La chronique numérique : Courses-poursuites à la pelle

Qui n’a pas rêvé de voler ? Dans Tiny wings, le rêve devient réalité. Le joueur incarne un petit oiseau dont les ailes sont si petites qu’il parvient à peine à voler. Heureusement qu’il fait son apprentissage dans un paysage vallonné, les montagnes l’aident à prendre son envol.
L’appli offre trois modes de jeu possibles. Le premier, « Vol d’un jour », est une sorte d’entraînement ; le joueur joue seul et vole, ou plutôt tente de voler, au-dessus des îles qui forment le paysage. Il doit parcourir le maximum de distance en une journée, et ramasser le plus de pièces possible. Pour voler, il faut prendre de la vitesse lorsque l’on se trouve dans les pentes en appuyant sur l’écran, et relâcher la pression dans les montées. Pour s’aider, les pierres bleues nous permettent de booster le vol, les tournesols de sauter plus haut dans le ciel, les tunnels de prendre des raccourcis. Mais attention aux lacs qui ralentissent la course. Une fois qu’on est bien rodé, on peut passer au deuxième mode, « École de vol », qui est une course contre trois autres oiseaux. Et eux, de l’entraînement, ils n’en manquent pas ! Gagner les courses permet de débloquer les niveaux progressivement. Enfin, et non des moindres, le troisième mode, « Vol au vent ». L’écran se divise en deux, et l’on peut jouer à deux. L’un des joueurs peut être affublé d’un handicap, un départ différé d’un nombre de secondes que l’on décide au départ. On choisit l’île à parcourir et son niveau, et c’est parti !
Tiny wings est un des rares jeux de course accessibles aux plus petits. Le principe est très simple, il suffit de toucher l’écran dans les descentes, et le jeu n’est pas frustrant puisque même si l’on ne fait rien, le petit oiseau avance, tant bien que mal. Cela demande tout de même de se familiariser avec le principe, qui n’est pas forcément évident pour les adultes. Rapidement, ce sont les enfants qui doivent se mettre un handicap pour laisser une chance aux plus grands de gagner ! Mais surtout, c’est un jeu que l’on peut partager, et c’est suffisamment rare pour être souligné. Les trois modes sont un réel atout qui offre chacun leur plaisir. Parfait pour se délasser et avoir une partie de rigolade avec les enfants, qui deviennent vite accros.
Bande-annonce :

Granny smith offre un univers totalement différent. C’est aussi un jeu de course, mais complètement décalé et gentiment déjanté.
Cette fois-ci, nous voici dans la peau d’une petite mamie, en train de se prélasser tranquillement dans son rocking-chair. Un jeune vaurien masqué arrive et lui vole ses pommes. La mamie chausse ses patins roulettes, et la voilà partie à la poursuite de son petit voleur. Son périple la mènera à travers champs, villes, zoos ; il lui faudra traverser des montagnes, des rails de métro, des usines ; tout ça pour atterrir… dans l’espace.
Ici, pas de pitié : si l’on tombe entre deux immeubles, on recommence le niveau. Mais les « petites chutes » sont sans gravité, on perd juste un peu davantage sur notre voleur, qui, lui, a plus de souplesse que la vieille mamie. On doit à la fois sauter des obstacles et s’accrocher avec sa cane à divers fils suspendus qui nous font traverser des précipices. On peut laisser derrière nous des peaux de bananes ou bien lancer des balles de baseball devant nous pour ralentir la progression du voyou. Dans les différents tableaux, on ramasse des pièces d’or qui nous servent justement à acheter bananes, balles ou encore des casques de protection, et on récupère les pommes volées. Et c’est important les casques quand on se casse la figure tous les dix mètres ! Au cours de la progression, de nouveaux personnages se débloquent pour rejoindre la course haletante.
Un graphisme vraiment chouette, proche de Wallace et Gromit, une bande-son un peu jazzy très réussie avec plein d’onomatopées délirantes, une prise en main intuitive, et une bonne pincée d’humour, que demander de plus ? La cerise sur le gâteau ? À la fin de chaque tableau, on peut revoir son propre parcours dans une petite vidéo en noir et blanc, et les enfants adorent revoir les acrobaties qu’ils ont fait faire à la mamie ! À noter aussi qu’il existe deux niveaux de difficulté pour corser un peu l’affaire.
Bande-annonce :

Un petit dernier ? Alors, on se transporte dans les montagnes des hauts alpages avec Alto’s Adventure. Alto, un berger des montagnes a laissé échapper ses lamas. Grimpé sur son snowboard, il part à leur poursuite à travers montagnes, villages et forêts. Il glisse vite, de plus en plus vite, saute au-dessus des rochers et des gouffres, file sur les corniches et les guirlandes de fanions. Au passage, il attrape des aimants qui attirent les pièces d’or (qui servent à améliorer les bonus), des plumes d’oiseaux qui lui permettent de s’envoler, il réveille les anciens qui le pourchassent à son tour. Le temps n’est pas figé, et la montagne changeante : la nuit succède au jour, la tempête de neige au grand soleil, l’arc-en-ciel à la pluie. Chaque niveau est composé de trois défis, attraper en une course une plume d’oiseaux et un aimant, réaliser vingt-cinq backflips (des triples sauts arrière), réveiller un ancien ou traverser un village. Ici aussi, au fur et à mesure, on débloque des personnages (six) dotés de caractéristiques et de talents propres, agilité, robustesse, rapidité.
Si la prise en main d’Alto’s Adventure est très simple (il suffit de toucher l’écran pour faire sauter Alto), le jeu est plus complexe qu’il n’en a l’air. On prend rapidement de la vitesse et les obstacles s’accumulent sur notre chemin. Le graphisme, épuré et minimaliste, est très soigné, les paysages traversés sont grandioses. Une ballade enivrante dans un bel univers poétique.
Bande-annonce :

Tiny Wings Andreas Illiger Prix constaté : 0,99 € en promotion en ce moment sinon 2,99 € (Apple).

Granny smith Mediocre Prix constaté : 1,99 € (Apple) et 1,83 € (Android).

Alto’s Adventure Snowman Prix constaté : 1,99 € (Apple).

Erica

Gabriel - La mare aux mots

Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !