Les deux albums que je vais vous présenter aujourd’hui ont ceci en commun qu’ils nous parlent de la nature, de sa beauté, mais aussi de l’importance d’en prendre soin et de la préserver. Dans L’île aux oiseaux, les humain·es ont tout détruit par leurs excès quand dans le second l’enfant symbolise l’espoir.
Six petits colibris se retrouvent un jour bien démunis : de moins en moins nombreuses, les prairies ne regorgent plus de fleurs ni d’abeilles. Il existe, paraît-il, une île merveilleuse, sauvage et foisonnante, où chacun·e trouverait de la nourriture en abondance. Ni une ni deux, la petite troupe s’envole vers ce lieu merveilleux. Au détour de leurs haltes, le groupe va s’étoffer de plus en plus : les piverts déplorent les forêts rasées par les hommes les privant des arbres, les martins-pêcheurs et les flamants roses souffrent de la pêche intensive, et bien d’autres. Enfin, l’île merveilleuse apparaît, terre d’asile pour ces oiseaux.
L’île aux oiseaux nous invite à un magnifique voyage en compagnie de différentes espèces, nous éveillant aux merveilles de la nature, mais aussi et surtout aux ravage causés par les humain·es et à l’importance de préserver les habitats naturels. Les illustrations de Peggy Nille sont sublimes, les couleurs ne cessent d’attirer le regard, ce qui tombe bien, car le texte nous invite également à retrouver ou compter des éléments sur chaque page, transformant cet album en jeu de « cherche et trouve ». Magnifique album à compter, mais aussi fable écologique, L’île aux oiseaux interpelle par son message essentiel.
Alors que la vie d’un·e enfant ne fait que commencer, sa mère s’adresse à iel pour lui délivrer un message essentiel. Elle lui glisse tendrement de ne pas oublier de s’émerveiller de ce que la nature a à offrir. De toujours se délecter de ses odeurs, de ses sons, des sensations, de lui en être reconnaissant·e. De prendre soin de ses habitant·es, de protéger, d’observer, de découvrir le monde autour. Véritable déclaration d’amour d’une mère à son enfant, cet album est bien plus encore.
Car cette mère n’est pas n’importe laquelle, il s’agit de Mère Nature prête à offrir ses trésors et ses richesses à l’enfant chéri·e, être innocent·e, porteur·se d’espoir en l’avenir. Le texte poétique respire l’optimiste et séduit par sa délicatesse et sa justesse, tandis que les sublimes illustrations de Melissa Castrillon nous emmènent à la rencontre de cette nature luxuriante, foisonnante de détails dans lesquels on est ravi·e de se perdre. Interpellé·e directement, l’enfant lecteur·trice comprendra vite le message qui lui est adressé ici : la nature a tant à offrir pour peu que l’on n’oublie pas de prendre le temps de s’en émerveiller et d’en prendre soin.
L’île aux oiseaux   de Peggy Nille Actes Sud junior 16 €, 247 x 352 mm, 32 pages, imprimé au Portugal, 2022. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
| Mon enfant chéri Texte de Nina Laden (traducteur·rice non crédité·e), illustré par Melissa Castrillon Kimane 13,50 €, 197 x 275 mm, 32 pages, imprimé en Chine, 2022. Achetez ce livre* via LesLibraires.fr, LaLibrairie.com ou Place des libraires. |
Née un livre à la main, elle aime les mots et leur résonance, s’évader et découvrir de nouveaux univers. Elle fait partie de ces gens qui croient fermement qu’un livre peut changer une vie.
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