et ils aimeraient tant qu’il ne le fasse pas… mais il n’y a plus d’autres alternatives…
Elles sont superbes les illustrations de Marianne Larvol qui accompagnent le texte de Gérard Alle. Ici, on parle donc des Berbères (en fin d’ouvrage, une page documentaire adaptée aux plus jeunes explique qui ils sont et où ils vivent), de l’importance de l’eau, du sacrifice.
Un très bel album pour voyager.
Quelques extraits sur le site de l’illustratrice.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages de Raquel Saiz (Si les chats portaient des bottes, les grenouilles gouverneraient), Gérard Alle (La sieste du taureau) et Marianne Larvol (La sieste du taureau).
Quelle averse ! Texte de Raquel Saiz (traduit par Laurence Guillas), illustré par Maja Celija OQO dans la collection O 14 €, 250×230 mm, 36 pages, imprimé en Espagne, 2009. |
Il pleut, il pleut Berbère ! Texte de Gérard Alle, illustré par Marianne Larvol Locus Solus dans la collection Minus 11,90 €, 200×235 mm, 32 pages, imprimé en Bretagne chez un imprimeur éco-responsable, 2014. |
Le recrutement de La mare aux mots est terminé… On vous présente bientôt Laura et Marie !
Gabriel
*le titre de la chronique est un extrait d’Il pleut de Brigitte Fontaine
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !