Noël approche à grands pas, une occasion de plus pour offrir des livres ! Voici ma sélection d’idées cadeaux parmi mes coups de cœur de cette année.
ALBUMS
Mon enfant chéri, de Nina Laden (texte) et Melissa Castrillon (illustrations).
Cet album est une lettre ouverte d’une mère à son enfant qui n’en est qu’aux balbutiements de sa vie, prodiguant de précieux conseils, rappelant l’importance de profiter de chaque petit plaisir de la vie, de chaque présent offert par la nature, sans jamais oublier de l’admirer. Ce n’est qu’à la fin qu’on comprend que la mère qui rédige ces lignes, c’est Mère Nature, et l’enfant, le symbole de l’avenir. Mon enfant chéri est un album merveilleusement illustré au message écologiste fort, mêlant espoir et poésie, rappelant de profiter de l’essentiel.
Kimane, 13,50 €.
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Bonne nuit Petitechérie, de Muriel Zürcher (texte) et Stéphane Nicolet (illustrations).
Une fois l’histoire lue et les dents brossées, Petitechérie est prête à aller dormir. Mais c’est sans compter sur ses parents qui regorgent de mauvaises excuses : l’un a oublié la berceuse, l’autre se demande si la petite fille n’a pas envie d’aller aux toilettes, quand iels ne s’inquiètent pas de savoir si elle a peur du noir. Mince à la fin, Petitechérie voudrait tant se reposer ! Allez, c’est l’heure pour ses parents d’aller au lit ! Un album pétillant, bourré d’humour grâce à ce jeu d’inversion où ce sont les parents qui débordent d’imagination pour ne pas aller dormir. L’occasion également de parler de rituels ou de peurs au moment du coucher.
Nathan, 12,50 €.
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Une si belle journée !, de Richard Jackson (texte), Suzy Lee (illustrations) et Rose-Marie Vassallo (traduction).
Trois enfants s’ennuient dans leur salon. Le ciel s’assombrit, la pluie tombe dehors. Est-ce que c’est suffisant pour rester là à se morfondre ? Non ! Bientôt les jeux s’enchaînent, la porte s’ouvre et les enfants s’ébrouent dans les flaques. Le soleil revient, les rires résonnent, les enfants chahutent. Profitent, tout simplement. Un album poétique où les couleurs reviennent petit à petit, dans les illustrations comme dans la vie des enfants, à mesure que la bonne humeur s’empare d’elleux. Un livre qui fait beaucoup de bien et rappelle la beauté de trouver du positif dans chaque situation.
Kaléidoscope, 13,50 €.
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Mon chien qui sert à rien !, de Christine Roussey.
L’arrivée d’un chien dans un nouveau foyer est toujours source d’excitation. Notre petit narrateur n’échappe pas à la règle, il imagine déjà les aventures qu’il pourra vivre avec son nouveau compagnon. Mais malgré de multiples tentatives, il doit bien se rendre à l’évidence : son chien ne gagnera jamais aucun concours, il ne lui sert à rien. Pourtant, lors d’une balade en forêt, le petit garçon va subitement prendre conscience de la valeur de Raoul… Un album pétillant, drôle, mais aussi bourré de tendresse, le genre d’histoire qui rappelle l’essentiel en célébrant tout l’amour que peut apporter dans une vie un petit compagnon à quatre pattes.
La Martinière Jeunesse, 13,90 €.
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Où que tu sois, d’Ariella Prince Guttman (texte), Geneviève Godbout (illustrations) et Luba Markovskaia (traduction).
Alors qu’une nouvelle journée débute, une mère s’adresse à sa petite fille encore à moitié endormie : c’est l’heure de se préparer pour aller à l’école. Elle lui explique le déroulé de sa journée, qu’elle va découvrir plein de choses à l’école, jouer, chanter, danser avec ses copines et sa maîtresse. Surtout, à chaque instant, elle sera dans ses pensées. D’ailleurs, rien ne dit qu’elles ne feront pas la même chose en même temps — lire, manger, rire. Très vite, la journée sera déjà finie, et toutes deux se retrouveront pour se raconter ce qu’elles ont vécu chacune de leur côté. Cet album empreint de douceur et de tendresse nous montre avec poésie le lien indéfectible qui unit une mère et sa fille : ensemble, même séparées. Une histoire réconfortante pour aborder la question des premières séparations.
La Pastèque, 16 €.
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Orage, d’Anaïs Brunet.
L’air est lourd, le vent se réveille, la pluie se mêle de la partie. Et puis, la zébrure qui déchire le ciel, le tonnerre qui résonne, l’enfant qui dort toujours, profondément, en cohabitant avec des animaux sauvages. Au petit jour, un ciel tout neuf apparaît. On se glisse avec délice entre les pages de ce bel album cartonné et poétique, où l’on sent presque la tension monter et la moiteur de cette lourde soirée d’été. Anaïs Brunet nous régale d’un tendre livre qui pourra aider les tout-petit·es à surmonter leurs peurs quand résonne le tonnerre.
Didier Jeunesse, 12,50 €.
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ROMANS
Riposte, de Louisa Reid (texte) et Clémentine Beauvais (traduction).
La vie de Lily ressemble à un long jour sans fin. Jour après jour, elle encaisse les coups — physiques et psychologiques — avec de plus en plus de mal. Trop grosse, trop faible, elle a la sensation de couler. Jusqu’à ce que les choses aillent trop loin et que son père l’inscrive à la boxe. Là, petit à petit, elle découvre les clefs pour enfin riposter. Pas qu’avec les poings, mais en s’assumant et s’acceptant comme elle est, belle et forte. Brut, dur, ce roman en vers résonne comme un uppercut qui va droit au cœur. Il y a tant de méchanceté d’un côté, tant de force de l’autre dans cette renaissance. Un texte poétique, empli de rage, d’amour, d’espoir, qui parle de grossophobie, de harcèlement, de haine de soi et d’acceptation.
Bayard, 14,90 €.
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À un cheveu, de Maëlle Desard.
Emma débarque dans un nouveau lycée avec la ferme intention de cacher à ses nouveaux et nouvelles camarades la raison pour laquelle elle était devenue le souffre-douleur dans son ancien établissement : son crâne à moitié chauve. C’est sous une perruque qu’elle cache son secret — la jeune fille souffre d’alopécie. Mais pour ressembler à n’importe laquelle des filles de sa classe et pour préserver son secret, elle doit faire une croix sur sa passion, la natation. Seulement, Emma n’avait pas prévu de se rapprocher d’Anis et ses démons, ni que ça pourrait la conduire à affronter les siens. Un sens de la répartie unique, de l’humour à chaque page, des punchlines irrésistibles, mais aussi des sujets lourds ou importants abordés (maladie, l’acceptation, le regard des autres et les apparences, le harcèlement et les moqueries, les relations toxiques, l’amitié, l’amour, la féminité) : tant de raisons qui font de ce roman sincère et juste une pépite à découvrir.
Slalom, 14,95 €.
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La fille du phare, d’Annet Schaap (texte) et Maurice Lomré (traduction).
Depuis la disparition de sa mère, Loupiote vit seule avec son père dans le phare. Jusqu’à ce qu’un accident se produise, une nuit qu’une terrible tempête fait rage. Suite à ce tragique événement, la petite fille se retrouve envoyée à la Maison Noire, sombre bâtisse d’où de terribles rumeurs s’échappent. À ses dépens, Loupiote fera bientôt connaissance du monstre qui terrorise les habitant·es de ce lieu. Mais est-il vraiment si terrible ? Un roman unique, tant par son écriture singulière que par l’univers envoûtant qui nous emporte. Secrets de famille, peurs, mystères, apprivoisement d’un nouvel ami, des personnages hauts en couleur, on ne s’ennuie pas une seconde. Une histoire merveilleuse et humaine sur la différence, l’amitié et la tolérance.
L’école des loisirs, 17 €.
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La vengeance des étoiles, de Tara Sim (texte) et Anath Riveline (traduction).
Pendant sept ans, Anguille a été exploitée, maltraitée par Zharo. Enfin libre, elle décide de se venger de ce monstre sur le bateau sur lequel elle a l’impression d’avoir passé son enfance. Devenue comtesse, elle se rapproche de Cayo, bien décidée à faire payer chacune des personnes responsables de sa situation. Mais est-elle réellement prête à affronter ce qui l’attend ? Une quête de vengeance et de vérité passionnante qui nous entraîne dans les rues poisseuses de Moray. Un univers impitoyable qui n’épargne personne et où règnent complots et méfiance.
Bayard, 17,90 €.
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Née un livre à la main, elle aime les mots et leur résonance, s’évader et découvrir de nouveaux univers. Elle fait partie de ces gens qui croient fermement qu’un livre peut changer une vie.