C’est Gwenaëlle Doumont qui répond à nos questions aujourd’hui, nous en saurons un peu plus sur elle et sur son travail. À la suite de cette interview, vous pourrez tenter de gagner Je suis une lionne grâce aux éditions Philomèle. Ensuite, c’est à Antonin Louchard que j’ai proposé de nous donner un coup de cœur et un coup de gueule. Bon mercredi à vous !
L’interview du mercredi : Gwenaëlle Doumont
Parlez-nous de votre parcours
J’ai toujours adoré dessiner. J’ai le souvenir d’un jour en maternelle où on nous avait installés dans le couloir avec des chevalets et des grandes feuilles, on avait de gros marqueurs dont l’encre s’évaporait sur le papier. Pour une fois, je n’ai pas eu envie d’être ailleurs. Ensuite, les cours de dessin, les études secondaires option artistique, le graduat en illustration à Saint-Luc à Bruxelles, les doutes une fois lâchée dans la jungle de la littérature jeunesse, et puis, internet et là, sur un plateau, des auteurs, des projets, des amitiés nouvelles, des rencontres, des collaborations et c’est parti mon kiki.
Quelles étaient vos lectures d’enfant, d’adolescente ?
Avant de dormir maman me lisait Petzi, Petite Abeille, les ”Martine” me fascinaient par le dessin si précis (les cheveux légers et doux, je pouvais sentir le parfum du shampooing presque). À cette époque j’en avais rien à faire des clichés sexistes véhiculés à tours de pinceaux. Héloïse de Kay Thompson et Hilary Knight dont j’admire le trait subtil. Puis j’ai lu Boule et Bill, Gaston Lagaffe, Les frustrés de Claire Bretécher que j’avais piqués en douce à mes parents, Calvin et Hobbes et sûrement un tas d’autres dont je ne me rappelle plus, Les malheurs de Sophie, Les semailles et les moissons d’Henri Troyat est la première saga que j’ai dévorée à 14 ans je pense. Je rêvais d’être Elisabeth. Après je suis tombée sous le charme de Stephen King durant de longues années avant de pouvoir m’en détacher et voguer vers d’autres plumes comme Bill Bryson qui me fait mourir de rire ou Gabriel Garcia Marquez qui me fait vraiment rêver.
Quels sont les illustrateurs qui vous ont marquée ?
Hilary Knight donc, Osvaldo Cavandoli, Sempé, Gribouille, de l’île aux enfants.
Et aujourd’hui, il y a des illustrateurs dont le travail vous touche particulièrement ?
Des tas. Gilles Bachelet, Benjamin Chaud, Carole Chaix, Chris Haughton, Anne Herbaut, Tony Ross.
Quelles techniques d’illustrations utilisez-vous ?
Des tas. Non je déconne. Le trait a ma préférence, j’utilise le crayon noir ou la plume et l’encre de Chine. Pour la couleur j’aime les crayons et aussi les encres mais j’ai encore du chemin à faire, et ça m’enchante de savoir que j’ai encore plein de choses à apprendre.
Vous faites partie des illustrateur-trice-s qui ont un vrai univers, un peu comme Estelle Billonspagnol, Eleonore Zuber ou Tious mais à la différence de ces trois derniers vous n’écrivez jamais vos livres.
Si, j’en ai écrit un qui s’appelle La recherche de Truc et qui est sorti en 2012 chez ZOOM édition. J’ai adoré écrire et illustrer ce livre. Et ce ne sera pas le dernier mais je prends mon temps. J’écris aussi les strips de la Larve sur le blog Les lamentations d’une Larve (NDLR : http://leslamentationsdunelarve.blogspot.fr).
Comment est né le personnage de Super Poilu ?
Avec Sandrine Beau, on avait très envie de faire un livre jeu, on en a discuté, on a aussi beaucoup rigolé et elle m’a proposé Super Poilu qui m’a emballé avec ses gros muscles et voilà.
Et on le retrouvera ce super poilu ?
Vous aimeriez ? Moi j’aimerais beaucoup oui…
Quels sont vos projets ?
Il y en a plusieurs, des commandes, des personnels, des petits, des moyens, des gros. En ce moment je travaille sur un album qui paraîtra en 2015 chez Talents Hauts avec Stéphanie Richard, sur un autre projet pour La Charte, et encore un autre projet (un gros) bref, j’ai l’impression que je ne vais pas m’ennuyer.
Bibliographie sélective :
- Une aventure de Super Poilu, illustration d’un texte de Sandrine Beau, Frimousse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Je suis une lionne, illustration d’un texte de Sandrine Beau, Philomèle (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Tous différents, illustration d’un texte de Céline Claire, Les éditions des Braques (2013), que nous avons chroniqué ici.
- Super Héros, illustration d’un texte de Céline Claire, Vert Pomme (2013).
- La tapette à mouches, illustration d’un texte de Céline Claire, Les éditions des Braques (2013), que nous avons chroniqué ici.
- À la recherche de truc, texte et illustration, Zoom éditions (2012).
- Firmin, illustration d’un texte d’Ingrid Chabbert, Gargantua (2011), que nous avons chroniqué ici.
- Vive Moi, illustration d’un texte d’Alice Brière-Haquet, Amaterra (2011).
- Histoire de poche, collectif, illustration d’un texte d’Anne-Gaëlle Balpe, Scarabéa (2011).
- L’objet Magique, illustration d’un texte de Céline Claire, Pour Penser (2010).
Retrouvez Gwenaëlle Doumont sur son blog : http://gwendoulash.blogspot.fr et sur son book : http://gwendoulash.ultra-book.com.
Concours
Comme je vous le disais juste avant cette interview, grâce aux éditions Philomèle, je vais pouvoir faire un-e chanceux-ceuse parmi vous ! En effet, l’un-e de vous va pouvoir gagner un exemplaire de Je suis une lionne écrit par Sandrine Beau et illustré par Gwenaëlle Doumont (que nous avions chroniqué ici) ! Pour participer au tirage au sort dites-moi quel animal se cache derrière votre apparence humaine. Vous avez jusqu’à mardi 20 h ! Bonne chance à tous !
Le coup de cœur et le coup de gueule de… Antonin Louchard
Régulièrement, un acteur de l’édition jeunesse (auteur, illustrateur, éditeur…) nous parle de deux choses qui lui tiennent à cœur. Une chose qui l’a touché, ému ou qui lui a tout simplement plu et sur laquelle il veut mettre un coup de projecteur, et au contraire quelque chose qui l’a énervé. Cette semaine, c’est l’auteur/illustrateur Antonin Louchard qui nous livre son coup de cœur et son coup de gueule.
Le monde du livre est en crise. Alors, quand j’apprends qu’un ouvrage s’est vendu à 140 000 exemplaires en trois jours, je me dis que c’est formidable et que la chose imprimée a encore de beaux jours devant elle. Je me dis aussi que ça cloue le bec aux Cassandre de l’édition qui nous programment la fin du livre pour demain. Mais je me dis surtout que, sur un malentendu, les droits d’auteur sur l’un de mes prochains albums pourraient bien me permettre, un jour, de m’offrir un appartement à Paris.
Voici donc pourquoi mon « coup de cœur », cette semaine, va, sans hésiter à Valérie Trierweiler pour son opus Merci pour ce moment.
Bien sûr, je ne le lirai pas : l’auteure n’est pas ma voisine de palier ni une amie de la famille et j’ai d’autres lectures sur le feu – comme le sidérant Confiteor de Jaume Cabre, sorti chez Actes Sud l’année dernière et passé relativement inaperçu. Mais j’en ressens une grosse culpabilité, comme de n’avoir jamais ouvert Saint-Simon, dont les Mémoires auraient sûrement accompagné ma vie si j’avais pris la précaution de les lire à l’âge où on dévore encore des bandes dessinées.
Car il y à fort a parier que, derrière le tapage médiatique du livre de l’ex-future première dame se cache la plume acérée d’un La Bruyère ou d’un La Rochefoucauld, occupé à l’édification de ses concitoyens et de l’humanité en général. Mais nous manquons encore de recul pour en juger et je préfère attendre la publication de ses œuvres complètes dans La Pléiade pour affiner mon point de vue.
Mon « coup de gueule » va, lui aussi à Valérie Treirweiler, que je ne traiterais pas de « connasse » afin d’éviter toute poursuite judiciaire. Mais instrumentaliser ainsi une industrie culturelle quasi moribonde pour tirer sur l’ambulance présidentielle me semble relever d’un cynisme peu ordinaire. Parasiter la vie publique par des faisceaux de considérations domestiques ne me semble pas opportun de la part d’une journaliste soi-disant professionnelle, dont le mobile premier semble être une vengeance précipitée.
Après la « quenelle », la « manif pour tous », et la polémique autour du livre Tous à poil, Merci pour ce moment nous montre, une fois de plus, que le ridicule ne tue plus. Il ne nous fait même plus sourire.
Tiens je vais relire Ubu Roi, moi ! Ça va me détendre. Enfin j’espère.
Antonin Louchard est auteur/illustrateur.
Bibliographie :
- Cékicékapété ?, Thierry Magnier (2014).
- La planète de la petite bête, Bayard Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Le crocolion, Thierry Magnier (2013).
- La chanson de la petite bête, Bayard Jeunesse (2014), que nous avons chroniqué ici.
- Tiens c’est pour toi, Thierry Magnier (2013).
- Je suis, Thierry Magnier (2012).
- Sur le nez !, Thierry Magnier (2012).
- Pouêt Pouêt La petite bête, Bayard jeunesse (2012).
- Picoti, Picota, Bayard Jeunesse (2011).
- Ceci est un livre, avec Martin Jarrie, Thierry Magnier (2002).
- Tout un monde, avec Katy Couprie, Thierry Magnier (1999).
- Oh ! La vache, avec Katy Couprie, Thierry Magnier (1998).
- La promenade de Flaubert, Thierry Magnier (1998).
Aimait la littérature jeunesse bien avant d’avoir des enfants mais a attendu d’en avoir pour créer La mare aux mots. Goût particulier pour les livres pas gnangnan à l’humour qui pique !
bonjour et merci pour ce chouette concours je tente volontiers je croise les doigts
je dirais un chat car je suis sage mais si on m’embete je peux etre pas très sympa 🙂
bonne journée
Bonjour et merci pour ce concours et cette interview !
C’est également une lionne qui sommeille en moi (c’est d’ailleurs mon signe astrologique), mais plutôt une lionne prête à tout pour protéger ses petits !!!
Bonne journée
Geneviève
Merci pour ce concours!
L’animal tapi dans mon ombre: un pékinois. Grrrrr
Bonne journée
Bonjour,
Ici, c’est TRES facile : la giraffe ! Elle a un gros Coeur pour pouvoir injecter le sang jusqu’en haut de son cou… j’adore !
Merci de l’organisation de ce concours, c’est tjs sympa !
Girafe, bien sur !!
bonjour ,merci beaucoup .
ravie de participer .
me concernant je dirai une panthère .
merci,belle journée
Sans aucun doute un pingouin, j’en ai la démarche et l’élégance 🙂
c’est le coup de gueule le plus salvateur de l’histoire du coup de gueule
celui que j’aurais voulu écrire ! bravo !
bonjour
je tente ma chance avec grand plaisir
je suis sans doute une louve qui protege un peu trop ses petits mais j’aimerais bien etre un peu marmotte pour pouvoir me reposer
encore merci
bonne journée
merci beaucoup , je ne connaissais pas encore ces deux auteurs ! mais j’ai ri en voyant la couverture du livre “je suis une lionne” car c’est tout ma plus jeune fille 🙂
quant à moi je pense que je ferais un très bon chat, ronronnant bien au chaud toute la journée sous un plaid , et battant la campagne à la nuit tombée !
Je dirais un perroquet. Pour les bavardages. Et les couleurs 🙂
Je tente aussi ma chance, moi je dirai que l’animal qui sommeil en moi est le chat car je suis plutôt calme. Si on me laisse tranquille !!!!
Bonjour !
Bon jour ? Pas vraiment… Aujourd’hui, je suis un endormi. La faute à l’automne ? Ça doit être ça ! Merci pour ce blog tellement intéressant.
Bonjour 🙂 Voilà un moment que je n’avais pas participé 🙂
Moi j’aime bien l’idée d’être une loutre ^^ (l’eau, l’éclate, ses bébés sur le ventre en se laissant porter par les vaguelettes, se tenir par la papatte quand on et deux sur l’eau…)
A bientôt !
“Quand on EST” of course !
Voilà un coup de gueule qui fait du bien !
Antonin Louchard est décidément un grand monsieur.
C’est marrant, je ne suis pas étonné que tu aimes Antonin Louchard !
bon alors j’avais pensé à un martinet parce que c’est l’oiseau symbole de l’été pour moi. Mais manger des insectes… non merci.
Donc ça sera sushi pour moi! je suis une tortue de mer, de celles qui nagent gracieusement dans les lagons baignés du soleil des tropiques (represent Gilbert Montagné!)
merci pour ce concours! 🙂
Moi je suis une salamandre !
Moi je suis une louve !!!
Gare à ceux qui s’approchent de mes petits vampires 😉
Super le coup de gueule de monsieur Louchard
Merci pour le concours. Je dirais une chauve-souris !
Je suis une maman chatte !
Bonjour,
Je tente ma chance ….
Si j’étais un animal, je serais un … Dragon !
Enorme, érudit, avec des lunettes bien entendu, toujours un livre à la main, effrayant, mi- “mademoiselle j’ordonne” mi-“mademoiselle-je-sais-tout” …
Bon, la rubrique du mercredi est vraiment au top! J’apprends toujours des tas de choses. De mon côté, je rêve d’être un paresseux. J’en ai marre de m’agiter et de me stresser. Bonne chance à tous!
Pour moi ce sera un chat !
bonjour et merci à vous ! je suis une éléphante, je suis toujours habillée en gris et je me trompe souvent
bon week end
Bonjour,
Ce livre pourrait bien me faire rugir de plaisir même si je suis plus proche du chien : fidèle, pleine d’affection et amicale 🙂
Merci pour ce concours
Belle semaine
Aujourd’hui, je me sens d’humeur petite souris 🙂
bonjou, merci pour le jeu et je vous dirais à mon tour que l’animal qui se cache chez moi est une tortue : lente et observatrice mais elle est aussi en Afrique, un animal rusé.
Continuez à nous enrichir et nous régaler et merci !!!!
Bonsoir,
merci pour ce beau concours! De très chouettes livres encore une fois!
Pour ma part l’animal qui se cache en moi est certainement la girafe! Ben oui je suis toujours comparée à cet animal, y a peut-être une raison!
Merci!
Une louve …. 😉
Merci pour cette chouette interview encore une fois pleine d’humour, et bravo à Antonin Louchard pour son coup de gueule que je partage en tous points !
Je tente ma chance pour le concours !
Personnellement, je dirais que je suis une “ourse”, car un peu sauvage, limite bourrue, mais je sais aussi être câline ou montrer les dents selon l’attitude que l’on m’oppose !
Merci encore la mare aux mots, et bonne semaine !
Mynouchette
Bonjour,
Et merci !
Moi, je suis une louve, c’est évident.
Et vous, Gabriel et Marianne ?!
Bonne chance à tous,
Octa Vie.
bonjour
merci beaucoup
je tente ma chance
je pense que je suis une lionne qui protege ses petits et prete à tout pour leur bien etre, et meme à mordre si on s’en approche de trop
encore merci
bonne journée
Un peu tard… 🙂
Bravo à Sandra O. ! Et merci aux autres.