Cette semaine, on va se creuser la tête et ouvrir grand nos yeux…
C’est quoi ? Une compilation des deux précédents tomes de la même série, Pettson’s inventions I et II, avec un prime 6 jeux inédits. Au total, 66 petites énigmes-puzzles à résoudre.
Ça parle de quoi ? Le fermier Pettson, héros d’une série d’albums papier de Sven Nordqvist (chroniqués ici), a inventé des mécanismes tous plus farfelus les uns que les autres pour accomplir des actions diverses, des plus banales aux plus extraordinaires : tirer une charrette, amener de l’eau dans une baignoire, couper des herbes, faire décoller une fusée, ou encore rendre un dragon heureux. À nous de reconstituer ses inventions en utilisant les objets à notre disposition, en actionnant moulins, jeux de courroies, ou balanciers, en construisant des labyrinthes, etc.
Ça marche comment ? Le jeu comprend plusieurs niveaux, eux-mêmes constitués de plusieurs tableaux. Chaque niveau comprend 6 tableaux ; lorsqu’on en a réussi 4, le niveau suivant est débloqué. Dans chaque tableau, le fermier apparaît pour nous expliquer le but de son invention (l’appli est en anglais mais le propos est illustré par un dessin simple). Différents éléments se trouvent sur les côtés de l’image, et nous devons les agencer dans un certain ordre pour faire fonctionner la machine. Une fois les parties assemblées, on actionne un levier, et le mécanisme se met en route. Le jeu comprend deux niveaux de difficulté : nous pouvons choisir soit de n’avoir à disposition que les éléments qui servent à fabriquer l’invention, soit d’avoir des éléments supplémentaires qui ne sont présents que pour nous égarer et nous compliquer la tâche. La vraie nouveauté de cette version, c’est la possibilité de jouer à plusieurs. D’une part, plusieurs joueurs peuvent toucher l’écran en même temps pour déplacer les objets. D’autre part, une section, le mode VS, permet de jouer à deux. L’écran se divise en deux parties : chacun son tableau. Le premier qui réussit à assembler l’invention la fait fonctionner et peut ainsi voir son lapin avancer d’une case. Si le temps s’écoule sans qu’aucun des deux n’y arrive, un nouveau tableau s’affiche. Vous avez atteint cinq points ? C’est vous le gagnant !
Et j’en pense quoi ? Un super jeu de logique et de déduction, totalement déjanté. Les inventions ont un but très simple, mais le mécanisme par lequel elles y parviennent est plein d’humour. C’est la devise des Shadocks mise en appli : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ! ». Exemple : comment aider une mamy en fauteuil à bascule à gagner une course et à passer la ligne d’arrivée ? Facile : il suffit de présenter une carotte à une vache, attachée à un poteau ; la vache, voulant se régaler, courra sur un tapis roulant qui entraînera une courroie qui tournera un robinet permettant d’alimenter en eau une théière qui elle-même actionnera un moulin à eau qui mettra en route une roue dentelée qui fera avancer la ligne d’arrivée. Ouf ! Tout le plaisir se trouve à construire des machines tarabiscotées en diable un peu à l’aveuglette… Chaque pièce interagit avec une autre, permettant de créer ainsi une grande machinerie, mais il faut respecter un ordre de construction (on ne place pas une courroie avant la roue, voyons !). Heureusement, on peut s’aider du fait que les différents objets sont « attirés » par leur emplacement même lorsqu’on les place légèrement de côté. Le mode coopératif est une excellente idée : la tablette se transforme en plateau de jeu pour une partie de rigolade. Enfin, le graphisme participe aussi amplement au plaisir : simple, un peu désuet ; on se trouve plongé dans l’atmosphère d’une vieille ferme (évoquée aussi par la musique qui, à la longue, est un peu lancinante). Un jeu astucieux et très réjouissant (et chez moi, on est fan…).
Bande-annonce :
C’est quoi ? Un jeu d’observation dans lequel on doit retrouver de toutes petites choses.
Ça parle de quoi ? Pas de fioriture ici : l’appli se « contente » d’être un jeu d’observation et de mémoire, une sorte de Où est Charlie ?.
Ça marche comment ? Un dessin apparaît à l’écran, une chouette ou un tricératops au début de la partie, constitué d’une quantité gigantesque de petits éléments, réunis par couleur dominante, ce qui nous permet de reconnaître le dessin d’ensemble. En haut à droite s’affiche le défi : soit une liste de choses que l’on doit retrouver dans le dessin (agrafeuse, chauve-souris, étiquette à bagage, montre, et autres) soit des objets un par un avec un compteur temps. On aiguise notre vue et c’est parti. À l’aide de la fonction zoom, on peut voir en gros plan une petite partie du dessin. Vous êtes bloqués (croyez-moi, ça arrive souvent) ? Un bouton « indice » allume un projecteur qui effectue progressivement un travelling sur un des objets de la liste. Une fois le tableau fini, s’affichent le temps mis à trouver les objets, le nombre d’objets trouvés, et, si l’on a un peu abusé, le nombre d’erreurs, et le nombre d’indices utilisés. La conjugaison de ces facteurs fait que l’on gagne ou non une pièce du puzzle, puzzle qui permet, si l’on parvient à l’agencer, de débloquer un nouveau dessin d’ensemble (un poisson-clown, un vautour, etc.). Les puzzles sont constitués de plusieurs dalles à tourner et à remettre dans l’ordre pour former un nouveau bric-à-brac de petites choses. Et, bien sûr, ils se complexifient au gré de notre progression dans le jeu.
Et j’en pense quoi ? Little Things Forever est un petit jeu au concept simple, avec un graphisme assez réussi. On affûte son sens de l’observation et on exerce sa mémoire — un même dessin d’ensemble étant toujours constitué des mêmes objets et la liste des choses à retrouver étant aléatoire, il peut arriver que l’on retombe sur un objet déjà cherché —, son esprit de déduction — on peut rechercher en s’aidant des couleurs par exemple, parce qu’un ananas restera toujours jaune —, et on enrichit même son vocabulaire — eh oui, pour trouver un ptérosaure, encore faut-il savoir de quoi il s’agit ! Mais de nombreux pièges parsèment la route. La consigne indique de chercher un œuf. A priori, rien de plus simple, on sait tous à quoi cela ressemble. Mais l’œuf peut aussi bien être un œuf dans sa coquille, ou bien un œuf au plat. Sous son apparente simplicité, ce petit jeu est un vrai remue-méninges…
Bande-annonce :
Pettson’s inventions Deluxe Illustré par Jesper Jäder, Jonas Persson et Angelika Nagy d’après les personnages de Sven Nordqvist. Filimundus Langue : Anglais Prix constaté : 2,69 € (apple) ; 2,46 € (Android) |
Little Things Forever de Matthew Hall KlickTock Prix constaté : 2,69 € (apple) ; gratuit mais avec publicités (Android). |
Du 21 novembre au 6 décembre, le festival MAR.T.O. s’installe dans les Hauts-de-Seine pour sa quinzième édition. Marionnettes et théâtre d’objets sont à l’honneur à travers une dizaine de spectacles, destinés aux grands enfants et aux adultes. On pourra, entre autres, y prendre des nouvelles de Turakie, dans le dernier spectacle de la compagnie Turak (si vous ne connaissez pas, allez faire un tour sur leur chouette site internet : http://www.turak-theatre.com/turak.html#). À noter que le 22 novembre aura lieu, pour les noctambules, la Nuit de la marionnette au théâtre Jean Arp : des bureaux aux coulisses, en passant par le parking, une dizaine de troupes envahiront les lieux de 19 h 30 jusqu’à l’aube. La programmation est plus qu’alléchante. Découvertes, poésie, émotions et humour en perspective ! Tout le programme ici : http://www.festivalmarto.com/
Erica
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Merci beaucoup!
Cette nouvelle chronique est bien sympathique 🙂
Blandine.
Merci Blandine! ☺