…Et le droit de rêver encore
Mon père était un chercheur d’or
L’ennui c’est qu’il en a trouvé
Deux beaux ouvrages sur l’imaginaire des enfants, les mondes qu’ils s’inventent.
Un enfant marche dans la ville, la ville est grise et triste, l’enfant s’ennuie. Tout à coup il trouve une boîte et décide de l’ouvrir… des monstres en couleur en sortent ! Effrayant ? Pas vraiment ! Car d’un coup la ville morne s’est revêtue des plus belles couleurs.
Monstres en ville est un album qui m’a beaucoup touché. L’histoire est simple et en même temps tellement belle ! L’enfant rêve-t-il ? Les immeubles gris de la ville triste ont-ils vraiment étés remplacés par des immeubles aux formes et aux couleurs extraordinaires ? Une histoire qui plaît aux petits comme aux plus grands. Esthétiquement le livre est également très réussi, le dessin est continu, et l’ensemble des pages pourrait former une frise (frise que l’on peut voir d’ailleurs en plus petit sur la dernière page de l’ouvrage). Un dessin crayonné et des couleurs vraiment vivantes. Bref un très très bel album auquel je ne trouve qu’un défaut… sa taille ! Il est tellement beau que j’aurai aimé qu’il soit plus grand. Frédéric Laurent a aussi sorti Les deux poissons, dans un tout autre style, que j’avais adoré également (je l’avais chroniqué ici), décidément un auteur/illustrateur à suivre !
Plus d’extraits du livre.
Mélissa, Martin et Paco marchent dans une jungle où se promènent de dangereux animaux… il faut faire attention à ne pas se faire dévorer ! Une panthère les attaque d’ailleurs… vite on monte sur une chaise et hop on grimpe dans un arbre ! Mais voilà qu’un python arrive… un coup de pelle et on en est débarrassé. Que d’aventures… et le tout avec un pingouin qui surveille… y’a des pingouins dans la jungle ?
Ici même si j’ai moins aimé les illustrations (mais cela ne tient qu’à moi, comme je le dis souvent, les illustrations ça parle à chacun), j’ai adoré l’idée de l’album et la façon dont elle est menée. Les enfants sont en fait dans le jardin de l’un d’eux (oui désolé je vous raconte la fin) et petit à petit, par des détails on s’en rend compte. La chaise de jardin au milieu de la jungle, un morceau de mur, un volet,… plus on approche de la fin et plus c’est évident. Et finalement la panthère n’était que le chat et le tuyau d’arrosage a fait office de boa. Le plus petit de la bande aurait bien aimé intégrer son pingouin en peluche, lui… une autre fois peut-être ! Qui n’a jamais joué à ça enfant ? « Si on disait que ton chien c’est un monstre qui veut nous attaquer et toi tu viens me sauver ! » etc. Bref une vraie belle réussite, un superbe album sur l’imaginaire des enfants.
Plus d’extraits du livre.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué deux livres de Frédéric Laurent, Les deux poissons et Fipopus et Gropopus.
Monstres en ville de Frédéric Laurent Balivernes dans la collection Petites sornettes 9€, 170×170 mm, 24 pages, imprimé en Espagne, 2012. |
Au cœur de la jungle de Pierre Touron Balivernes dans la collection Calembredaines 12€, 240×190 mm, 32 pages, imprimé en Belgique, 2007. |
Je vous invite à découvrir une jeune illustratrice encore peu connue Lucie Vandevelde. Son book est ici et sa page facebook (à aimer pour la suivre) là.
Gabriel
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
Frédéric Laurent est décidément un dessinateur à suivre !
J’ai adoré Monstres en ville ! Un magnifique album !
N’hésite jamais à mettre les liens de tes chroniques, Liyah, je ne suis pas du genre à reprocher aux gens de faire de la pub pour leur blog sur le mien, au contraire !
Ma fille commence à s’inventer des mondes, je garde ça sous le coude alors!