Deux très beaux albums, très doux, pour évoquer la vieillesse et la sénilité.
Ce petit garçon aime sa grand-mère « aussi fort que l’univers »… même si elle sort parfois en robe de chambre et pantoufles, qu’elle met ses tartines dans l’armoire ou ses lunettes dans les bégonias. Ce n’est pas toujours évident une grand-mère qui oublie votre prénom… voire même le sien ! Ça rend triste, et même elle ça la fait pleurer de se rendre compte que sa mémoire s’envole avec les oiseaux.
Voilà bien un album d’une extrême douceur pour évoquer un sujet assez difficile et qui mieux que Soufie pour attendrir ? Les illustrations sont comme toujours avec elle, pleines de tendresse et ça adoucit le propos parfois dur du texte. Car, même si on peut regretter un manque de profondeur, Ingrid Chabbert a su parler de choses difficiles comme des larmes de la grand-mère qui se sent partir. Un bien bel album qui aborde en douceur la réalité d’avoir à connaître la sénilité de ses grands-parents, chose souvent difficile à comprendre pour les enfants.
Le grand-père de ce petit ours devient vieux et sans son petit-fils il serait bien seul… même si de temps en temps il ne le reconnaît pas. Le vieil ours apprend des choses au petit ours… et parfois inversement. Chacun est utile à l’autre et c’est une belle relation qui les unit.
C’est un livre sur lequel j’ai craqué dès que je l’ai vu en librairie. Les illustrations sont belles et douces tout en étant drôles. Le texte, pourtant très simple, est beau et percutant. Les traits des personnages sont parfois un peu tristes, mais ça ne dure pas, le sourire revient. Un bien bel album plein d’amour et de douceur et sans aucune mièvrerie.
Quelques pas de plus…
Le plus beau livre sur le sujet reste Mamythologie de Séverine Vidal et Lionel Larchevèque, dans lequel un petit garçon ne supporte pas qu’on se moque de sa mamie qui perd la tête, et imagine, au contraire, que toutes ses absences ont une explication.
La mémoire aux oiseaux d’Ingrid Chabbert, illustré par Soufie Des ronds dans l’O 12,50€, 210×210 mm, 24 pages, imprimé en France |
Mon grand-père de Marta Altès Éditions Piccolia 14,50€, 225×225 mm, 32 pages, imprimé en Chine |
Jusqu’au 17 septembre, les enfants peuvent s’amuser à créer la une de Mon quotidien… et il y a des lots à gagner ! Plus d’informations ici.
Gabriel
EDIT : Erreur sur la mémoire des oiseaux, corrigée !
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
bel article pour un sujet important.
J’aime aussi beaucoup Mamie-mélo et les oiseaux de Nicole Snitselaar et Coralie Saudo.
Même à 27 ans j’ai du mal à voir ma mamy perdre un peu la tête alors…. Ça me touche et ça me donne envie de plonger dans les livres pour panser certaines plaies