Betty est une jeune collégienne passionnée de tissus africains. Elle se passionne pour leurs motifs colorés et leurs significations cachées qui la rapprochent de ses origines africaines. Alors qu’elle s’apprête à rentrer chez elle, la petite métisse est témoin d’un enlèvement : une jeune femme est poussée violemment à l’arrière d’une voiture et laisse s’échapper une statuette africaine dans son sillage. Betty en est persuadée : cette personne a besoin qu’on l’aide et cette statuette est le seul indice qui peut l’aider à découvrir l’identité de la disparue.
L’enquête de Betty est l’occasion de plonger dans la richesse du quartier populaire de la Goutte d’Or à Paris. Pour venir en aide à la jeune femme disparue, Betty va rechercher les origines de la statuette et se renseigner sur le tissu dans lequel la femme était drapée. À cette occasion, elle va faire la rencontre des nombreuses communautés africaines présentes dans le 18earrondissement de Paris. Du salon de coiffure au magasin de fruits et légumes en passant par l’atelier d’un artiste peintre, Betty va réaliser un tour complet du continent africain.
Ce petit roman est très agréable à lire. Le style est enjoué, très frais. On s’attache rapidement à la jeune enquêtrice dotée d’une imagination débordante et d’un humour plein de vivacité. Ce petit livre sans prétention se détache de la vision souvent stéréotypée de la culture africaine véhiculée par les livres pour la jeunesse. On découvre qu’il s’agit d’une culture protéiforme et empreinte de modernité.
Une lecture rafraîchissante.
Lorsque son père a perdu son emploi, Tim a dû déménager en province, dans une maison où quasiment tout est à refaire. Alors que ses parents partent pour le week-end, Tim se voit contraint de rester seul dans cette baraque avec une connexion internet chaotique et comme unique occupation de décoller le papier peint vieillot de sa chambre. Coup dur pour le jeune garçon qui ne jure que par ses vidéos de skate et les conversations sur Skype avec ses copains. L’ado s’attelle à cette tâche de mauvaise grâce quand il découvre un message inscrit à même le mur, sous le papier. Il doit absolument en apprendre plus sur cette maison. Quelle n’est pas sa surprise quand Léa, une voisine de son âge, lui apprend que l’ancien occupant de la maison a fait de la prison pour cambriolage et qu’on n’a jamais retrouvé la trace du magot ! Ce week-end en solitaire promet d’être bien plus intéressant que prévu !
Ce polar débute dans l’ennui typique qu’un adolescent peut éprouver dans sa chambre au cœur de l’été mais est vite rattrapé par le suspens des romans policiers. J’ai mis un peu de temps à apprécier ce jeune homme aigri, plus intéressé par son skate que les problèmes de ses parents, mais je me suis finalement prise au jeu de l’enquête. L’intensité monte au fil des pages, le lien qui unit Tim et Léa se resserre et l’on s’accroche de plus en plus à leur aventure.
Un roman qui devrait plaire aux amateurs de frissons et de chasse au trésor.
Le même vu par Enfantipages.
Ce matin d’hiver au collège aurait pu se dérouler comme les autres pour Electre et ses amis Benjamin et Théo. Sauf que, cette fois, ce dernier est pris en flagrant délit de tricherie en cours d’anglais. Ç’en est trop pour la prof qui met cet élève turbulent à la porte. Une fois le cours terminé, Théo reste introuvable, alors que de mystérieux messages codés font leur apparition dans les salles de classe du collège. Electre, accompagnée de Benjamin et du grand-père de Théo, va devoir déjouer ces énigmes pour retrouver la trace de son ami. En le cherchant, elle va se trouver sur la piste du célèbre et convoité trésor des Templiers… Et être confrontée à de nombreux dangers.
Les amoureux de messages cryptés et de trésors enfouis se retrouveront dans l’aventure rocambolesque écrite par Didier Leterq, lui-même féru de science et de jeux mathématiques. Le texte est émaillé de petits codes à déchiffrer, de jeux de logique et d’énigmes à même de séduire les curieux. Dommage que le récit soit invraisemblable et les personnages caricaturaux, on a du mal à se prendre pleinement au jeu.
Une enquête qui mêle culture historique et casse-têtes mathématiques.
Le même vu par Livres et merveilles.
Zoé n’a pas grand-chose à faire pendant ses grandes vacances, à part traîner dans les pattes de ses parents, tenanciers de l’Hôtel des Voyageurs de Montchalin. Cette petite ville de quelques milliers d’habitants est, sur le papier, d’un ennui total. Sur le papier, seulement, parce qu’un beau jour une jeune journaliste débarque tout droit de Paris, et son arrivée va coïncider avec une série d’événements étranges. Qu’est-ce qui la relie à la petite ville de province ? Et à Xavier Delavoix, le riche habitant du manoir, que les habitants surnomment le Ténébreux pour souligner le mystère qui l’entoure ? Tout s’accélère le jour où deux corps mutilés et sans vie sont retrouvés dans la propriété de ce curieux personnage. Zoé, en voulant aider la journaliste parisienne, va découvrir un aspect bien noir de sa ville.
Le qualificatif de polar sied très bien à ce roman dont l’intrigue met au jour les pires bassesses d’un groupe de jeunes gens appelés “les Ténébreux” Le point de vue est alterné entre celui de Zoé et ceux d’autres protagonistes dont les objectifs ne sont pas tous avouables. La petite ville tranquille de Montchalin abrite bien des secrets et des déviances… Et même un meurtrier !
Le récit est rondement mené bien que le style, un peu trop dense et érudit, nous perde parfois. Ce roman sombre n’est cependant pas dénué d’humour et de clins d’œil aux mauvaises habitudes de notre époque, appâtée par les crimes sordides et les faits divers.
Une lecture prenante à réserver aux très bons lecteurs en âge d’être confrontés à une certaine violence.
Quelques pas de plus…
Nous avons déjà chroniqué des livres d’Alain Korkos (Histoires d’enfants en 50 chefs d’œuvres et Multimagier de la mode, Didier Leterq (Théo et l’énigme des diamants et Théo et le code de Lascaux) et de Valérie Dayre (Ce cahier est pour toi).
Une enquête signée Betty d’Alain Korkos Nathan 5,50€, 122 x 181 mm, 128 pages, imprimé en France, 2015. |
Dix minutes à perdre de Jean-Christophe Tixier Syros dans la collection Souris noire 6,30€, 120 x 180 mm, 160 pages, imprimé en France, 2015. |
La disparition de Théo de Didier Leterq Éditions Le Pommier dans la collection romans & plus junior 12€, 135 x 200 mm, 206 pages, imprimé en France, 2015. |
Tant pis pour elle de Valérie Dayre et Pierre Leterrier La Joie de Lire dans la collection Encrage 16,20€, 143 x 212 mm, 251 pages, imprimé en Pologne, 2014. |
À part ça ?
Fan de polar ? Retrouvez la dernière saison de À vos crimes ! Non, il ne s’agit pas de la dernière série américaine à la mode, mais bien de livres. Pour la quatrième année consécutive, les bibliothécaires de la Ville de Paris se sont regroupés en comité spécial de lecture en littérature policière et ont sélectionné les meilleures feuilles de la vaste production dédiée aux crimes et aux enquêtes.
Retrouvez la sélection de littérature policière (adulte) des bibliothécaires parisiens en cliquant ici.
Laura
Je ne lis pas que le vendredi.