Aujourd’hui, je vais vous présenter Oslo et Michel, deux grands inventeurs.
Il y a longtemps, dans un autre pays, un petit garçon du nom d’Oslo passait son temps à inventer des machines. Oslo était tellement admiratif de la nature qu’il aurait aimé inventer une machine capable de reproduire, en image, la beauté de la réalité. Oslo plancha dans son atelier, dessina, chercha, mais tout ce qu’il arrivait à faire c’était des reproductions, comme des tableaux. Jusqu’au jour où il eut l’idée de peindre sur sa fenêtre un oiseau et qu’il remarqua que celui-ci était projeté sur le sol… ça lui donna une idée…
C’est un magnifique hommage au cinéma que rendent Anne-Gaëlle Balpe et Simon Moreau dans La lanterne magique. Avec Olso on aborde donc le principe de la projection et surtout celui de la lanterne magique. Les illustrations de Simon Moreau ont un côté clair-obscur et collent parfaitement avec le sujet, rendent l’album très beau. En plus du cinéma, on parle du rêve, de la magie, de croire en ses idées… Vraiment un bien bel album.
Pour l’anniversaire d’Alice, Michel aimerait lui offrir quelque chose qui lui ferait vraiment plaisir et comme il est ingénieux il a l’idée de lui fabriquer une machine à fêter les anniversaires ! Seulement Marcus et Darius rigolent bien quand Michel leur raconte son idée et se moquent carrément quand ils voient le résultat ! Franchement, il vaut mieux un bon gâteau ou des bottes ! Vraiment ?
Voilà encore une bien belle histoire, une histoire riche. Car au-delà de parler, ici encore, d’inventivité et d’aller au bout de ses idées, on peut voir ici un message sur le fait que les cadeaux fabriqués sont toujours mieux que ceux achetés, que les plus beaux cadeaux sont ceux dans lesquels on met tout son cœur. Alors, bien sûr, comme d’habitude, on adore les illustrations de Dorothée de Monfreid. Michel est vraiment un super personnage avec ses bouclettes, ses lunettes et sa salopette rouge. On espère même qu’on le recroisera dans d’autres albums.
Le même vu par Clarabel, Enfantipages et Les lectures de Liyah.
Quelques pas de plus…
Toujours au sujets d’inventeurs, nous avons chroniqué : Inventions complètement inventées, Inventions et inventeurs, les Charly Tempête, et Le Grand N’importe Quoi.
Nous avons déjà chroniqué des ouvrages d’Anne-Gaëlle Balpe (Noël à ʇıoɹpuǝ,ן, Où va-t-on quand on disparaît ?, Chez moi, Mon cartable, De vrais amis, Le Grand N’importe Quoi, Rouge bitume, Noël en Juillet, On n’a rien vu venir, Bonhomme et le caillou bleu, Quand je serai grand, je serai…Grand Méchant Loup, Les potions de Papi-guérit-tout et Chez moi) et de Dorothée de Monfreid (Pas envie ! et Le manuel du Docteur Schnock). Retrouvez notre interview d’Anne-Gaëlle Balpe et notre En vacances avec Dorothée de Monfreid.
La lanterne magique Texte d’Anne-Gaëlle Balpe, illustré par Simon Moreau Marmaille & compagnie 12€, 307×247 mm, 32 pages, imprimé en France chez un imprimeur éco-responsable, 2013. |
La machine de Michel de Dorothée de Monfreid L’école des loisirs 12,70€, 217×278 mm, 36 pages, imprimé en France, 2013. |
La mère parfaite n’existe pas. D’ailleurs, même Walt Disney n’a pas osé pousser le mensonge jusque-là : dans les dessins animés, si les belles-mères sont toutes monstrueuses, les mères sont toutes mortes. Quand on dit à la (future) mère parfaite qu’elle a un petit bidou, on dit à la (future) mère normale qu’elle a de la bidoche, quand la première perçoit les premiers mouvements de son bébé, la seconde prend ça pour des vieux prouts, quand la première a un mec qui est à ses côtés pendant tout l’accouchement, la seconde, le sien, s’est évanoui en entendant « bouchon muqueux », d’ailleurs le premier assure pendant que le second joue à faire semblant d’éternuer en actionnant le brumisateur. La mère parfaite met une photo du poing du bébé en noir et blanc avec son prénom sur Facebook pour annoncer la naissance… la seconde n’a pas besoin son mec a déjà mis « ça y est, colis livré ! Bébé est en pleine forme (…) Maman se porte bien, son vagin, moins ». Quand la première est épanouie après l’accouchement, la seconde pleure à la moindre contrariété. En cadeau de naissance, la mère parfaite a eu un baby cook, l’autre a eu un déo par sa belle-mère… Quand on complimente la femme parfaite sur son bébé, on demande à la femme normale quand elle va accoucher alors que son bébé est avec elle. La première sait exactement pourquoi son bébé pleure, l’autre pleure avec lui. La femme parfaite prépare des crêpes pour le goûter de ses enfants, l’autre aussi… mais elle les mange avant qu’ils rentrent ! L’enfant de la femme parfaite aime manger de tout, celui de la femme normale aime les pâtes, mais aussi les spaghettis et les coquillettes… bref, voici un petit extrait des 145 pages de La mère modèle n’existe pas et alors ? Un livre qui m’a fait beaucoup rire. Car ici il n’est pas question juste d’une liste, comme je viens de le faire, mais chaque fois on trouve des textes qui nous racontent les différences entre ces deux mères. Alors bien sûr vous vous reconnaîtrez beaucoup plus dans la mère parfaite (j’espère, car l’autre est quand même catastrophique), mais c’est justement le but de ce livre : dédramatiser ! Il y a pire que nous ! Beaucoup d’humour, un peu dans l’esprit de La femme parfaite est une connasse (qui a fait le tour de la blogosphère donc j’en parle… ça fait connasse de dire blogosphère d’ailleurs non ?), on dévore ce livre, on se marre, on lit des extraits à la personne avec qui l’on vit en rigolant et l’on a envie de l’offrir à plein de copines (bon ok les « on » c’est moi).
La mère modèle n’existe pas et alors ?, de Claire Delaporte, Hugo Desinge, 6,95€.
Des extraits ici.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Deux albums qui me semblent bien sympas.
L’illustration de la lanterne magique colle très bien à l’univers du thème.
Pour la mère modèle ah! ah! Tout un programme et ça a l’air rigolo cette affaire.
Excellent le “A part ça”, ça donne super envie de découvrir le livre !
roh très chouette cette chronique
J’adooore!